Dix minutes de la France d'avant, dix minutes qui semblent venir d'un autre monde, d'une exoplanète, dix minutes pendant lesquelles un personnage raisonnablement délirant, culturellement accompli, maître de lui-même comme de son univers, offre à la délicieuse Denise Glaser le spectacle de son extravagance très contrôlée, de sa provocante supériorité. Tout cela paraît si loin : qui pourrait-on mettre à la place de la belle Denise, et qui à la place de Salvador Dali ? Quelle chaîne de télévision pourrait concevoir une telle émision, consentir seulement à sa diffusion ?
Quand j'étais un adolescent, j'aimais beaucoup Denise Glaser. À présent je ne suis plus un adolescent, j'aime toujours autant Denise. Elle incarne l'élégance des femmes françaises, leur esprit de curiosité, leur subtile audace. Denise fut écartée des plateaux de télévision par une coalition banale d'imbéciles et de pleutres. Elle est morte oubliée, après quelques années de mélancolie tranquille. Moi aussi, je suis mélancolique, et moi aussi je mourrai. C'était mieux avant, et moi aussi j'étais mieux avant.
Au reste, j'ai toujours été mieux avant.
Si le lien ne fonctionne pas, allez à cette adresse, elle vous conduit à dix minutes de jouissance égoïste :
http://www.ina.fr/video/I04197090
Sur Denise Glaser : Denise Deux femmes
2 commentaires:
J'aimais beaucoup son "Discorama", en noir et blanc, sur la vieille télé qui n'avait qu'une chaîne..;
Totirakapon, vous êtes donc un chat mâle, un beau tigré ! Totirakapon, c'est un nom pour se frotter en ronronnant sur des jambes gainées de bas résille, un nom de matou sorcier qui feule ou ronronne, selon qu'il s'envoûte ou s'effraie. Je vous souhaite des caresses dans le sens du poil et dans tous les sens, et même insensées…
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