samedi 16 novembre 2013

Équipe de rances

J'apprends que l'équipe de France de football a été vaincue par les ukrainiens. Quelle joie, quel bonheur ! Il paraît que non seulement ils ont été médiocres dans leur jeu, comme d'habitude, mais que, par surcroît, ils se sont montrés vindicatifs, mauvais perdants. L'un des joueurs a agressé un ukrainien. Qui s'en étonnera ? Ce qui est étonnant, c'est que cette bande de millionnaires, de parvenus mal élevés, infantiles, puisse encore trouver des français pour la suivre, avoir foi en elle ! Je suppose que des braves types ont amputé sévèrement leurs maigres revenus, pour s'offrir le voyage en Ukraine, afin de soutenir ces individus, qui les méprisent. On dit qu'il y aurait encore une chance pour que ces mercenaires maladroits et déplaisants se qualifiassent. J'espère vivement qu'ils échoueront, et qu'ils quitteront la compétition humiliés, sous les crachats et les ordures. Que leur importe, d'ailleurs ! Seul compte le club qui les emploie, et les rétribue grassement. Certains commentaires assurent qu'une simple sélection pour la compétition redonnerait un peu d'espoir au peuple français, accablé, désespéré. C'est possible, mais, alors,  c'est effarant ! 
L'actuelle équipe de France de football est notre reflet dans un miroir brisé, notre reflet dans un œil de boue ; il renvoie de nous-mêmes une image, que nous ne supportons pas, parce que nous croyons qu'elle nous ressemble, alors qu'elle en est le mensonge effronté. Nous sommes les dupes d'une mauvaise représentation, donnée par des comédiens calamiteux. 
« Tirez le rideau, la farce est jouée ! » (*)

* Ces mots, Rabelais les aurait prononcés sur son lit de mort



21 commentaires:

Nuagesneuf a dit…

Oui!

En juin 2012, on avait dit comme çà :
http://nuageneuf.over-blog.com/article-des-bleus-107396385.html


Les Bleus.

Arrogants, pédants, prétentieux, perdus, nuls, déchus, décevants, désespérants, désespérés, terrifiants, atterrants, inexcusables, gâtés, pourris, bêtes, stupides, insondables, légers, starisés, égoïstes, égotiques, narcissiques, surévalués, dévalués, bornés, tribaux, claniques, mafieux, mauvais, teigneux, jaloux, sordides, déshonorants, déshonorés, émétiques (1), révulsifs, tordus, minables, petits, mesquins, nains, enflés, boursouflés, insignifiants, inexistants, ridicules, risibles, ravagés, fuyants, schizophrènes, paranos, tarés, graves, lourds, lourdingues, tristes, attristants, déboussolés, décrédibilisés, rejetés, désaimés, méprisables, méprisés, haïs, tragiques, comiques, pathétiques, obscènes, pornographiques, malsains, crapoteux, insignifiants, mal polis, mal élevés, mal embouchés, menteurs, parjures, scélérats, intéressés, inintéressants…
Liste non exhaustive. Vous pouvez compléter.

(1) émétique : se dit d’une substance qui fait vomir

Amitiés.

Nuagesneuf a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Patrick Mandon a dit…

Nuage, les fautes sont corrigées, mais la honte est sur moi !

Célestine ☆ a dit…

Mais non, cher Patrick, n'ayez pas honte, votre texte est une pure merveille de lucidité, surtout si on l'associe à celui de Nuageneuf. Qui le complète admirablement.
Que dire, si ce n'est que l'opium du peuple a pris un goût de terre et des effluves de pourriture qui ne donnent pas vraiment envie de s'y adonner. Et pourtant je rends hommage à tous les seigneurs du ballon rond, dont mon père, ce héros, faisait partie dans les années cinquante, du temps où le fair-play et la noblesse d'âme voulaient encore dire quelque chose. Certains doivent se retourner dans leur tombe de voir ce qu'est devenue leur passion. Un brouet insipide et vénéneux à la fois. Et le triste avatar de notre lente décomposition.
Bien à vous.

Patrick Mandon a dit…

Ah, mademoiselle Célestine, vous, au moins, vous ne maniez pas la langue de pois ! Vous feriez aisément d'une bière deux goûts ! Vous êtes comme Nuage, qui remue le couteau dans la plèbe. Il est vrai que tous ces nouveaux joueurs, c'est poney blanc et blanc poney.

Célestine ☆ a dit…

Eh bien, quel florilège! Je vois que vous avez aimé mon petit exercice de style sur les expressions détournées...Remuer le couteau dans la plèbe: c'est délicieux!

