vendredi 18 mars 2011

Dancing berlinois au Grand Rex

Jeudi dernier, soirée magique au Grand Rex : Max Raabe, après une soirée à la salle Pleyel, en 2009, revenait à Paris. L'affaire était sérieuse, car de son succès ou de son échec, allait dépendre la suite des relations entre ce chanteur d'exception et la France. La salle, au début un peu étonnée, décontenancée, se montrait réservée, puis, conquise, lui offrait une ovation. Mais, le lendemain, il y eut très peu d'écho dans les journaux de cette soirée pourtant mémorable, et l'on n'en parla ni à la radio, ni, évidemment, à la télévision, laquelle ne découvre plus rien. Peu importait : Max avait gagné le cœur du public parisien, réputé pour sa froideur et son snobisme.
Inconnu en France, ou presque, Max Raabe remplit Carnegie Hall (angle des 7e et 57e avenues, à New York), fait salle comble à Londres, en Inde, au Japon (certes, pas en ce moment !), en Amérique du sud. Avec son orchestre, le Palast Orchester, douze musiciens accomplis, il parcourt le monde. Né dans une famille d'agriculteurs allemands, rien ne prédestinait Max Raabe à la chanson, à l'univers feutré d'un crooner apparemment anachronique, très élégant dans son black tie. De formation classique, Max a appris la musique et le chant, avant de se « lancer dans la carrière ». Son succès, d'abord allemand, n'a cessé de croître, son style de s'affiner, jusqu'à la maîtrise parfaite qu'il démontre à présent.
Il fait entendre la langue allemande, il la fait admettre au cours d'une cérémonie sentimentale, pleine de rêverie et d'humour. Il fait sonner la séduction weimarienne et la douceur berlinoise. Car, on l'oublie souvent, la République de Weimar a permis le développement des arts de la scène.
Voici quelques photographies de cette soirée impeccable :



















































Photographies : PM

8 commentaires:

j.d.l.l a dit…

Bonjour Patrick, ah tu me fait plaisir là! J'ai visionné il y à peut de temps, je crois un dimanche soir sur arte, qui faisait une soirée sur Max Raab et le concert au Carnégie Hall, sinon rien à dire du plus, tu à les mots qu'il faut « à l'univers feutré d'un crooner apparemment anachronique, très élégant dans son black tie » quelques-uns dirons que ces désuet et vieux, moi je trouve cela d'une grande classe et d'un beau raffinement qui fleur bon les années passer, affaire de goût peut-être, dans tout les cas, j'aime bien , amitié à toi Patrick

Patrick Mandon a dit…

Mon cher Jean, je ne suis pas étonné de ton goût pour Max Raabe : tu es un homme de spectacle, ton regard est exercé. Je suis heureux de t'avoir fait plaisir !
La soirée au Grand Rex, je te l'assure, fut exceptionnelle : les spectateurs, pourtant blasés (il y avait de nombreux invités), ont été bluffés par la qualité du show. Il faut voir le rideau se lever sur l'orchestre, qui joue, alors que Max, au premier plan, accoudé au piano, demeure dans la pénombre. Grande allure, classe folle ! Le pianiste s'amuse follement, un peu à la manière de Harpo Marx.

j.d.l.l a dit…

Oui Patrick, je n'en doute pas, quel belle soirée exceptionnelle tu à eu là, que du bonheur, je t'envie, j'aurais aimer y assisté du fond du cœur, peut être une prochaine fois si Max Raab passe dans le sud, bonne soirée à toi,

j.d.l.l a dit…

oui patricki! la grande-classe

Patrick Mandon a dit…

Sacré Ludwig von C. ! Il n'y a pas de message anonyme dans la zone numérisée ! À bientôt !

Anonyme a dit…

On s'en... fiche un peu, non ?

Rock around the bunker Ludwig et remet ta perruque, ton maquillage se fait la malle. Faut que tu sois présentable pour tes invités surprise-;)

Ludwig Von Crepuscule a dit…
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Patrick Mandon a dit…

Sacré Ludwig von C. ! Identifié d'ores et déjà sous trois pseudonymes, localisé ici et là, il est désormais démasqué. Ne reste plus qu'à le « loger », comme dit mon ami René… Il laisse derrière lui une longue trace de glaire, nauséabonde : on le suivrait presque à l'odeur : la racaille numérisée, ça pue !
Revenez donc une dernière fois, Ludwig von C.: nous allons achever ensemble votre Xe « cacophonie »!