Louise de Vilmorin, dite « Loulou », qui s'appelait elle-même Marylin Malraux lorsqu'elle vivait avec André M., ministre de la Culture et des maisons du même nom (la culture, c'est comme la tolérance, il y a des maisons pour cela), présenta toujours le visage du bonheur et l'apparence de la sérénité. Seule devant son miroir, elle était la mélencolie même, et inconsolable. Ce qu'elle aima dans l'amour, ce fut après l'amour, les murmures, les corps tranquilles encore un peu mêlés, le silence des épidermes momentanément consolés… Elle fut la maîtresse de Duff Cooper, très élégant membre de l'aristocratie britannique, francophile, ambassadeur d'Angleterre à Paris (1890-1954). Il avait épousé Lady Diana Cooper, qui était intelligente, ravissante et très spirituelle à la manière anglaise. Louise et Lady Diana s'entendirent fort bien, on dit même…
Lady Diana Cooper with the The Miracle in 1982, photographed by John Hedgecoe. © 2006 John Hedgecoe/Topfoto. Document pris sur le site de Sotheby, à propos d'une vente d'éléments de décoration intérieure.
Extrait du recueil Migraine, de « Loulou » (où il est dit, avec justesse, « Un homme, c'est un homme, mais un bel homme, c'est autre chose ! »), donc, « Loulou » pour les paroles, Pierre Petit pour la musique, voici, par Jeanne Moreau, un court moment de civilisation française.
De l'enfance, nul ne sort vraiment indemne. Inutile d'essayer de vous en débarrasser, elle ne cessera de vous hanter, la preuve par Jeanne Moreau ;
mardi 30 mars 2021
samedi 27 mars 2021
Un mâle, des mots
Une sonnerie résonne, une porte s'ouvre :
- Bonjour !
- Que veux-tu ?
- Je reviens te chercher !
- ?
- Oui, vraiment, je reviens te chercher !
- C'est une blague ?
- Nullement, je suis sérieux.
- Toi, sérieux ? Tu ne l'as jamais été !
- Ce soir, je le suis : je reviens te chercher !
- Comment as-tu fait pour me trouver ?
- Je t'ai cherchée.
- Alors, ce n'est pas moi que tu as trouvée
- Tu es pourtant là !
- Je n'y suis pas pour toi.
- Mais je te vois, tu n'as pas changée.
- Je suis une autre que moi quand j'étais avec toi.
- Je est toujours une autre !
- Mais tu es toujours toi !
- Je ne suis moi qu'avec toi !
- Je suis devenue moi sans toi
- Nous étions à tu et à toi quand nous étions nous…
- … Qaund nous étions nous, je n'étais pas moi
- Pourtant tu disais nous quand tu parlais de toi.
- Mais quand je disais nous,je n'existais pas.
- Moi, quand je disais nous…
- … Tu ne paensais qu'à toi !
- Tu portes des bas de soie, j'aimais beaucoup ça.
- Mes bas de soie ne sont plus pour toi.
- Quant à moi, je me souviens de mon émoi…
- Le quant à soi ne m'intéresse pas.
- … de mon émoi quand mes doigts sur la soie…
- Garde tes émois pour toi !
- Encore un mot !
- C'est déjà trop!
La porte se referme violemment.
- Bonjour !
- Que veux-tu ?
- Je reviens te chercher !
- ?
- Oui, vraiment, je reviens te chercher !
- C'est une blague ?
- Nullement, je suis sérieux.
- Toi, sérieux ? Tu ne l'as jamais été !
- Ce soir, je le suis : je reviens te chercher !
- Comment as-tu fait pour me trouver ?
- Je t'ai cherchée.
- Alors, ce n'est pas moi que tu as trouvée
- Tu es pourtant là !
- Je n'y suis pas pour toi.
- Mais je te vois, tu n'as pas changée.
- Je suis une autre que moi quand j'étais avec toi.
- Je est toujours une autre !
- Mais tu es toujours toi !
- Je ne suis moi qu'avec toi !
- Je suis devenue moi sans toi
- Nous étions à tu et à toi quand nous étions nous…
- … Qaund nous étions nous, je n'étais pas moi
- Pourtant tu disais nous quand tu parlais de toi.
- Mais quand je disais nous,je n'existais pas.
- Moi, quand je disais nous…
- … Tu ne paensais qu'à toi !
- Tu portes des bas de soie, j'aimais beaucoup ça.
- Mes bas de soie ne sont plus pour toi.
- Quant à moi, je me souviens de mon émoi…
- Le quant à soi ne m'intéresse pas.
- … de mon émoi quand mes doigts sur la soie…
- Garde tes émois pour toi !
- Encore un mot !
- C'est déjà trop!
La porte se referme violemment.
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