Il est trop tard, la magnifique exposition Balenciaga a fermé ses portes. Pour le souvenir de la beauté, pour le plaisir des yeux et de la mémoire, quelques photographies volées : Cristòbal Balenciaga admirait les « modistes » du XIXe siècle, ainsi que les formes et les couleurs du costume espagnol traditionnel, voire folklorique. À côté de ses propres créations, se trouvaient ses principales sources d'inspiration.
De haut en bas :
1) Robe dite Polonaise, vers 1860/1870 : sa partie inférieure constitue une surjupe, pékin de soie beige (armure en taffetas et en satin), doublure en toile de coton écrue. Collection privée de Balenciaga, don de sa famille au musée Galliera.
2) Cristòbal Balenciaga, robe du soir, vers 1960 : robe à bustier baleiné en satin de soie brodé ; bandes se strass en haut du bustier et sur le devant de la jupe, en haut, nœud décoré de strass, jupe froncée formant crinoline projetée, broderie de paillettes, mousseline de soie.
3 et 4) Bottines de Perry, Paris, vers 1880 : en satin noir, douze brides fermées par des boutons boule en passementerie, doublure en toile de coton ; le talon est cerclé à la base d'un fil en métal doré. Ne sont-elles pas particulièrement sexy ?
Alors, vous me direz : « À quoi cette profusion luxueuse sert-elle, sinon à satisfaire les caprices rapides de grandes bourgeoises névrosées ? ». Je vous répondrai que les grandes bourgeoises ne sont pas nécessairement névrosées, et que « cette profusion luxueuse », pour reprendre votre expression, nous paraîtra nécessaire lorsque toute idée de luxe aura déserté ce pays, ce qui ne saurait tarder.
Photographies PM
On consultera utilement :
Marchand Dabit
Mais encore :
The fair lady, Madame Grès, Les dames dans la vitrine,
5 commentaires:
Ca devrait plaire à Suzanne ce billet.
Cher Patrick,
Que n'avez-vous inséré le lien vers votre merveilleux article paru sur Causeur.fr ? Vous frustrez vos lecteurs/trices !
Et à vous, fredi m., ce billet « chiffon et falbalas » a-t-il plu ? Quant à Suzanne, elle est très discrète, si elle passe, elle ne laisse pas de trace. En règle générale, d'ailleurs, j'observe de très nombreux passages par ce blogue, depuis huit à dix mois ; une fréquentation qui ne se dément pas, sans augmentation sensible des interventions.
À ce propos, que devient mon ardente, ma fougueuse cousine Émilie, qui sera tondue à la la Libération ?
Nuage, je n'ai pas osé me citer, mais, vous avez raison, je passerai le billet de Causeur.
Parole de fétichiste, ces bottines sont superbes.
Et à vous, fredi m., ce billet « chiffon et falbalas » a-t-il plu ?
Le titre est parfait.
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