vendredi 14 février 2020

Par la voix, par les doigts

Entendu ce matin, interprété au violon, Salut d'amour du compositeur Edward Elgar. C'est d'une simplicité que seul un grand artiste peut se permettre. Il lui faut, en effet, dans la confusion du monde apparemment réel, consentir à entendre cette simple, imperceptible confidence, et produire cet air du sensuel attachement.
Au violon, Geneviève Laurenceau, au piano Jérôme Ducros :


 
Je l'ai trouvé par l'immense Aldo Ciccolini au piano : il ne pèse pas sur les touches, il les frôle, il paraît seulement les solliciter de la pulpe des doigts, de leurs ridules digitales.
 


Mirella Freni, soprano italienne, vient de mourir. Moins connue que les stars de l'opéra italien, elle fut l'une des plus parfaites. La voici dans un extrait (final) de Manon en compagnie de Pavarotti : ils étaient jeunes …



… Et dans ce moment de La Bohème, de Giacomo Puccini. Là encore, c'est offert sans effort apparent, sans excès, sans zèle de scène et sans volonté de démonstration : suave Mimi



Pour le reste, que nous faudra-t-il avouer, à la fin ? Eh bien, que nous avons vécu !

On retrouvera Aldo Ciccolini   ICI    ET ICI AUSSI 



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