lundi 31 octobre 2011

Le dernier bain de Diane











































Diane Arbus est au musée du jeu de Paume. J'attendais cette exposition avec impatience. J'y retournerai, car il est impossible, non de tout voir, mais de tout assimiler en une seule visite. Enfin, c'est bouleversant ! L'œil d'Arbus n'est pas d'une voyeuse mais d'une voyante. J'imagine qu'elle discernait dans l'humanité des individus, des singularités admirables.
Sujette à d'importantes variations d'humeur, qui lui procuraient, parfois, un sentiment de peur, elle se suicida en juillet 1971. Son ami, Marvin Israel, également photographe et peintre, inquiet de son silence, se rendit à son appartement, où il la trouva « morte, recroquevillée dans la baignoire sur le flanc gauche […] portant une chemise rouge, un short en jean bleu, pas de socquettes » (rapport du médecin légiste).
Ci-dessus, trois photographies de Diane Arbus :
Barmaid chez elle avec un chien en peluche, La Nouvelle-Orléans, Louisiane, 1964
Jeune famille de Brooklyn sortant pour une promenade dominicale, New York, 1966
Femme en voilette sur la Cinquième Avenue, New York, 1968

Quittons-nous sur une petite valse mélancolique, une brève splendeur dont Franz Schubert avait le secret.
Je cherchais l'interprétation de Kuppelwieser Walzer, par Brigitte Engerer, mais ne l'ai point trouvée. Celle que je vous propose ne bénéficie pas d'une bonne qualité d'enregistrement, mais elle est délicate, et l'on peut s'imaginer passant, un soir d'été, près d'une maison, d'où s'échappent, par la fenêtre ouverte, ces quelques notes…




L'interprète se nomme Meguy Djakeli, elle mériterait une renommée à laquelle d'autres atteignent sans démontrer autant de don et de grâce. Géorgienne d'origine, elle vit en France depuis 2002. Elle enseigne le piano à La Baule.

mardi 25 octobre 2011

Ma mère, femme d'automne

Il n'est pas vain de penser à nos morts et, en particulier, à nos mères, quand elles sont mortes.


Jean-Roger Caussimon - Ma mère par Leboc




Et pour mon ami Thierry O., kiosquier très singulier, qui vient de perdre son père, cette chanson, de et par Barbara :



PS : L'accès à Lettres de Moscou se fait désormais sur invitation. Qui pourrait m'obtenir un carton ?