vendredi 23 décembre 2022
Melancolia
Secouez un homme avec un peu de vivacité, il en sortira plus de larmes que de sperme.
Alors, j'ai pensé à cet extrait de « Le Feu follet», de Pierre Drieu la Rochelle :
« Je me tue parce que vous ne m’avez pas aimé, parce que je ne vous ai pas aimés… Je laisserai sur vous une tache indélébile. Je sais bien qu’on vit mieux mort que vivant dans la mémoire de ses amis. Vous ne pensiez pas à moi, eh bien, vous ne m’oublierez jamais ! ».
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7 commentaires:
Drieu, encore et toujours. Homme couvert de femmes, éternel mélancolique, spectateur de ses amours, érudit désabusé, fatigué des guerres et des corps à corps. En cet avant dernier jours de l'année, vous le faite remonter à la surface, comme un noyé remonte des eaux noires de la Seine. C'est merveilleux!
Passez une bonne fin d'année cher Patrick!
« […]vous le faite remonter à la surface, comme un noyé remonte des eaux noires de la Seine.».
Ah, Beau Gosse, quelle belle formule ! Si juste, aussi ! Drieu la Rochelle n'a cessé de m'accompagner. Je l'ai découvert assez tôt, vers 16 ans, avec Le Feu follet, évidemment, puis avec le film, bien sûr, que je vais revoir prochainement (il est dans la pile de mes dvd). Il me suit, ou me précède, j'ai imaginé, étudiant, sa longue silhouette errant dans les rues de Paris, je l'ai vu au bras de quelques jolies femmes, j'ai imaginé ses derniers moments, rendant enfin les armes, rendu à sa solitude, « désabusé, fatigué des guerres et des corps à corps » pour reprendre vos mots. Vous aussi, vous êtes de la bande à Drieu.
Je vous salue BG Pierre.
En ce début d'année, je vous présente mes voeux, cher Patrick. Je sais combien cette tradition peut paraître absurde et convenue, et pourtant, n'est-ce pas une délicate façon de se croire, l'espace d'un instant, maître de notre destin ?
La musique saisissante de cette video amène la mélancolie au creux des tripes, tout comme la silhouette de Brando, votre préféré...
Je vous souhaite le meilleur, cher ami, pour cette année qui commence.
Bien à vous
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Chère Célestine, soyez assurée que la tradition des vœux ne me paraît ni absurde ni convenue. Par surcroît, les vôtres, à la fois délicats et subtilement amenés, me touchent infiniment.
Je crois savoir que vous êtes heureuse : alors, puisse cette année, par ailleurs tourmentée, protéger votre bonheur, préserver tous ceux qui vous sont chers, et vous inspirer de nombreux et malicieux récits (je les lis toujours avec grand plaisir).
Vous aurez reconnu, dans la bande-son qui accompagne les extraits du Dernier tango à Paris, l'Intermezzo de Cavalleria Rusticana, l'opéra de Pietro Mascagni. On entend d'ailleurs ce même Intermezzo dans Le Parrain III.
Je dois souffrir de troubles obsessionnels relativement à mes hommages cinématographiques : je crois bien que la silhouette de Brando dans les rues de Paris me hantera toujours.
Cher Patrick,
En 2023, ne lâchons rien.
Je vous souhaite la meilleure année possible.
Cher René Claude,
Rien, nous ne cèderons rien au conformisme intellectuel et culturel, qui commet ses petits et grands méfaits un peu partout en Europe, qui sème sa vilaine graine dans les esprits les plus faibles ou les plus tendres ! Vous tiendrez votre poste, fort de votre « esthétique », spectateur jamais las de la beauté des femmes, contempteur des imbéciles, amoureux des sons et des formes de l'éternelle modernité.
À bientôt, et pour cette année, la même vigilance, la même impertinence, le même talent, enfin le même caractère qui vous fondent,
Votre,
Patrick
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