dimanche 4 août 2013

C'est mieux à deux



Françoise Hardy dit elle-même qu'elle réalisa un souhait ancien, un « fantasme » précise-t-elle, en enregistrant cette chanson avec Julio Iglesias. Ainsi adoubé par la grande Hardy, Iglesias, snobé par le public habituel de la chanteuse et par les critiques « sérieux », gagna d'un seul coup plusieurs rangs de réputation. Henri Salvador ne s'y trompait pas, qui favorisa la constitution de ce duo. Julio a démontré depuis longtemps qu'il n'est pas qu'un roucouleur, un représentant en sucreries. Au reste, c'est un périlleux exercice que celui de roucouler sans être grotesque.

À la demande générale de Nuageneuf (voir son message), c'est avec plaisir et ravissement que nous vous offrons ce superbe moment « latino-crooner »



Et, puisque la nuit n'en finit plus, je dédie aux mains qui se croisent et aux corps qui se frôlent, cet autre enchantement :



On consultera, pour Iglesias : Julio l'américainLa querelle du tangoVue de dosOn prend la routeLe bout de la route
Et pour Françoise H. : Une sorte de grâceComme un adieu dans une langue oubliée, lady Dali et l'HardyMélancouler avant de sombrer
Relativement à Diana Krall et à quelques belles femmes du jazz, on aimera Lady D. and other Piano triste(A)vœux 3

5 commentaires:

Nuagesneuf a dit…


L'absolue élégance vestimentaire de Julio Iglesias a toujours forcé mon admiration. Quant à son talent d'interprète, il est incontestable. Ce n'est pas par hasard que ses chiffres de ventes mondiales touchent encore aujourd'hui des sommets. Les ratés peu sympathiques que sont les critiques de notre cher et vieux pays en seront pour leurs frais : ils peuvent passer leur vie à se tromper et tenter de tromper les autres, nul n'est dupe. Ils iront se consoler au champagne de la mairie de Paris ou sous les ors des bureaux de Aurore Filippeti, Cécile Duflot et autres Effa Choly.


ps :
une merveilleuse chanson interprétée Place San Marco à Venise, Crazy

http://www.youtube.com/watch?v=O1cJ8QUZZPE

Anonyme a dit…

Je ne résisterai pas au plaisir de conclure mon exposé littéraire en citant un extrait d’un ouvrage contemporain impérissable et assez révélateur de la verve épique du style des jeunes auteurs modernes. Le livre s’appelle Entre le ciel et l’enfer, et l’auteur, Julio Iglésias, si j’en juge par la qualité littéraire, a pu se faire aider par un étudiant, voire un professeur de lettres françaises. C’est à la page 195, le chapitre intitulé : « Le pan de ma chemise qui dépassait ». Après avoir raconté dans un chapitre précédent la couleur de ses chaussures, l’auteur nous révèle maintenant que chaque matin il s’habille.

Patrick Mandon a dit…

Pourquoi pas, Anonyme ? Mais il nous manque l'essentiel de votre passionnant « exposé littéraire » : que se passe-t-il avant ? Ne pourrait-on voir, s'agissant de Julio, aux récitals duquel pâmaient des milliers de femmes, une part de son individu très convoitée et beaucoup plus intime. N'y revenez pas, Anonyme ! Où ne revenez pas anonymement.

Célestine ☆ a dit…

Il m'a été donné d'écouter la chanson de Julio "Crazy" il y a très peu de temps, je ne la connaissais pas.Par un de ces hasards qui catapultent avec bonheur les événements les uns contre les autres. Depuis toujours j'aime cet homme, raffiné et charmant. On ne fait pas cette flamboyante carrière sans un talent certain. Je ne sais par où commencer tant votre billet s'est transformé en jeu de piste passionnant.Tout me vient en même temps!Et je me suis promenée de lien en lien en faisant des découvertes, comme, par exemple cette chanson de voyage où le couple mythique reprend en fait une très vieille chanson de Mireille que je ne connaissais pas, elle non plus. Diana Krall est étincelante, et le tout est ponctué de délicieuses et réjouissantes allusions très "musicales" .J'en conclus que vous avez raison: écouter, roucouler,fantasmer, croiser, frôler et même pleurer des rivières, c'est toujours mieux à deux...

Patrick Mandon a dit…

« .J'en conclus que vous avez raison: écouter, roucouler,fantasmer, croiser, frôler et même pleurer des rivières, c'est toujours mieux à deux... »
N'est-ce pas, Célestine-bel-œil ? Vous aimez Crazy, par le bel espagnol ? C'est mon ami Jean-Michel, de Nuageneuf, qui m'a fait parvenir le lien. Jean-Michel est un homme exquis, très raffiné ; en matière de musique, nous différons sur un seul sujet : l'interprétation de la chanson La belle vie par un comédien français, que je ne nommerai même pas, pour ne pas lui faire de publicité. La belle vie a été fort bien chantée en français par son créateur, Sacha Distel, et en anglais, par Tony Bennet et par Franck Sinatra. Le fils de Jean-Michel est d'accord avec moi, mais celui-ci ne veut rien entendre ! Il en tient pour son … Alors, bien sûr, il tente régulièrement de me faire accepter son point de vue, mais je prétends que cette version, si chère à ses oreilles, est un massacre ! D'ailleurs, j'en ai parlé quelque part dans ce blogue, je retrouverai cela si nécessaire. Je vous salue, Célestine, et je vous souhaite le meilleur « à deux ».