Look at and ear, all of you !
Lady T said : «I love him (Brando) in Streetcar the most ! Kazan's magic made Marlon into the sexiest beast EVER ! He takes my breath away when he screams "Stella !”… Kazan understood life and human nature ! And had a sense of humour!
I say we kill Steven Spieberg and the
rest of those hollywood whores and bring Kazan back!
Have you seen his grandaughter - Zoe Kazan, she is only 24. She is amazing and a great actress.
Of course Vivien Leigh walks on water.»
(voir également articles : Brando sur le trottoir, Le fantôme du métro aérien 1,2,3, et Beau gosse 1, Last tango in Paris).
Documents : Elia Kazan (1909-2003). Né à Constantinople (Turquie), d'origine grecque, il suivit sa famille lorsque celle-ci émigra en Amérique. Loin de reprendre les affaires de son père, commerçant, le jeune Elia choisit le cinéma.
De Niro voyait en lui l'un de ses maîtres, un novateur, un metteur en scène qui inaugura dans l'art de diriger les acteurs. Avec Cheryl Crawford et Robert Lewis, Elia Kazan a fondé l'Actors studio, à New York en 1947. Il révéla Marlon Brando, dans Un tramway nommé désir (A streetcar named desire, 1951), le confirma dans Viva Zapata (1952, scénario de John Steinbeck), puis dans Sur les quais (1954, On The Waterfront, huit Oscar). C'est encore Elia Kazan qui découvrit James Dean (East of Eden, À l'est d'Eden, 1955) et Carrol Baker (Baby Doll, 1956).
Membre du Parti communiste américain en 1933, il en claque la porte derrière lui en 1936. Pendant la terrible période de délation qu'on appelle le Maccarthisme, s'organise, dans toute la société américaine, et particulièrement dans les milieux artistiques et de la presse, une chasse aux sorcières (witch hunts). Cité à comparaître comme témoin devant la seconde commission des Activités communistes et anti-américaines (1951-1952), Elia Kazan dénoncera des collègues et des acteurs. D'autres refusèrent, malgré les menaces (tel Humphrey Bogart,1899-1957), de rentrer dans ce jeu patriotard infâme. Elia Kazan, incarnant à sa manière le rêve américain, voulut-il démontrer un super-patriotisme et sa reconnaissance pour le pays qui l'avait accueilli, alors que sa famille fuyait la menace turque ? Son acte le suivit jusqu'à la fin de sa vie et fut grandement nuisible à sa réputation, en Amérique et, plus encore en Europe (surtout en France et en Italie). Je me garderai bien de juger l'homme, et j'admire l'artiste.
Affiche du film Un tramway nommé désir, (A Streetcar Named Desire, États-Unis, 1951). Réalisation : Elia Kazan. Scénario : Tennessee Williams (d'après sa propre pièce) et Oscar Saul. Avec Vivien Leigh (Blanche DuBois), Marlon Brando (Stanley Kowalski), Kim Hunter (Stella Kowalski), Karl Malden (Harold «Mitch» Mitchell), Rudy Bond (Steve), Nick Dennis (Pablo Gonzales), Peg Hillias (Eunice)...
Un portrait d'Elia Kazan.
Sa petite-fille,Zoe Kazan, comédienne.
16 commentaires:
HAHA! Dear Patrick!
I could hardly believe it when I checked your blog today and so You quoting me!! I took a double take to make sure it's not an April's fool joke! Merci, and what a beautiful hommage to Kazan !
Watching Brando's say "Don't ever leave me baby" set me on fire! ..
And you even have a pic of Zoe whom
I love! She's got Kazan's spark and
passion!
This is so great!
My pleasure, Lady T.
I like your way of thinking, your freedom, your boldness (but I can't stand the grunting and stupid bear).
Kisses from your second town.
Patrick, don't worry about the bear.
Besides, I am an american and we are
friends of the bears here.
The fact that Europeans will never
understand, but we love bears .
Even the granting..
«[…]but we love bears»
And, here, we love you !
Signalons tout de même que le fameux Actor's Studio s'inspira et mis en pratique les recettes théatrales de Stanislawsky,tout comme les principes de montage eisensteiniens furent à l'origine de la fameuse "vitesse" des films hollywoodiens (jusqu'à la caricature actuellement),Kazan lui-même utilisa bcp ce montage mental,discontinu.Bien à vous.