Patrick Mandon a dit…

Je recommande à tous les passants (près de 300 aujourd'hui) de se rendre au blogue de Célestine, en effet : elle s'y livre brillamment à un exercice, que je pratique avec plaisir, qui consiste à détourner par l'absurde le sens d'expressions communes. On n'en croit pas ses orteils !
(http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2013/11/tele-realite.html)

Emilie a dit…

A propos de la victoire d'hier soir, on peut remarquer et retenir, d'après les commentaires élogieux de ce matin, que lorsque l’équipe de France perd ou se comporte mal, pas un mot sur la diversité. Quand l’équipe de France gagne, c’est alors, forcément, grâce à cette merveilleuse diversité.

Schizophrénie? A-t-on dit lors du précédent match que l'équipe ukrainienne a gagné parce qu'elle est entièrement blanche ??? Non, dans ce cas, ce serait atrocement raciste !

Emilie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Patrick Mandon a dit…

Ah, la Beauregard I (car il y désormais une Beauregard II) revient, et elle n'a rien perdu de son « mauvais esprit ». La diversité, dites vous, délicieux cousine ? La diversité, à vrai dire, je m'en fiche. Je prétends que cette bande ne constitue pas une équipe de France. Regardez l'équipe de France de Rugby ! Elle est bigarrée, composée d'éléments « divers », mais quelle différence avec les footeux déplaisants ! Quelle détermination, quel sens du sacrifice personnelle pour la réussite collective ! Et la Marseillaise ! « Comment ils vous envoient du bois », ces terribles gaillards, quand ils la chantent, blancs, noirs, jaunes, mêlés ! Ils nous incarnent, au contraire des Ribéry et associés, parce qu'ils nous donnent l'illusion d'être meilleurs. La vie est aussi affaire d'illusion. Mais délicieuse cousine, marquise de Beauregard, que devenez-vous ? Vous lancez-vous toujours dans de folles courses avec votre étalon, afin d'apaiser un peu le feu qui vous dévore ? On me dit que vous demeurez la plupart du temps chez vous, dans la compagnie d'un fort bel étranger, qui, au contraire de vos contemporains, ne vous arrache que des soupirs d'aise et des cris de satisfaction. Vos gens de maison ne vous ayant jamais vue dans cet état de pâmoison permanent, apaisée, souriante, et si gracieuse à leur endroit, prieraient le ciel que le bel étranger se chargeât encore longtemps de votre envers…

Patrick Mandon a dit…

Que de fautes ! On lira « équipe de France de rugby (et non Rugby) […] Quelle détermination, quel sens du sacrifice personnel (et non personnelle).

Emilie a dit…

Et aussi, mon cher cousin, "délicieuSE cousine", s'il vous plait..car je ne suis pas du genre neutre !

J'enfourche bien encore quelquefois mon étalon, mais avec bien moins d'assiduité qu'à l'époque dont vous me parlez, lorsque je chevauchais, par tous les temps, la campagne provençale !

Je réside désormais plus souvent à la ville que j'ai tout loisir de contempler dans son insupportable diversité.

Oui, je suis un peu vieux jeu, mon cher cousin, vous le savez. Notre pays gagne en bigarrure mais perd en élégance, autant dans le vêtement que dans les manières et le langage, et cela me désole.

Toutes ces femmes voilées avec qui je n'ai rien en commun, tous ces visages fermés, ces meutes aboyant une langue massacrée, la nôtre, ou, le plus souvent, une autre,totalement étrangère à nos contrées et à notre culture. Tout cela ne fait surgir aucune rêverie en moi,aucun enchantement, rien. Seulement le sentiment douloureux d'être devenue étrangère dans mon pays,yeux et oreilles agressés à chaque coin de rue..avec le pressentiment d'une guerre civile imminente.

Alors, je me pose au coin du feu et je lis "L'identité malheureuse" d'Alain Finkielkraut, pour me sentir moins seule et mieux comprise.

Mais au milieu de cette confusion et amertume permanentes, heureusement,seul mon bel étranger, mon grand blond, si tendre et si aimant, estampillé "deutsche qualitat", parvient à me distraire de mon incurable nostalgie d'une France, patrie des élégances, des Arts et des Lettres mais qui s'enlise et disparait doucement dans les sables mouvants de la médiocrité, sous nos yeux effarés et incrédules pour les uns, indifférents pour les autres,une majorité.

Mon cher cousin, avec cette mélancolie de marquise,recevez sur vos deux joues, mes baisers les plus affectueux..

Emilie, marquise de Beauregard

Patrick Mandon a dit…

Ach ! Deutsche Qualität ! Tenue de route impeccable, accélérations fulgurantes, décapotable automatiquement, freins surpuissants, peu gourmande… C'est une grande routière et une conduite intérieure parfaite. Elle vous transporte et vous emmène loin… Comme je vous connais, vous aurez écarté la conduite automatique : vous aimez trop la sensation du levier de vitesse dans la paume de votre main…
Enfin, je vois que vous n'êtes pas sensible au charme de la diversité. Et moi qui voulais vous offrir le dernier opus de Grand corps malade ! Ses poèmes-tisane lui mériteraient le surnom de Paul Verveine…
Cela dit, je suis très heureux de votre brève intrusion dans ces lieux. Revenez-nous vite !

