samedi 17 octobre 2015

Sous l'empire de Bardot
























Il ne se regardait pas dans les miroirs, elle lui révéla son vrai pouvoir de séduction. Après elle, il fut en quelque sorte débarbouillé, alors il devint beau. Car il acquit avec l'âge une étrange beauté. Le monde entier la désirait, elle défiait les séducteurs, se jouait des play-boys, s'offrait, comme autant de friandises, la chair aimable des jolis minets « sixties ». Il vint à elle timide et « habité d'une folle supériorité » (Bardot dixit). Elle l'a vraiment aimé, il l'a adoré. Ils se retrouvaient chez elle, avenue Paul Doumer (« au Doumer » comme elle dit). Elle était mariée, mais ne suivait que les conseils de son cœur : « trois mois sans ombre, sans nuage, quatre-vingt-dix jours d'amour fou » (Bardot dixit).
Bardot-Gainsbourg, c'est la France dans la mire, dans les mirettes des nations soumises et consentantes.
BB, ce fut l'empire, puis la lente décomposition de l'empire. Bardot a incarné la perfection de l'insolence française, de l'élégante désinvolture française, de l'audace française. Ce qu'elle fit en son temps, seule, ce qu'elle improvisa toujours avec grâce, ce qu'elle refusa au monde réel, rien de cela n'a d'équivalent aujourd'hui.
Hier, nous avions Bardot, aujourd'hui, nous avons Julie Gayet.

Le document illustrant cet article est une photographie de plateau (DR), alors que BB, coiffée d'une perruque brune, et Gainsbourg enregistraient la chanson Comic strip, sous la direction de François Reichenbach pour Brigitte Bardot show, diffusé le 1er janvier 1968.



Sur Bardot : Faites la moue,  Un « Grello » qui tintinnabule, une tartine qui dégouline, Bardot et ses « frères », Les désirables, Une vitrine pour ma cousine, L'indésirable 3Un brun Olivier

Sur Gunter Sachs (marié à Bardot quand Gainsbourg…) Fin de partie - 11 -

Sur Gainsbourg : Denise, Vous dansez, mademoiselle ?, Dans la peau de Serge,, Les bijoux de Lulu
Le bœuf sous un toit, Et Dieu dans tout ça ? Le beau Serge s'accorde à l'accordéon, L'art de s'étendre Serge en automne, Madame Lulu

jeudi 15 octobre 2015

Mensonge d'automne

 - (Alain) Je ne veux pas vieillir.
- (Dubourg) Tu regrettes ta jeunesse comme si tu l'avais bien remplie.
- (Alain) C'était une promesse et aussi un mensonge. C'était moi, le menteur.
 Pierre Drieu la Rochelle, Le Feu follet

 - Toi non plus, tu ne veux pas vieillir.
 - Je ne voulais pas, mais trop tard !
 - Il n'est jamais trop tard pour vieillir, et puis tu as encore de beaux jours devant toi.
 - Seulement lorsque tu te mets devant moi.
 - À ce propos, je m'en vais.
 - Tu es déjà partie et…
 - … revenue, je sais. mais cette fois-ci, je ne reviendrai pas.
 - Tu ressembles à une fille heureuse qui porte des lunettes noires.






















  - Je ne suis pas heureuse, mais je porte des lunettes noires. Je ne suis pas heureuse de te quitter, mais demain, je serai soulagée. Hier, je portais des lunettes noires pour mettre un écran entre ton mensonge et moi. Demain, derrière mes lunettes noires, je chercherai un autre mensonge.
 - Tu m'a dit un jour que je mentais mieux que les autres.
 - Je t'ai menti.
 - Alors, c'est fini ?
 - C'est fini ! Tu as fini de m'enchanter.
 - Alors, finissons en chanson. C'est l'histoire d'un type, qui entend le murmure du vent et voit les étoiles tomber telles des larmes : « Ta chérie ne seras plus jamais à tes côtés. C'est fini ! ».



- Bon, je pars ! Soigne ton chagrin, il guérira vite. Et tu m'oublieras.
- Il est encore un peu tôt pour le savoir…




 Sur Roy Orbinson, on lira Le roi Roy, Le roi Roy 2
Sur une rupture fameuse, on lira  La nuit 4 et toutes les nuits de la rubrique A man and his music