jeudi 30 janvier 2025
Like a Rolling Joss Stone
Les nouvelles chanteuses françaises, saintes meetouches prétentieuses, avec un quant-à-soi de marquise par procuration, si peu artistes, toujours puisant dans un pot de moraline des certitudes et des condamnations, forment un cortège d'ennui et de névroses à la mode pour radios et télévisions d'État.
Mais alors surgit Joss Stone et ses musiciens, et l'ouragan emporte au loin les figures de ce triste carnaval officiel.
Écoutez donc Midnight train to Georgia ou encore sa reprise, plus qu'honorable, de A little prayer for you (après l'immense Aretha Franklin, il fallait oser !)
Note : Ellle a donné une autre version de I put a spell on you, accompagnée à la guitare par Jeff Beck
Re-note : J'apprends que Marianne Faithfull est morte. Ce n'est pas Mme de Sagazan, ni Pomme, ni Juliette Armanet qui me consoleront de cette disparition.
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11 commentaires:
Il n'y a pas photo ! Je partage tout-à-fait votre ressenti sur les donneuses de leçons de la chanson française actuelle. Bien à vous cher Patrick.
Cher René,
Ces chanteuses sont proprement insupportables, et je les crois représentatives du « genre » des nouvelles moralisatrices, qui encombrent désormais les radios publiques et les chaînes d'État. Elles semblent toujours au bord de la crise de nerfs et n'ont de cesse de fustiger la société des mâles blancs, si odieux par essence et par destination. Elles enfilent les sottises et les lieux communs du moment avec une application très sotte, qui fait d'elles d'effarantes dames patronnesses post-modernes.
Nous pleurons ensemble la disparition de « Marianne de ma jeunesse » ; (pas mal, Joss Stone, non ? )
Miss Joss Stone a une belle voix. Je vais aller découvrir d'autres titres.
Cher Patrick,
Plongé depuis quelques nuits dans la lecture du tome V du Journal de Richard Millet, j'avoue ne pas toujours comprendre les motivations intimes de cet écrivain, hum, maudit ? J'ai l'impression de lire la prose brillante d'un imprécateur résigné. J'aimerais avoir votre avis. Bien à vous.
RC
PS : Ai débuté la lecture de "Stanislas" de Simon Liberati. Une belle tenue littéraire - référence à Proust et Morand - qui contredit l'affirmation de R. Millet selon laquelle il n'y aurait plus de vraies plumes en France.
Cher René,
Pour Richard Millet, je vous répondrai un peu plus tard. Il me semble que votre interrogation est tout à fait légitime, et je crois bien que l'expression « imprécateur résigné » le signale justement. J'ai beaucoup d'intérêt pour la personne et pour l'écrivain Simon Liberati, et je vous rejoins. Il me paraît qu'il a trouvé son « envergure ». Je manque de temps aujourd'hui, mais je reprends très prochainement notre conversation.
Cher Patrick,
Comment allez-vous ?
Bien à vous.
RC
Cher Suisse ami,
Si je ne fais plus envie, je suis toujours en vie.
Je viendrai, comme promis, chez vous, c'est à dire dans votre blog splendide, et nous parlerons de Richard Millet, ainsi que de Simon Liberati.
Une joie intense hier : j'ai retrouvé le mini cd de Marianne Faithfull, que j'avais acheté, à sa sortie, au Virgin Megastore, que je fréquentais alors très tard, le soir. Je n'ai jamais vraiment apprécié la FNAC, que je trouvais « militante », pataude, mais je pénétrais, ravi, dans ce temple de la consommation qu'était le Virgin M. Il avait été le siège d'une banque, et ses concepteurs avaient eu l'idée de conserver la porte, énorme, de sa salle des coffres, au sous-sol. Il s'y produisait une sorte de féerie de la consommation. C'était puissant, luxueux, on y dépensait son argent, et l'on y était ébloui.
Sur le mini cd de Faithfull, rendu presque précieux par son format, par sa conception et par le beau portrait de Marianne, n'étaient gravés que deux titres : Blazing away et Times square.
Il y a trente-cinq ans de cela…
Encore ceci : une amie m'a offert Bébert, le chat de Louis-Ferdiand Céline, de Frédéric Vitoux. Ce livre est une simple merveille, où l'on voit que Bébert consent à toutes les errances de ses deux proscrits de maîtres (Céline et sa femme), avec une placidité, un détachement de seigneur muet (son ancien propriétaire était l'acteur le Vigan : tout un monde…)
" Un chat c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes... " disait Céline. Je le constate tous les jours
Cher Patrick,
Je suis ravi de vous lire. Quelques temps avant de retrouver mon sanctuaire vendéen, j'ai lu "La vie de Céline" de Frédéric Vitoux. Remarquable. Je vais me procurer sa bio de Bébert. (J'ai presque toujours eu un chat.) J'ai commencé les Mémoires d'Errol Flynn, un régal. Même quand il frise très sérieusement le code, on ne parvient pas à lui en vouloir. Il fut une superbe canaille et un grand vivant. A lire cul-sec comme l'écrit Neuhoff dans sa préface. A bientôt ici ou sur mon blog. Bien à vous.
Errol Flynn ! Ce corsaire insaisissable m'a pris par le col dans mon enfance, et ne m'a plus lâché. Il fut pour moi le seul, l'unique Robin des bois ; jamais je n'ai pu regarder jusqu'au bout une autre adaptation, ni aucun autre acteur dans ce rôle. Le film est parfait. En effet, ses Mémoires sont savoureuses et rapportent la féérie d'un monde effondré.
Flynn mesurait, je crois, 1m.90, mais sa taille réelle était « bigger than life».
Musique encore avec une captation de 1986 à Montreux lors de la prestation d'un groupe britannique atypique qui fit bouger la lignes de la pop : le trio Talk Talk emmené par Mark Hollis qui s'était entouré d'excellents musiciens pour l'occasion. Même si certains arrangements sont un peu datés 80's, la beauté des mélodies servies par la voix singulière de Mister Hollis me bouleverse. Je vous mets le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=dTOYdH6tdSQ
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