Mes compatriotes sont à ce point soumis, à ce point conformistes et intimidés, qu'ils n'osent plus proclamer « joyeux Noël ! » en public. Bien sûr, la radio et la télévision d'État, émettrices d'opinions normalisées, d'un commun accord tacite, se garderont bien de contrevenir aux règles non écrites de la doxa anti-chrétienne. Alors, on n'entend plus, répétée à l'envi, que la vaine formule « bonnes fêtes de fin d'année ! », neutre et typique de la conformité frileuse du nouveau vocabulaire (ainsi de « territoire », par exemple), qui veut rassembler les fêtes de la Nativité et celles du Nouvel An dans une stupide et vaine collection de réjouissances .
Quant à moi, je souhaite à toutes celles et à tous ceux qui passeront par ici ce soir, un joyeux, un heureux, un délicieux Noël. Je sais que ceux qui croient au Petit Jésus auront une raison de se réjouir de cette date (au reste fort approximative). Je n'oublie pas que je suis une très modeste partie de l'immense civilisation française, judéo-chrétienne, qui s'est construite avec Dieu et, parfois, contre lui.
Les autres traverseront ces événements en rentrant la tête dans les épaules. Après tout, ce n'est que l'affaire d'une nuit !
À tous, je dédie ces deux délicieux dessins, sans doute démodés, mais charmants, et, ce faisant, je pense tout particulièrement, avec un sourire narquois, à quelques déplaisantes figures du néo-féminisme…
Note : chacun placera dans la hotte du Père Noël ce qui convient à la représentation de ses vœux. Mon Papa No préfère les dames, mais sa besace n'est nullement hétéronormée.
Je vous souhaite une douce et « hot » nuit.
7 commentaires:
J'ai souhaité un joyeux noël à tous mes lecteurs le jour du 25 décembre.
Sans avoir l'impression de dire des gros mots... ;-)
Quant à la vie parisienne, je l'ai vécue en direct pendant une décade prodigieuse (c'est à dire dix jours, et non dix ans comme la radio et la télévision d'État, émettrices d'opinions normalisées, le disent souvent, commettant là une erreur sémantique affligeante)
Bien à vous cher Patrick.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Chère Céleste, je vous vois bien tout à la fois en Mère-Noël (les néo-féministes écriraient sans doute Mère-Noël.l.e) très « Vie Parisienne » (cf la couverture de ce magazine illustrant le billet ci-dessus), et dans la hotte du Père-Noël, en cadeau parfumé, adorablement et légèrement vêtu, destiné (1) à l'heureux élu de votre cœur (cf l'autre couverture). Soyez certaine que, dans l'un ou l'autre de ces rôles, vous seriez préférée à Caroline de Haas (au hasard et par exemple).
(1) J'ai accordé « parfumé », « vêtu », « destiné » à « cadeau », même si ce cadeau est de sexe féminin : ai-je bien fait, chère maîtresse et madame la directrice ?
2) J'observe que vous ne mettez pas de majuscule à Noël : votre œil bleu-lagon exercerait-il une impitoyable surveillance laïque ?
Suis-je vraiment un cadeau ? il faudra le demander à l'élu en question... ;-)
Pour les accords, ils sont parfaits, ne changez rien.
Quant à la majuscule de Noël, c'est une regrettable faute d'étourderie, due à une rapidité de saisie au clavier pas toujours de bon aloi, s'il faut en croire le cas présent...
Mais je suis certaine que de m'imaginer en mère Noël vous incitera tout naturellement à me pardonner cette bévue (que je n'ai pas faite dans mon dernier billet, d'ailleurs (je suis vite allée le vérifier !)).
Belle fin d'année, monsieur
Je vous embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸🦋
Vous évoquez le "Petit Jésus". Bien. Mais c'est qui au fait, ce petit Jésus ?
...
...
Ah ça me revient, oui, le "Petit Jésus"... ce p'tit Juif qui a mal tourné!
Avec toutes mes amitiés complices.
« […] qui a mal tourné » ? Sa fin fut certes douloureuse, mais quel succès posthume ! Fameux dans le monde entier ! Chez ses compatriotes et ses coreligionnaires (car il naquit juif, en effet, mais il mourut… disons… religieusement modifié) très rares sont ceux dont on connait encore le nom. On dira que c'était un fils à papa… Calomnies, jalousie ! C'est lui qui a fait tout le travail !
Et puis, le Dieu trinitaire qu'il incarne, c'est un concept fondamental dans l'évolution de notre pensée. Il nous autorise à établir d'infinies nuances, à reconnaître des métamorphoses, à identifier des sens variés. Je serais même tenté de suggérer qu'il est à l'origine du merveilleux comme genre de récit littéraire. Si vous insistez, je vous dirai que cette « multiplication » du même, et sa division, fondent peut-être notre modernité. Dieu engendre la parole, Jésus est cette parole. Ajoutez l'Esprit, et vous obtenez un outil culturel d'une grande efficacité.
Mais je sens que vous allez me rétorquer, mon cher Nuage, que ce « Petit Jésus », ce « p'tit Juif » était un remarquable prestidigitateur qui, avec un Dieu unique, en fit trois !
De fait cher Patrick, il s'agit-là d'une vieille histoire juive.
D'ailleurs vous dites bien qu'avec un Dieu unique, il en fit trois. Et avec quel succès universel ! Y'a bien qu'un juif pour réussir cette prouesse.
De fait cher Patrick, il s'agit-là d'une vieille histoire juive.
D'ailleurs vous dites bien qu'avec un Dieu unique, il en fit trois. Et avec quel succès universel ! Y'a bien qu'un juif pour réussir cette prouesse.
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