Fermez vos portes, cachez vos enfants, ce voile de brume qui engourdit toutes les formes annonce l'arrivée du Roi des Aulnes :
[…] Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ? Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ? Den Erlenkönig mit Kron und Schweif ? Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. […] Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), Erlkönig
(Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage d'effroi ? Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ? Le roi des Aulnes avec sa couronne et sa traîne ? Mon fils, c'est une nappe de brouillard.)
Ce soir, je pardonne à tous ceux que j'ai offensés. D'où je me trouve, où que vous soyez, si vous passez par ici, acceptez le salut chaleureux que je vous adresse.
Hector Berlioz, Le chœur des bergers, extrait de L'Enfance du Christ.
Berlioz n'aimait pas les contraintes, et ne s'estimait pas mieux servi que par lui-même, aussi, écrivit-il souvent les paroles de ses chants. C'est le cas pour cette œuvre, qui connut un succès retentissant à sa création, en 1854.
Il s’en va loin de la terre Où dans l’étable il vit le jour. De son père et de sa mère Qu’il reste le constant amour, Qu’il grandisse, qu’il prospère Et qu’il soit bon père à son tour.
Oncques si, chez l’idolâtre, Il vient à sentir le malheur, Fuyant la terre marâtre, Chez nous qu’il revienne au bonheur. Que la pauvreté du pâtre Reste toujours chère à son cœur.
Cher enfant, Dieu te bénisse! Dieu vous bénisse, heureux époux! Que jamais de l’injustice Vous ne puissiez sentir les coups. Qu’un bon ange vous avertisse Des dangers planant sur vous.
(Le texte ci-dessus provient du site créé par Michel Austin et Monir Tayeb, entièrement consacré à Hector Berlioz : http://www.hberlioz.com/Libretti/accueil.htm)