lundi 24 mars 2014

Je reste où je me plais

« Je ne conçois qu'une manière plus agréable que d'aller à cheval ; c'est d'aller à pied. On part à son moment, on s'arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d'exercice qu'on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s'arrête à tous les points de vue. […] Partout où je me plais j'y reste. À l'instant que je m'ennuie, je m'en vais. Je ne dépend ni des chevaux ni du postillon. »
Jean-Jacques Rousseau, Émile, p 423 de l'édition des Œuvres complètes de J. J. Rousseau, citoyen de Genève, tome deuxième,  à Paris, chez A. Belin imprimeur-libraire, 1817

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mercredi 5 mars 2014

Le principe de fascination

Il agit comme un aimant. Je l'évoque irrégulièrement, mais, lorsque son ombre se profile, elle s'installe. Je reconnais mon obsession.
Je ne lui vois pas d'équivalent cinématographique, je veux dire qu'il s'imposa comme un suzerain, et que tous les autres se reconnurent ses vassaux : pour beaucoup, des vassaux fantômes. Il ne chercha pas à dissimuler le malaise originel, qui façonna sa personne morale et physique. Moulé dans une chair musculeuse, la taille bien prise, les épaules larges, il incarna la tentation et sa vanité. Et même à cinquante ans, déjà gagné par la calvitie et la surcharge pondérale, il fut encore le partenaire idéal d'un huis clos à l'éros piégé.
Je reconnais la fascination, intacte, qu'il exerce sur moi. Je reconnais la fatalité de son apparence, je distingue la faille, qui le traverse de part en part. Il est le jouet des fantômes familiers, qui ont commencé à peupler son regard dès l'enfance.
Un sphinx complaisant se satisfait des réponses improvisées, que nous apportons aux questions qu'il nous pose. Mais nos parades de facilité ne nous dispenserons pas toujours d'être confrontés à l'énigme qui nous constitue.




















On sera avisé de consulter Le fantôme du métro aérien 1Le fantôme du métro aérien 2Retour sur le pontBrando sur le trottoirMarlon B, for Lady Tanya, and for all Tous les garçons' ladies

lundi 3 mars 2014

Discrétion assurée…

Une autre version de ce superbe et délicat poème d'Antoine Pol, par Georges Brassens. Derrière lui, on voit un personnage lunaire nommé Pierre Louki (Pierre Varenne), auteur, compositeur, interprète, doué de nombreux talents, d'une discrétion à toute épreuve, qui lui a permis de n'être connu que des meilleurs.

http://youtu.be/OV5bI0tixYQ
(L'intégration de cette vidéo est interdite. Rendez-vous à l'adresse ci-dessus)

Et, de Pierre Louki, ces deux bijoux, choux, genoux…






On consultera  celles qu'on a seulement croisées