vendredi 25 mars 2016

Un aspect de la terreur


« Les élèves apprennent mieux sans professeur […] en se parlant les uns les autres » (Florence Robine)

Quelques minutes de pure terreur contemporaine (et non pas moderne), ou l'outrecuidance de Florence Robine, directrice générale de l'Enseignement scolaire, dans la présentation de la réforme du collège, préparée par ses soins, avec l'aide d'un aréopage (note : j'avais écrit aéropage, un ami m'a signalé cette faute, sans doute provoquée par un épisode d'aérophagie lexicale) de pédagogistes sans contrôle, soutenue par votre ministre de l'Éducation nationale, et par votre président de la République : il y a dans ces quelques minutes de communication, dans cette fanfaronnade mal grimée, un épisode de l'horreur d'établissement, c'est à dire officielle. Et, dans toute la représentation de cette dame, une suffisance, et un mépris que dissimule à peine un sourire de facilité !



Je n'appartiens pas à ce monde, ni à cette société, je n'en suis pas !

Voici mon monde, il est tout entier dirigé contre celui de Florence Robine. Je suis un cancre surnuméraire, un gosse vieillissant, un enfant gâté prochainement gâteux, une âme dérivante, une pièce de rechange, une pièce sans conviction, une personne déplacée. J'allume un brasier, je le compisse, et, loin de l'éteindre, j'en augmente ainsi la combustion : la réforme au feu, les pédagogistes au milieu !


6 commentaires:

Célestine ☆ a dit…

Oh comme je suis d’accord avec vous, cher Patrick.
En un instant j’ai vu ressurgir intacte, comme un cauchemar, cette suffisante ignorance crasse qui caractérise les « têtes pensantes » de l’éducation nationale, et notamment celle qui fut ma « supérieure » hiérarchique, supérieure en quoi, je vous le demande ? Cette condescendance envers la piétaille que représentent les petits profs obscurs, comme moi, ceux qui connaissent encore leur métier, y croient, et voient se déliter un peu chaque jour leur enthousiasme et leurs convictions dans cette boue nauséeuse.
Les pédagogistes…Ciel ! Quelle plaie que cette engeance. Quelle calamité d’Egypte ! Combien de fois ai-je souhaité qu’ils disparaissent de la planète, eux et leurs « expériences novatrices »… Savez-vous qu’une des dernières inepties que j’aie eue à subir avant de quitter cette congrégation, c’est que l’on ne doit plus transmettre. La transmission du savoir ne sert plus à rien, puisqu’il y a internet. Je vous jure que c’est vrai.
¸¸.•*¨*• ☆

Patrick Mandon a dit…

En effet, Begli Occhi, vous avez connu, de par vos fonctions, ce genre de personnage terrifiant? Vous les qualifiez bien, et vous parlez d'expérience : « cette suffisante ignorance crasse qui caractérise les « têtes pensantes » de l’éducation nationale, et notamment celle qui fut ma « supérieure » hiérarchique, supérieure en quoi, je vous le demande ? Cette condescendance envers la piétaille […] ».
C'est vraiment ce qui m frappe, dans l'expression profonde de cette femme, la suffisance, l'absolue sentiment de la supériorité qui animent en général les parvenus. J'ajoute qu'elle est soutenue par la jolie ministre de l'Éducation nationale, qui n'a pas cru nécessaire de commenter en direct l'acte de racisme évident, qu'un obscurantiste musulman a accompli devant elle, lorsqu'il a affirmé : « Je ne sers pas la main d'une femme ! ». Dire cela revient à proclamer qu'on ne sert pas la main d'un Juif, d'un arabe, d'un Peul. Dire cela est un acte raciste, qui devrait être sanctionné par la loi. Qui a porté plainte parmi les socialistes ? Qu'a fait le ministre, le ministère. Qu'a dit M. Hollande, administrateur de sa propre faillite ?

Anonyme a dit…

Cette personne est d'une profonde et irrémédiable vulgarité. C'est un sujet qui me rendrait violente, je préfère ne pas en dire plus.



(je me permets de vous signaler la confusion entre le verbe "servir" et "serrer" (la main) dans votre dernier message).
Je suis prof, on ne se refait pas! Mais ne publiez pas cette remarque, s'il vous plaît.

Patrick Mandon a dit…

Anonyme,
Vous me signalez une abominable faute, commise dans mon précédent message : je vous en sais gré. C'est la deuxième, assez grave, en quelques heures. Je me dois de publier votre correction, car, ainsi, je me fustige, or, j'aime à me fustiger, à donner à mes erreurs la publicité qu'elles méritent.
En outre, je vous trouve plus juste que sévère, lorsque vous qualifiez la dame de la réforme de « vulgaire ». En effet, tout chez cette personne, forte d'une autorité de hiérarchie et de la protection administrative, respire la vulgarité. Elle est l'expression de la nouvelle suffisance des parvenus de la chose publique.

le misoslame a dit…

salut patrick!

Patrick Mandon a dit…

Bonjour misoslame, je crois savoir qui vous êtes.