Tom Douce
C'est l'histoire d'un type qui tente sa chance, dans un bar, auprès d'une fille. Dehors, il fait froid. Il n'a rien d'un magicien, mais il supporte bien l'ironie amère. Elle sourit, un peu lasse, elle ne résiste pas vraiment, elle lui explique simplement qu'elle n'est pas née de la dernière pluie acide… C'est un type comme les autres, mais moins balourd que la moyenne. Elle a l'œil, elle évalue rapidement les chances qu'elle consent à accorder à un solitaire. Il porte un manteau en cachemire un peu fatigué, mais élégant, et ses ongles sont propres. il sent bon, et il n'a pas bu. Sa prunelle sombre, aimable, ne dissimule aucune turpitude qu'elle ne puisse partager…
Voici les paroles :
stop me if you've heard this one
i feel as though we've met before
perhaps i'm mistaken
but it's just that i remind you
of someone you used to care about
but that was long ago
do you think i'd fall for that
i wasn't born yesterday
besides i never talk to strangers anyway
i ain't a bad guy when you get to know me
i just thought there ain't no harm
hey just try minding your own business
bud who asked you to annoy me
with your sad repartee
besides i never talk to strangers anyway
your life's a dimestore novel
this town is full of guys like you
and you're looking for someone to take the place of her
and you're bitter cause he left you
that's why you're drinkin in this bar
well only suckers fall in love
with perfect strangers
it always takes one to know one stranger
maybe we're just wiser now
and been around the block so many times
that we don't notice
that we're all just perfect strangers
as long as we ignore
that we all begin as strangers
just before we find
we really aren't strangers anymore
Extrait de l'album Foreign Affairs, sorti en 1977. Le texte est de Tom Waits, il chante en duo avec Bette Midler.
vendredi 30 avril 2010
mardi 27 avril 2010
L'éternité fait la moue
Elle n'était pas tout à fait de ce cinéma-là. On la voulait starlette minaudant, puis «star» vouée aux films à scandale, évoquant les drames minuscules d'une jolie fille peu farouche. Rétrospectivement, là où ils dorment, nous souhaitons des bouffées de honte aux critiques professionnels, qui dénoncèrent l'absence de talent chez Bardot, de son premier à son dernier film !
Mais voilà que surgissent d'internet ces quelques minutes magnifiques, consacrées au tournage d'un certain film de Jean-Luc Godard. L'affaire se passe près de Capri ; il y a un producteur, un metteur en scène, la villa d'un écrivain italien, bâtie sur un rocher… Godard filme le cinématographe, et cela, en soi, constitue une fiction.
En voici quelques images :
En supplément, une chanson rarement entendue, très tendre, très démodée, très sentimentale, une chanson de gitane blonde, un chant de vénusienne aux lèvres gonflées de sang ;
http://www.youtube.com/watch?v=HZxTqc5tiHg
Voir aussi :
Tous les garçons s'appellent Patrick: Faites la moue
Mais voilà que surgissent d'internet ces quelques minutes magnifiques, consacrées au tournage d'un certain film de Jean-Luc Godard. L'affaire se passe près de Capri ; il y a un producteur, un metteur en scène, la villa d'un écrivain italien, bâtie sur un rocher… Godard filme le cinématographe, et cela, en soi, constitue une fiction.
En voici quelques images :
En supplément, une chanson rarement entendue, très tendre, très démodée, très sentimentale, une chanson de gitane blonde, un chant de vénusienne aux lèvres gonflées de sang ;
http://www.youtube.com/watch?v=HZxTqc5tiHg
Voir aussi :
Tous les garçons s'appellent Patrick: Faites la moue
Libellés :
Le vieux monde est devant moi
mardi 20 avril 2010
Corinne à New York -2- (suite)
LES SEIGNEURS DES ANNEAUX
Ah les beaux biscotos ! Ils ne sont exposés que pour attirer le regard des passantes, qui d'un coup de coude, encourageront leur moitié un peu plus enrobée à passer le porche, pour acquérir très vite dans ce temple du muscle toute la panoplie, les instruments variés, le petit nécessaire du parfait «biscoté» !
En dessous, un joli défilé et son souffleur zélé, puis, plus bas un extraordinaire «amadoueur» de boas, tout enrubanné : ma pièce maîtresse ! J'ai beaucoup aimé son attitude, mis sérieuse mi amusée pour ne pas trop effrayer les enfants. Quand il a vu que je le photographiais, il a pris la pose, en vrai professionnel.
Texte et photographies © Corinne Salou


Ah les beaux biscotos ! Ils ne sont exposés que pour attirer le regard des passantes, qui d'un coup de coude, encourageront leur moitié un peu plus enrobée à passer le porche, pour acquérir très vite dans ce temple du muscle toute la panoplie, les instruments variés, le petit nécessaire du parfait «biscoté» !
En dessous, un joli défilé et son souffleur zélé, puis, plus bas un extraordinaire «amadoueur» de boas, tout enrubanné : ma pièce maîtresse ! J'ai beaucoup aimé son attitude, mis sérieuse mi amusée pour ne pas trop effrayer les enfants. Quand il a vu que je le photographiais, il a pris la pose, en vrai professionnel.
Texte et photographies © Corinne Salou



