dimanche 27 mars 2016

Un aspect de la terreur 2


La dame Robine et le « réel » : combien de fois la pythie des pédagogistes use-t-elle du mot « véritablement » ? Serait-on en présence d'une manifestation syntaxique du trouble, que peut ressentir la représentante de la doxa pédagogiste, au moment précis où elle dissimule ses intentions derrière une manière de réel augmenté ? Le réel virtuel de la dame Robine viendrait ainsi transformer la réalité, plus précisément dissimuler le vrai à l'aide d'un modèle virtuel, qui en changerait la perception et, finalement, nous conduirait à prendre des vessies pour des lanternes. Les pédagogistes ne doutent de rien, c'est même à cela qu'on les reconnaît.



 Un chant de protestation malicieuse contre la terreur des pédagogistes, soutenus par leur ministre :



On lira Un aspect de la terreur

7 commentaires:

Célestine ☆ a dit…

Je suis au bord du malaise vagal... ;-) Et si j'arrêtais de me faire du mal à écouter ce brouet indigeste ?
¸¸.•*¨*• ☆

Patrick Mandon a dit…

En effet ! J'y reviendrai sans doute quelque jour, mais j'arrête pour le moment. Vous devriez nous composer et nous interpréter une chanson sur les pédagogistes.

J'étais maîtresse et directrice,
D'mon air aimabl', sans artifice,
J'ai enseigné à des enfants
L'art de la flûte et ç'lui du chant

Et la règle du participe,
Et puis aussi quelques principes,
Les tab' de multiplication,
Et toutes les aut' complications

Ils divisaient, ils soustrayaient,
Et jamais ils ne s'ennuyaient.
Je les emm'nais dans les prairies,
La classe était une grand'fratrie.

Un jour, un'femme est arrivée,
Elle semblait très énervée :
« Il faut changer votre méthode,
Vous adapter, être à la mode !

» Appliquez mes nouvelles règles,
Elles font de poussins des aigles !
Oubliez donc les rois de France,
Napoléon, ils sont si rances !

Fini le ch'min des écoliers,
Fini Colbert, Dian' de Poitiers !
En rang par deux, suivez la piste,
Tracée par les pédagogistes !













Nuagesneuf a dit…

Brucia tutto ciò che puoi:
le lettere d’amore
le bollette telefoniche
la lista dei vestiti sporchi
le scritture e certificati
le confidenze di colleghi risentiti
la confessione interrotta
il poema erotico che ratifica l’impotenza e annunzia l’arteriosclerosi
i ritagli antichi e le fotografie ingiallite.
Non lasciare agli eredi famelici
nessun ricordo di carta.

Sii come i lupi: vivi in una caverna
e mostra alla canaglia delle strade soltanto i denti affilati.
Vivi e muori chiuso come una chiocciola.
Dì sempre di no alla scoria elettronica.

Distruggi le poesie interrotte, i bozzetti, le varianti e i frammenti
che provocano l’orgasmo tardivo dei filologi e glossatori.
Non lasciare ai raccogliatori della spazzatura letteraria nessuna briciola.
Non confidare a nessuno il tuo segreto.
La verità non può essere detta.


Hé oui!...

Nuagesneuf a dit…

Le poème est du brésilien Lêdo Ivo. En français - c'est plus simple- ça dit à peu près ça :

"Brûle tout ce que tu peux:
les lettres d’amour
les notes de téléphone
la liste des vêtements sales
les actes et les certificats
les confidences des collègues irrités
la confession interrompue
le poème érotique qui ratifie l’impuissance et annonce l’artériosclérose
les vieilles coupures de journaux et les photographies jaunies.
Ne laisse aux héritiers faméliques
aucun souvenir de papier.

Sois comme les loups: vis dans une caverne
et ne montre à la canaille des rues que des dents affilées.
Vis et meurs fermé comme une noix.
Dis toujours non à la scorie électronique.

Détruis les poésies interrompues, les esquisses, les variantes et les fragments
qui provoquent l’orgasme tardif des philologues et des glossateurs.
Ne laisse pas une miette aux ramasseurs d’ordures littéraires.
Ne confie à personne ton secret.
La vérité ne peut être dite."


- Brûler la confession interrompue? M'enfin, vous n'y pensez pas j'espère. Ben si!

Patrick Mandon a dit…

Cher Nuage, je vous remercie de m'avoir révélé cet homme, que je ne connaissais pas. Grâce à vous, j'aurai pu lire ce poème remarquable, dont le « drame » me sied parfaitement. Je suis très sensible, en particulier, à ce vers :
« Sois comme les loups: vis dans une caverne
et ne montre à la canaille des rues que des dents affilées
[…] »

Anonyme a dit…

Après la petite chanson du précédent message, je vous signale ceci:

https://www.youtube.com/watch?v=_Xpd4BQ-1I4

Patrick Mandon a dit…

J'ai beaucoup aimé la chanson, la « protest song », plutôt bien tournée, pleine d'une saine ironie. Je ne réclame pas les têtes de tous les responsables, les prétentieux, les arrogants imbéciles qui se pavanent encore devant leurs ruines, mais je souhaite vivement qu'ils quittent définitivement la scène.
Je suppose que votre anonymat se justifie par votre emploi dans l'enseignement : dans ce cas, je l'approuve.