Le slow ! Deux minutes où l'on alterne l'hésitation et l'audace, où se succèdent la tentative infructueuse et l'équivoque entendue, deux minutes de consentement différé ou de suggestion vaine. Le slow est une tragédie banale ou un bonheur commun, qui tous deux se dansent. S'approchera-t-ton, se rapprochera-t-on, et, si l'on se touche, que touchera-t-on ? Des épaules, passera-t-on à la poitrine, puis au bassin ? Les corps, lentement balancés d'une jambe sur l'autre, oseront-ils, enfin, vaguement représenter ce que les esprits imaginent.
Le slow, parade sentimentale, annonce ou interdit l'échange des fluides.
Voici deux slows d'enfer, du temps déjà ancien, où l'on se risquait à l'aimable péril d'une sentimentalité foraine.
D'où je suis, loin d'ici, loin de tout, je vous salue, vous qui passez.
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