vendredi 30 juillet 2010

dimanche 25 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

L'homme caché

Sur Talleyrand, la meilleure opinion, la plus neuve, celle d'Emmanuel de Waresquiel. Entretien hélas trop rapide !


Talleyrand d'Emmanuel de Waresquiel
envoyé par Ibn-Khaldun. - L'info internationale vidéo.

samedi 17 juillet 2010

Quant à soi(e)

À la Libération, Guitry connut un sort funeste et terriblement injuste. Une coalition de médiocres et de jaloux, augmentée d'une cohorte d'oublieux, le firent jeter en prison. Il ne se remit jamais de cet abus. Fort heureusement, cela ne nuisit nullement à son génie créateur.
Nous évoquions Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, sa grande intelligence des rapports de force, sa perspicacité diplomatique et son amour de la France : le voici, incarné par Sacha, qui met dans sa bouche des mots à l'adresse de ses contemporains.



Et, pour le plaisir, cette scène où brillent un superbe mot d'esprit, assez cruel, et une affaire amoureuse conduite de main de maître.




Le diable boiteux, film de Sacha Guitry (1948)
Sacha Guitry (Talleyrand), Emile Drain (Napoléon Ier, Lana Marconi (Mme GrandHenry), Laverne (Louis XVIII), Maurice Teynac (Charles X), Philippe Richard (Louis Philippe), Georges Spanelly (le comte de Montrond), Robert Dartois (le comte de Rémusat), Renee Devillers (la duchesse de Dino), Georges Grey (Caulaincourt), Maurice Escande (le prince de Metternich), Jean Debucourt (le baron de Humboldt), Pierre Bertin (le baron de Nesselrode), Jean Piat (Figaro), Roger Gaillard (Lord Castlereagh), André Randall (Lord Grey), Howard Vernon (Lord Palmerston), Jacques Varennes (le général de La Fayette), Maurice Schutz (Voltaire)

jeudi 15 juillet 2010

Étranger au Quai



























Ministère des Affaires étrangères ! Étrangères à qui ? Au ministre ? Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord était une canaille, mais quelle intelligence des rapports de force, et quel art subtil de servir la France ! Et quelle conversation ! Que penserait de l'actuel ministre Philippe Berthelot (1866-1934), secrétaire général du Quai, tant admiré de Paul Morand ? Que dirait-il d'un homme qui a procédé à la réintégration de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN ?
Dominique de Villepin, Hubert Védrine, Alain Juppé, Jean-Bernard Raimond, Michel Jobert : ces hommes menaient leur administration, ils lui donnaient un esprit, une direction.
À propos du Quai, ce mot rapporté par Paul Morand dans Journal inutile (je sais ce qu'on peut dire contre Morand, mais il me plaît, c'est ainsi !) : «Mme Fallières à Edouard VII, qui lui présente le prince de Galles : ''Et que comptez-vous faire de votre grand garçon ? "»

Photographies © PM

mercredi 14 juillet 2010

Métamorphose 2























































Dans son jardin la sultane se baigne,
Elle a quitté son dernier vêtement ;
Et délivrés des morsures du peigne,
Ses grands cheveux baisent son dos charmant.

Par son vitrail le sultan la regarde,
Et caressant sa barbe avec sa main,
Il dit : « L’eunuque en sa tour fait la garde,
Et nul, hors moi, ne la voit dans son bain.

« — Moi, je la vois, lui répond, chose étrange !
Sur l’arc du ciel un nuage accoudé ;
Je vois son sein vermeil comme l’orange
Et son beau corps de perles inondé. »

Ahmed devint blême comme la lune,
Prit son kandjar au manche ciselé,
Et poignarda sa favorite brune...
Quant au nuage, il s’était envolé !

Théophile Gautier, La comédie de la mort, Le nuage

Photographies © PM

Métamorphose





















































Une forme, immense mais encore imprécise, semblait réunir tous les éléments qui devaient la composer définitivement, un peu au-delà de la Concorde. J'allais à pied, je traversai la Seine, afin de me retrouver sur la rive gauche. De l'autre côté du fleuve, la métamorphose s'accomplissait, avec le crépuscule, qui suscitait des couleurs et des masses. Nous progression, chacun sur notre quai, «Moi Pharaon, lui les Hébreux.» Elle me fit un aimable cortège panoramique, jusqu'au pont Alexandre III.

