jeudi 23 octobre 2014

Les erratiques



La vérité, c'est que tout homme est égaré dans cette vie. Il partage des moments éblouissants, puis il est rendu à sa mélancolie, la mère de tous les hommes.
On entend ici une chanson du groupe Varsovie, constitué en 2005. J'aime le son rock coupant, juvénile,  de ces types rares, la diction « soufflée » du chanteur (Grégory Cathérina), sa rage élégante, et les textes un peu précieux, énigmatiques aussi.

On consultera, si on le souhaite, Comme un frère

dimanche 5 octobre 2014

En vie mais pas envie : de l'air, Duchamp !

À défaut de faire encore envie, je suis toujours en vie. C'est une excellente nouvelle, tout au moins pour moi !
Ce blogue, semble-t-il, a encore de nombreux visiteurs, malgré ma désertion momentanée. Je viendrai donc, prochainement, y déposer deux ou trois choses.
Après, nous aviserons.
En attendant, je vous suggère de vous rendre au centre Pompidou, où se tient une exposition consacrée à Marcel Duchamp. Contrairement à ce que prétend le monsieur de Libération, il s'agit de la plus pertinente recherche des origines de cette œuvre très complexe, depuis l'exposition que Jean Clair avait organisée, dans ce même musée, en 1977, intitulée Duchamp, le grand fictif. On y comprenait parfaitement les fondements culturels, on y décelait les influences multiples de cet aristocrate sarcastique. Jean Clair était remonté à la (aux) source(s), déboulonnant au passage la statue du destructeur, de l'iconoclaste ricanant. Derrière Duchamp, se tiennent les mathématiciens, les géomètres, les physiciens, et encore les symbolistes, le duc Jean Des Esseintes (personnage central de À Rebours, de Joris-Karl Huysmans) et quelques autres. Il faut aller au centre Pompidou, où se donne un festin d'intelligence et de beauté « difficile ». Nous en reparlerons.
Exposition Marcel Duchamp. La peinture, même, centre Pompidou, jusqu'au 5 janvier 2015.

Ci-dessous : Nu descendant un escalier, huile sur toile, 1912
Dessous : Marcel Duchamp descendant un escalier, photographie d'Eliot Elisofon, 1952
En bas : Étude de la marche par le procédé de la chronophotographie, Étienne-Jules Marey, 1882