En matière de décoration d'intérieur, on est Garcia ou l'on est Starck, mais l'on ne saurait être l'un et l'autre, ni, certes, tantôt l'un et tantôt l'autre, et non pas l'un ou l'autre et les deux à la fois ! Quant à moi, je suis Garcia. M. Starck m'ennuie : je trouve que son travail a nui au Meurice, rue de Rivoli.
Mais Jacques Garcia ne me lasse nullement. Il aime l'or et les tentures en lourd velours rouge sombre, il a le goût excessif, et s'arrête au moment où commence le mauvais goût. Il faut absolument rendre visite au château du Champs de Bataille (XVIIe et XVIIIe siècles), dont il est devenu le propriétaire en 1992 : à force de volonté, d'acquisitions, d'investissements, il a donné à ce lieu non pas une nouvelle vie, mais une autre vie : le mobilier, les diverses collections qui le peuplent, révèlent justement l'esprit de curiosité et la patience du personnage. Ses jardins sont désormais classés.
Garcia a cette formule, qui tient de la profession de foi : « Je ne possède ni yacht, ni Rolls, tout ce que je gagne, je l'investis dans mon château, et je le montre au public. ». Il jouit des choses et accorde à ses contemporains le droit d'en jouir également.
Sur la décoration et surtout sur Mario Praz, on lira Le décor d'une vie -2-
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