vendredi 16 novembre 2018

Le désir et la mélancolie

Qui le hantait ? Sa mère, certainement : le souvenir de cette femme au visage triste, gagnée par la peur et la détresse. Son père aussi : il conserva toujours le souvenir des scènes violentes, le bruit sourd ou retentissant des coups qu'il distribuait généreusement à sa femme et à son fils ; un homme brutal, égaré.

Plus tard, il suscita le désir du monde.
Et il fut mélancolique.

Deux films sont disponibles, en ce moment, dans l'Internet :
1) cette manière de biographie augmente encore le mystère qu'a fondé cet homme :



2) Pour celles et ceux qui n'auraient pas vu le film « maudit », décrié, honni, le voici :



Et pour le retrouver : 
Le fantôme du métro aérien 1   Retour sur le pont   Le fantôme du métro aérien 2  L'indésirable 2  Brandobsession (Brando's session)  Dernier sanglot à Paris  L'enfance, notre passager clandestin

  Le principe de fascination   De profil, de dos et de face




6 commentaires:

Célestine ☆ a dit…

On ne s'en lasse pas...
¸¸.•*¨*• 🦋

Nuagesneuf a dit…

Comment dire que cet homme m'a toujours déplu. Je le trouve particulièrement malsain. Désolé mon cher ami...

Patrick Mandon a dit…

Célestine, en effet, on ne s'en lasse pas. Si l'on ne veut considérer la présence de Brando que du point de vue de la caméra, alors, certes, Brando est l'un des plus puissants, des plus irradiants acteurs de tous les temps. Non, on ne s'en lasse pas !
Nuage, « malaise », dites-vous : bien sûr ! ce malaise, qui a persisté sa vie durant, qui a entraîné une vie de malheurs pour ceux qui lui furent proches, ce malaise fonde cette incroyable présence, que j'évoque plus haut. Brando a été « sauvé » par le cinéma, mais ceux qui l'approchèrent ne furent pas protégés de sa charge négative. C'est aussi la raison pour laquelle il occupe si fortement l'écran, et c'est bien ce que perçut immédiatement le réalisateur Elia Kazan. C'est ce malaise qui lui inspire sa manière de se mouvoir, de capter la lumière (ou de la réfracter), c'est ce malaise, cette lueur vacillante, ce « dérangement » de tout l'être qui l'autorisent à développer un jeu si singulier. Delon est de cette espèce. Désolé, mon cher ami…

R. Claude a dit…

Bonjour cher Patrick,
Depuis quelques jours, un titre revient souvent sur ma b.o. de l'automne : "Je me souviens" de Jean-Louis Murat dont le nouvel album "Il Francese" renoue avec l'artisanat subtil du hussard poète sonique devenu grognard.
https://www.youtube.com/watch?v=Pms9OXCJCYU

Patrick Mandon a dit…

Magnifique, cher ami suisse ! Il m'est arrivé de m'éloigner, un peu, si peu, de Murat, mais je ne l'ai jamais perdu de vue, depuis « Si je devais manquer de toi », et, surtout « Cheyenne autumn ».
Cela dit, « l'ami suisse » que j'évoque dans l'article précédent (Après la guerre, c'est déjà la guerre), c'est vous. Je vous dois la découverte de la meilleure série télévisée, selon moi, de ces récentes années. J'ai acheté le dvd le jour de sa parution. Et, bien sûr, j'écoute en boucle cet air envoûtant.
À bientôt l'ami toujours inspiré !

R. Claude a dit…

Merci
Et puis... Il y a "Seul le chien" de Dominique A sur l'album posthume d'Alain Bashung : https://www.youtube.com/watch?v=8wXTgyT13K8
Ceux qui nous manquent.