Libellés :
Les brunes comptent pour la Pomme… (2)
Corinne à New York -2- (suite)
WEST SIDE STORY
Derrière d'autres grilles se dispute un match de basket. Les murs de briques rouges, les escaliers métalliques qui dégringolent des façades des anciens buildings, les châteaux d'eau sur le toit des immeubles : rien n'a beaucoup changé ici depuis Tony et Maria.
La journée était idéale pour une promenade à Central Park en compagnie de "L'Américain" de Henry James. La confrontation des deux continents, la vieille Europe aristocratique désargentée contre le nouveau monde incarné par un millionnaire américain conquérant et un peu naïf, le vieux monde compliqué contre le nouveau trop simple… Un beau moment, même si les portraits nous semblent un peu surannés ; entre les lignes, on s'y retrouve, eux et nous. Et en revenant sur nos pas, à Wall Street, découverte d'un petit cimetière encerclé d'immeubles, à la pelouse bien entretenue. Là, une tombe ancienne, attira mon attention. L'année de décès de son occupant était de 1772, son nom de consonance écossaise. Quatre ans après, la déclaration d'indépendance était signée.
New York est, contre toute attente, une ville des plus romantiques qui soient.
Texte et photographies © Corinne Salou


Derrière d'autres grilles se dispute un match de basket. Les murs de briques rouges, les escaliers métalliques qui dégringolent des façades des anciens buildings, les châteaux d'eau sur le toit des immeubles : rien n'a beaucoup changé ici depuis Tony et Maria.
La journée était idéale pour une promenade à Central Park en compagnie de "L'Américain" de Henry James. La confrontation des deux continents, la vieille Europe aristocratique désargentée contre le nouveau monde incarné par un millionnaire américain conquérant et un peu naïf, le vieux monde compliqué contre le nouveau trop simple… Un beau moment, même si les portraits nous semblent un peu surannés ; entre les lignes, on s'y retrouve, eux et nous. Et en revenant sur nos pas, à Wall Street, découverte d'un petit cimetière encerclé d'immeubles, à la pelouse bien entretenue. Là, une tombe ancienne, attira mon attention. L'année de décès de son occupant était de 1772, son nom de consonance écossaise. Quatre ans après, la déclaration d'indépendance était signée.
New York est, contre toute attente, une ville des plus romantiques qui soient.
Texte et photographies © Corinne Salou



Libellés :
Les brunes comptent pour la Pomme… (2)
Corinne à New York -2- (suite)
DE LA BOURSE À LA VIE
Un vaste chantier se profile derrière les grilles qu'hantent encore, et pour longtemps dans la mémoire collective, les tours jumelles. Les plus grands sont aussi les plus fragiles. Les funambules de la finance quant à eux, continuent leurs jeux d'équilibristes, sans filet. Ailleurs, en bas, quelques initiatives individuelles semblent bien dérisoires.
Texte et photographies © Corinne Salou




Un vaste chantier se profile derrière les grilles qu'hantent encore, et pour longtemps dans la mémoire collective, les tours jumelles. Les plus grands sont aussi les plus fragiles. Les funambules de la finance quant à eux, continuent leurs jeux d'équilibristes, sans filet. Ailleurs, en bas, quelques initiatives individuelles semblent bien dérisoires.
Texte et photographies © Corinne Salou





Libellés :
Les brunes comptent pour la Pomme… (2)
Corinne à New York -2-
Corinne, notre belle brune aux cheveux d'encre, vraie nomade, est allée à New York. Elle en est revenue, avec des récits et des photographies.
Voici, en quatre épisodes, ses «captures d'images», et ses commentaires.
LE BON OU LA BRUTE, LES BRUMES ET LES MARCHANDS
Le bon ou la brute ? C'est Al Pacino dans le rôle du Dr Kevorkian. Surnommé "Dr Death", dans les années Quatre-vingt-dix, ce mèdecin, militant pour la légalisation du suicide assisté, euthanasia plus de cent de ses patients. Après un procès et huit années de prison, il présenta sa candidature au Congrès…"Man should be brave"..
Depuis 1997, l'Oregon est le seul état autorisant le suicide médicalement assisté. Mais le tabou persiste sur le sujet, là bas comme ici les brumes ne sont pas dissipées ; devant les vitrines indécentes des marchands, le va-et-vient incessant des passants, les mugissements des sirènes, dans la ville qui ne dort jamais on ne peut rester longtemps à songer au grand sommeil...
Texte et photographies © Corinne Salou



Voici, en quatre épisodes, ses «captures d'images», et ses commentaires.
LE BON OU LA BRUTE, LES BRUMES ET LES MARCHANDS
Le bon ou la brute ? C'est Al Pacino dans le rôle du Dr Kevorkian. Surnommé "Dr Death", dans les années Quatre-vingt-dix, ce mèdecin, militant pour la légalisation du suicide assisté, euthanasia plus de cent de ses patients. Après un procès et huit années de prison, il présenta sa candidature au Congrès…"Man should be brave"..
Depuis 1997, l'Oregon est le seul état autorisant le suicide médicalement assisté. Mais le tabou persiste sur le sujet, là bas comme ici les brumes ne sont pas dissipées ; devant les vitrines indécentes des marchands, le va-et-vient incessant des passants, les mugissements des sirènes, dans la ville qui ne dort jamais on ne peut rester longtemps à songer au grand sommeil...
Texte et photographies © Corinne Salou




Libellés :
Les brunes comptent pour la Pomme… (2)
samedi 17 avril 2010
La banlieue des Pâques
Mr PM, dans le fil de l'article " Entre Rhône, Saône et canal Saint-Martin”, recommandait l'interprétation des Pâques à New York, de Blaise Cendrars, par un certain Ekoué. Pour des raisons technologiques, résolues depuis, je n'avais pu entendre ni partager avec vous ce moment intense et très réussi.
Le voici.
Mr PM avait raison.
Le voici.
Mr PM avait raison.