jeudi 29 décembre 2011

Nouvelles de la brume 2






















Fermez vos portes, cachez vos enfants, ce voile de brume qui engourdit toutes les formes annonce l'arrivée du Roi des Aulnes :

[…]
Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ?
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ?
Den Erlenkönig mit Kron und Schweif ?
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.

[…]
Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), Erlkönig

(Mon fils, pourquoi caches-tu ton visage d'effroi ?
Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ?
Le roi des Aulnes avec sa couronne et sa traîne ?
Mon fils, c'est une nappe de brouillard.)

Photographie PM

2 commentaires:

Nuagesneuf a dit…

Allez comprendre pourquoi ne connaissant pratiquement aucun poème par cœur en français, je peux toujours encore aujourd’hui réciter :

Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind.
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.

…Et du coup, sans souci de la géographie, je me remémore approximativement ce mot prêté à W.Allen « Quand j’entends trop Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne »

Votre photo est saisissante !

Patrick Mandon a dit…

Ce poème de Goethe se prête parfaitement au phénomène de la mémorisation. Lorsque je l'ai appris, en classe d'allemand, notre professeur nous a fait observer que son rythme rappelait le galop d'un cheval.
J'aime beaucoup le mot de Woody Allen, que vous rappelez opportunément. Mais imagine-t-on Woody, même dopé à la wagnéroïde, envahir la Pologne, ou quelque autre chose qu'un écran de cinéma ?
Mon cher Jean-Michel, je vous présenterai mes vœux l'année prochaine, c'est à dire bientôt.