Photographies © PM

mardi 13 juillet 2010

Denise

Denise Glaser, native du Pas-de-Calais, n'a jamais cessé d'être unique et indivisible. Elle traita avec une élégance inégalée cet art populaire qu'on appelle la chanson.
Mêlée au mouvement de Mai 68, à l'ORTF, elle prit une part active dans le combat pour l'émancipation des programmes de la tutelle morale et politique du gouvernement. Les petits soldats de De Gaulle, les zélés rectificateurs lui firent payer très cher son insolente rébellion et, sans doute, son allure, son élégance. Elle perdit son émission.
Mais la gauche, arrivée au pouvoir, ne se soucia pas plus d'elle. Je lui fis un jour toute sorte de compliments. Elle m'en remercia, mais demeura vague et sans espoir pour son éventuel retour.
Elle est morte dans l'indifférence totale des gens qui se pressaient à son micro, à l'exception, je crois, de Barbara et de Catherine Lara.
Dans cet entretien (émission Discorama), Gainsbourg a un mot qui, à l'époque, m'avait ravi : «J'ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison». C'était à propos de son attitude à l'égard de la vague des Yéyés, qu'il avait commencé par mépriser, et pour laquelle il écrivait désormais des tubes, qui l'enrichirent considérablement. Denise Glaser savait faire parler les autres.
Je me souviens de Denise.

dimanche 11 juillet 2010

jeudi 8 juillet 2010

So sexy

- Da ya think I'm not sexy ! OK, but Paris ?
- O, Yeah ! Paris is sooo sexy !





Le toit de l'Opéra, hier, vers 19 h :


La façade de la bibliothèque nationale, ce soir, vers 20 h :



Les Tuileries, ce soir, vers 20 h 45 :












































Photographies © PM

lundi 5 juillet 2010

Aux larmes ! Aux larmes !

Une curiosité, découverte par hasard : où l'on voit que l'autre ”grand Charles" était vraiment destiné, sinon à une carrière de crooner, à sa très brillante réussite dans la chanson d'amour contrarié.
Il est ici en compagnie d'Iva Zanicchi, une grande blonde implorante des années soixante, qui chantait encore il y a peu.



Encore leur duo, puis une chanson de déploration, comme on les aime, en solo cette fois, par Iva Zanicchi





non so mai perche' ti dico sempre si'
testarda io che ti sento piu' di cosi'
e intanto porto i segni dentro me
per le tue strane follie per la mia gelosia
la mia solitudine sei tu
la mia rabbia vera sei sempre tu
ora non mi chiedere perche'
se a testa bassa vado
via per ripicca senza te
io per orgoglio io ti salverei
e dei tuoi miti cosa ne
farei e intanto porto i segni
dentro me di un amore
che oramai vive solo dentro me
la mia solitudine sei tu
la mia rabbia vera sei sempre tu
ora non mi chiedere perche'
se a testa bassa vado
via per ripicca senza te
ti manderei all'inferno
questo si' testarda io che ti
sento piu' di cosi' e intanto
porto i segni dentro me
per la tua eredita'
per la mia fatalita'........
la mia solitudine sei tu
la mia rabbia vera sei sempre tu
ora non mi chiedere perche'
se a testa bassa vado
via per ripicca senza te
la mia solitudine sei tu
l'unico mio appiglio ancora
tu ora non mi chiedere
perche' se a testa bassa
vado via per ripicca senza te



Enfin, en anglais, She, par Aznavour (dedicated to Tanya)

jeudi 1 juillet 2010

L'ombre sur la muraille…

Sur le temps qu'il convient de tenir à distance, qu'il faut défier, mais qui sera mon vainqueur sans vergogne, ces deux textes de Louis Aragon, par Marc Ogeret. Cet homme possède, dans la voix, une tension émotionnelle tout à fait étrange.
Je sais que le temps m'est compté : malgré tout ce que je lui ai déjà abandonné, consenti, je ne m'interdirai pas le plaisir de le conter…

Sur Aragon, je perçois de mieux en mieux la grande douleur qui fut la sienne, et le remords qui le hantait. Il fut, lui aussi, «la plaie et le couteau».

Je place ici une touchante version de Mainteant que la jeunesse, par une chanteuse sans doute japonaise, sur qui je ne sais encore rien. Je veux lui dire combien nous sommes touchés par la grâce qu'elle nous fait d'inclure un texte si franchement français dans son récital.






http://www.youtube.com/watch?v=2_5iobZY978