Eh bien, pour aller jusqu'au terme de l'étrange état dans lequel je me trouve en ce moment, il convient que je partage avec vous cette chanson de Gérard Manset ! On la trouvera, c'est selon, grandiloquente, larmoyante, ou simplement déchirante. Tout cela sera vrai, puisque tout cela constitue la déchirure, la division originelle, qui ne cesse de s'élargir dans le secret de nous-mêmes, et de nous préparer, peut-être, à la révélation heureuse du mystère qui nous constitue. Et il est absolument vrai que quelques-uns de nos amis nous aident à approcher ce mystère grandissant.
Je manque sans doute de clarté, mais, me semble-t-il, pas de précision…
Enfin, je dédie particulièrement cette composition à ceux qui, parmi vous, ont perdu un ami ou un être cher.
4 commentaires:
Merci pour ce billet de partage, cher Patrick
Qui parmi vos lecteurs n'a point perdu un être cher? Et par conséquent, qui ne sera touché par cette délicate dédicace? la voix étonnante du chanteur de mes quinze ans berce mon coeur d'une langueur assassine et je vous remercie pour ce billet.
"On la trouvera, c'est selon, grandiloquente, larmoyante, ou simplement déchirante" : simplement déchirante, oui, ce "simplement" portant à lui tout seul, comme une évidence, toute l'essence mélancolique de notre condition.
Oui Florence, nous sommes par essence, mélancoliques. Nous portons un chagrin indéfinissable, sans objet véritable, qui se réveille régulièrement, pour nous rappeler notre « condition». Au reste, cette mélancolie ne se manifeste pas publiquement par une tristesse affectée : elle est une compagne, une visiteuse inattendue, qui sait aussi prendre soin de nous.
Célestine : « la voix étonnante du chanteur de mes quinze ans ». Si votre œil vous en donne deux fois plus, c'est bien tout !
Nuage, j'ai pensé à vous…
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