samedi 25 novembre 2017

Intermède 2

J'épuiserai sans doute le sujet avec ce deuxième Intermède. Peut-être ai-je voulu signifier à la fois la marche du temps, la perception rétinienne que fondent durablement des visages associés à des faits négligeables en eux-même. Ils avaient la valeur d'un symbole, mais nous ne pouvions pas le connaître alors. Ce jeune homme aux traits réguliers, mort prématurément, incarne idéalement le bonheur français et la parenthèse heureuse qui va s'ouvrir au milieu des années soixante. Il s'oppose, ainsi, à ce temps d'épouvante que nous connaissons. Il permet, par sa seule grâce, que nous arrêtions les horloges, et que nous mesurions la profondeur d'un abîme… ou d'une illusion?
Mais j'ai cherché à dire autre chose, ou plutôt à dire plus intensément, plus sûrement la même chose, et je n'y parviens pas. Il se mêle à cela l'Histoire, la sociologie, la mode, la rêverie intime, la comédie charmante que se jouent les êtres, l'évidence du désir et ses masques, ses hésitations, ses parades. Je mesure ainsi mes faibles moyens.

Une excellente chanson :



Despax forme un joli duo en compagnie de Marie-France Boyer, actrice fameuse jusque dans les années soixante-dix, et, en outre, excellente photographe.



Et Bardot, encore !
Et Bardot d'abord !

En compagnie d'Olivier Despax (rare !)


Bardot en short : difficile à porter, mais, sur elle, pas une once de vulgarité ; cherchez bien, vous ne trouverez rien qui contrarie vraiment le goût, l'élégance, ni l'allure. Dix ans de danse classique, une éducation française, c'est à dire libérale et de bon aloi : d'où ce maintien, cette allure, cette sobriété.



















 Une choucroute pareille, qui se termine en queue de ragondin tressée, cela nuirait définitivement à n'importe qui ; Bardot n'est pas n'importe qui…




















(voir article précédent)
À propos d'Olivier Despax : Un brun Olivier      Twisteuse 2
À propos de Bardot : Sous l'empire de Bardot     Pulpe friction ou le pays de Bardot     Faites la moue 
        Dormez, mes frères, Bardot vous observe ! 

2 commentaires:

SIRIUS a dit…

Nous aurions dû savoir qu'après ces moments où la sensualité s'affichait sans vulgarité avec la beauté, ces temps où ce pays était fier de ce qu'il était comme il était légitime qu'il le fut, il ne nous serait rien donné de plus car nous avions tout eu.
Nous vivons dans le regret du paradis perdu sans savoir pour quel péché nous en fûmes chassés et n'avons même plus le goût du fruit défendu !
À défaut d'être sachons que nous avons été. MercI à vous d'entretenir cela comme à Brigitte Bardot (et à d'autres!) d'avoir été si beaux, si fiers, si français.

Patrick Mandon a dit…

« Nous aurions dû savoir qu'après ces moments où la sensualité s'affichait sans vulgarité avec la beauté, ces temps où ce pays était fier de ce qu'il était comme il était légitime qu'il le fut, il ne nous serait rien donné de plus car nous avions tout eu. ».
Eh bien, Sirius, je ne vous connais pas, mais cette phrase vous signale définitivement. elle dit le juste et le vrai. La France, en effet, a reçu l'essentiel, c'est à dire ce qui est, pour certains, la surface, dont elle en a fait la profondeur. Il y eut une grâce française, qui fonda un durable « moment éblouissant ». Une coalition d'imbéciles et d'ignorants, augmentée d'opportunistes, veut nous convaincre que ce fut une illusion méprisable. Son refuge est notre mémoire.