Célestine ☆ a dit…

Beauregard 2? Vous plaisantez cher ami? Croyez-vous que je sois femme à me contenter de la place mezza voce de numéro 2? En outre, votre délicieuse cousine étant là bien avant moi, je ne saurais lui extorquer un vocable qu lui revient de droit. Faites donc preuve d'un peu d'inventivité et trouvez moi un nom qui ne sera que pour moi, sinon je vous arrache un par un les poils du nez avec une pince à sucre, ou bien je vous chatouille la plante des pieds avec le manche d'une pelle à gaufre.

Patrick Mandon a dit…

La perspective de vous voir vous livrer sur mon immodeste personne à de tels actes de torture m'inciterait plutôt à ne rien changer, et à vous conserver le deuxième rang dans l'appellation Beauregard, mais puisque vous sollicitez mon imagination, et que vous lui jetez une sorte de défi, je suggère donc ceci :
Céleste Bel-Œil, Pupille de la raison, Célestine bleu-horizon, Céleste vert-de-rire, Céleste- rit-de-l'œil, Céleste de Long-Regard, La prunelle des quatre saisons, Célestine à l'iris, Célestine-nuage-de-bleu, Troussecotte-l'œil-céleste, Céleste de Trousse-Cotte dite Le phare de la paupière, Célestine ou l'œil d'aigle tendre, Céleste de Tendre-Œil, Célestine de Grand-Œil, Célestine de Grand-Regard, Célestine Blanche-Pupille, Céleste Claire-Pupille…

Céleste Bel-Œil a dit…

J'ai choisi. Merci pour cette démonstration de votre brillantissime imagination...
Et ne croyez pas que c'est par esprit de contradiction que je prends le premier de la liste. J'ai juste choisi celui qui me parle le plus...

Emilie a dit…

Comtesse Céleste de Bel-Oeil, et, je crois, chère collègue, je vous salue bien et vous complimente pour votre blog et vos textes !

R. Claude a dit…

Bonjour Patrick,

Je dépose ma question ici. Elle n'a qu'un rapport indirect (quoique...) avec l'équipe française de foutebôle.
Chaque matin, je m'offre une petite revue de presse sans exclusive "idéologique", mais depuis 48 heures, impossible d'avoir accès au site de R. Ménard et Cie Bd Voltaire. (Aujourd'hui, j'obtiens un code erreur 404 qui pourrait signifier un acte de censure par google ou autre.) Depuis la France, parvenez-vous à ouvrir le site ? D'avance, merci.

RC

Patrick Mandon a dit…

Comtesse Céleste de Bel-Œil pour Émilie, Céleste Bel-Œil pour Célestine, qui choisit ce surnom : nous aurons donc le choix. Je ne sais si je prêterais à la comtesse les scandaleuses et délicieuses aventures, que je me suis plu, souvent avec son aide, à maginer (mais l'imaginaire se fondait sur la réalité) pour ma cousine plus que délurée, la marquise de Beauregard (je vous en recommande la lecture : voir http://touslesgaronssappellentpatrick.blogspot.fr/search/label/Plaisirs%20secrets%20d%27une%20marquise%20de%20province). Il est vrai que je connais depuis peu la comtesse, alors que je fréquente la marquise depuis l'enfance, et que je n'ignore rien de ses frasques. On peut dire d'elle, pour reprendre une très réaliste expression du XVIIIe siècle, qu'elle a souvent fait « rôtir le balai » ! Depuis, elle a trouvé l'amour, et réserve ses trésors d'imagination amoureuse à son seul amant. Ce dernier y a beaucoup gagné, les autres y on tout perdu. À ses anciens amoureux, il reste le souvenir de sa suprême habileté « au déduit ». Cela dit, ma cousine, je me réjouis de voir que vous avez trouvé en Bel-Œil une collègue et, peut-être, une amie numérisée.
Cher René-Claude, j'ai essayé de me rendre à l'adresse que vous m'indiquez, sans succès. S'agit-il d'un acte de censure ? C'est possible, mais le site peut également avoir été piraté. Attendons !

Emilie a dit…

Je crois savoir que ce n'est pas un piratage...

Mon cousin, le lien que vous donnez pour les lettres de la marquise ne fonctionne pas !

Patrick Mandon a dit…

Ma cousine (et tous les autres), pour lire les aventures de la Beauregard (qui en valent la peine !), il suffit de copier l'adresse ci-dessous, complète, dans la barre d'adresse de votre Mac ou de votre PC
http://touslesgaronssappellentpatrick.blogspot.fr/search/label/Plaisirs%20secrets%20d%27une%20marquise%20de%20province
Cela fonctionne également, si vous la copiez à l'intérieur de la fenêtre sur fond blanc située sous la phrase, en haut, sous l'expression « Rechercher dans ce blog ».
Quelle est la raison de l'impossibilité d'accéder au site R. Ménard et Cie Bd Voltaire ?