Il m'accompagne depuis l'enfance. Ses films, son allure, sa diction, toute sa séduction, tout ce qui le constituait, tout m'a toujours paru si différent de ce qu'offraient les autres, et si aimable, que je ne lui ai jamais cherché de rival. J'ai accepté d'emblée l'idée qu'il était unique et admirable.
On disait autrefois qu'il était prétentieux, vaniteux, et, aujourd'hui, que ses « mots » sont d'un autre âge, sa misogynie démodée, son goût de la dorure et de la plume blanche dépassé. On lui reprocha d'avoir de l'esprit, on lui fit grief d'aimer la France, les arts, la grandeur, le panache, la vie belle, le passé prestigieux, les grands artistes, l'intelligence. Enfin, il y eut, pour son malheur, ces « quatre années d'occupation »… Jean Cocteau et Sacha Guitry sont les deux enchanteurs du XXe siècle. Tous deux ont substitué leur fantaisie à la réalité.
Comme cinéaste, sans le dire, sans théoriser jamais ses intentions, il a produit des œuvres très audacieuses, qui annonçaient même la Nouvelle vague.
Il aimait les décors, l'artisanat cinématographique, toute la machinerie presque militaire d'un film. Et, par dessus tout, il aimait les acteurs. Nul mieux que lui n'a rendu hommage au peuple du cinéma.
Pour s'en convaincre, il suffit de suivre les premières images de Si Versailles m'était conté.
Sacha Guitry fut un seigneur.
Si Versailles m'était
conté par Production-On-Demand
On consultera L'Histoire attendra Quant à soi(e) Sacha n'opposa aucune résistance… Émilie dans la tempête C'est difficile !
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