René Lelong, “Le Baiser“, illustration pour le livre Celeste Prudhomat mœurs de province, de Gustave Guiches, 1905, Fayard éditeur.
Plus tard, bien plus tard, un adolescent, un jeune homme au buste encore maigre et aux hanches étroites, souple comme un chat, les yeux dissimulés derrière une longue mèche de cheveux bruns, survivant de la civilisation post-moderne effondrée, fuyant les hordes de mégères contrefaites lancées à ses trousses par le clone de Caroline de Haas, refusant l'Ordre mêlé de niaiseries et de dénonciations imposé par le couple Garrido-Corbière, trouvera dans les décombres Récit secret, de Pierre Drieu la Rochelle, et cette vidéo. Alors, il saura qu'une fantaisie adorable, très semblable à la sienne, l'attend quelque part. Réunis, confinés, dissimulés aux yeux du monde abject, ces deux êtres effarés imagineront naturellement les figures du désir, que les amants, avant eux, auront dérobé à la peur et au temps.
https://www.youtube.com/watch?v=gXq3v20_ej0
3 commentaires:
Il se dégage de votre texte une force amère et brute qui ressemble à cette bière de tourbe que l'on boit dans le tréfonds des pubs irlandais. Un bel hommage à ce grand chanteur disparu à qui les médias ont honteusement volé la grandeur tragique de la mort en l'attribuant au virus chinois. Ce que sa famille n'a pas voulu confirmer.
Alors qu'il est mort de ses excès d'homme perclus par l'urgence de vivre, et par les outrances de sa folie d'artiste.
Bel hommage. Le voilà dans un coin nébuleux à partager la fièvre d'une Aline désincarnée, pleine de fantaisie adorable.
J'aime les imaginer célébrer leurs retrouvailles sur le sable du temps.
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Autrefois, j'ai bu, « dans le tréfonds d'un pub irlandais » de la bière brune, "épaisse comme de la tourbe », au goût de miel. Je louais un cottage isolé, au bord de la mer. L'eau était froide. On apercevait, parfois, près du rivage, des ailerons de requins, des peaux bleues peut-être. Les mouettes étaient agressives.
Je me souviens d'une sorte de bal campagnard. Un après-midi, au cours d'une promenade, une petite fille, rencontrée sur la route, m'a pris par la main et m'a conduit jusque dans la maison de sa famille. La fillette était ravissante et très sale. Ses parents m'ont fort aimablement accueilli. Dans la cheminée, un maigre feu de tourbe éclairait vaguement la pièce. La petite fille ne voulait pas me laisser partir. Je lui ai promis que je reviendrais. Je n'ai pas tenu ma promesse.
J'aime beaucoup votre histoire, cher Patrick.
Merci de m'avoir fait rêver...
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