dimanche 5 février 2023

2023, mes a(vœux) 6, suite et fin : La planète des pas et des compas


Longtemps, très longtemps après les faits dramatiques rapportés précédemment, une lueur surgit du fond des espaces infinis. Elle semblait produite par un énergie puissante, certes, mais son rayonnement, à mesure qu'on s'en approchait, n'engendrait nullement l'effroi que suscitait la moindre planète. Et, quand elle se révélait enfin, il se dégageait de sa rondeur comme de sa surface apaisée, une impression d'accueil aimable et la conviction qu'y prospérait une vie heureuse. Plus tard, on apprit qu'elle se nommait NAKUNŒILMAISKELOŒIL,et qu'elle se situait dans la galaxie de la Célestat. Son système était simple et réglait des combinaisons avantageuses. Elle tournait lentement, dans le sens exactement inverse à celui des aiguilles d'une montre raisonnable saisie par l'ivresse des profondeurs et ennivrée de romanée-conti (millésime 1949). Quatre femmes à la silhouette admirable animaient sa rotonde sans jamais se lasser. Quand l'une ou l'autre, ou les quatre ensemble souhaitaient prendre du repos ou du plaisir, elles interrompaient leur service. L'astre n'en subissait nulle modification, au contraire, il se faisait un devoir d'accomplir sa rotation adorablement aberrante, qui diffusait des ondes exquises.
Ainsi s'accomplissait la formule qu'on peut entendre dans le film de François Truffaut, L'homme qui aimait les femmes : « Les jambes des femmes sont des compas, qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. ». Ainsi prend fin ce « cycle des planètes ».

Montage : PM

1 commentaire:

Célestine ☆ a dit…

Vous serez sans doute heureux d'apprendre que, sans avoir lu votre billet, j'aie fait allusion à la même citation de Truffaut sur les jambes des femmes...J'ai toujours aimé ce concept de géométrie sensuelle.
Vous me comblez, avec cette dernière allégorie en forme d'hommage.
Mon oeil s'arrondit de plaisir à la vue de cette planète si féminine, réconciliant l'univers et la gent humaine...Le tout, avec un verre de Romanée-Conti, le vin de la quintessence...
Merci pour cette série jubilatoire mettant en valeur votre talent imaginatif et synthétique.
J'ai adoré.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