Chères Lettres de Moscou, pour Stanislawsky, je vous suis tout à fait, mais pour le montage, je voudrais profiter de votre intervention pour dire ceci : on accorde à juste titre à Eisenstein un rôle essentiel dans le montage cinématographique. Mais l'on oublie, ce faisant, de placer à l'origine du montage considéré comme un élément constitutif de l'art cinématographique l'immense David Wark Griffith. De ce point de vue, on peut dater l'acte fondateur du cinéma : 1915, année de sortie du film Naissance d'une nation (Birth of a nation. Je néglige volontairement l'idéologie déplaisante de l'œuvre.). Eisenstein connaissait parfaitement ce film, et l'avait justement analysé.
Je ne peux non plus évoquer cette période extraordinaire, sans témoigner mon admiration pour Dziga Vertov, lequel a «inventé» le monde en images mentales, lui a fourni les moyens techniques d'apparaître dans sa complexité «téléscopique».
J'ai cru utile, cher Vincent, de donner ces quelques précisions, non pour faire le malin (ce qui m'arrive plus souvent qu'à mon tour), mais pour rendre un hommage très sincère à ces trois hommes, qui sont «à l'origine» et à égalité.
Il me vient à l'esprit que je devrais consacrer quelques pages, ici, à Griffith, à Vertov, à Eisenstein, et, d'une manière générale, à tous ceux qui ont lavé notre regard, donné une accélération, et fourni de nouvelles formes à notre désir. Je pense aux cinéastes, aux peintres, aux mouvements (le constructivisme, le cubisme…) et à la poésie, qui fut «radicale», et je redis toute mon admiration pour ce diable de Moravagine, plus connu sous le nom de Blaise Cendrars…
Encore une précision : je ne suis pa certain que l'Actors'studio ait démontré, par le passé, son efficacité. Les meilleurs, me semble-t-il, ont oublié les contraintes et les affectations, et sont devenus eux-mêmes (Brando bien sûr, Kirk Douglas et tant d'autres), mais les plus mauvais, ou les plus soumis, n'ont jamais su sortir des stéréotypes. Je pense que James Dean possédait une grâce singulière, qui l'aurait autorisé à oublier l'enseignement et les tics agaçants, comme le fit Montgomery Clift. Quant au plus mauvais d'entre tous (et non pas le plus sauvage), Paul Newman, jamais il ne s'en débarrassa !
Griffith,bien sur,les inventions passent d'un continent à l'autre,puis reviennent,enfin repartent..J'ajouterais pour Eisenstein qu'on l'utilise a minima: bien peu de productions peuvent se permettre des cut purement mentaux (et non plus narratifs)qui forment le coeur de son montage.Je pense à la première séquence de "Blade runner" avec l'oeil et l'interviewer comme en incrustation.Aujourd'hui hélas,aucun producteur ne serait partant pour ce genre de choses(à rapprocher de l'ouverture de "L'arrangement").On observe ce type de raccords(qui ne raccordent pas,justement)dans "The french connection",film de virtuoses que je regarde plusieurs fois par an.
Pour l'Actor's,les meilleurs s'en détachent,comme d'habitude.A la décharge de Newman cette interview qu'il donna il y a peu et où il dit bien du mal du métier d'acteur et de la mutation que lui a fait subir l'industrie du pop-corn qui,d'ailleurs,régulièrement me rétribue.
«The french connection» : en effet, grand film.
just dropping by to say hi and would like to point out, for what it's worth, that I am happy that Stanislavsky system is done with and forgotten here in US. Kazan's actors used it, but it was his directing rather then Stanislavsky system that made it work.
Stanislavsky taught to say one thing and mean another, he insisted on subtext as a way of expression. It was perfect for Soviet cinema because it reflected the life under
the Soviet regime!
Stanislavsky ruined russian film and theater!
Soviet regime where people said one thing but meant another, lies were the norm of life.
Stanislavsky ruined russian cinema.
Lady T : «I am happy that Stanislavsky system is done with and forgotten here in US. Kazan's actors used it, but it was his directing rather then Stanislavsky system […]»
Perfectly right, Lady ! That's why I made a difference between the actors who follow the Stanislavsky's method. Only the «characters» could escape, save themselves, but the «victims» would repeat the same poor grimaces.
For me (just for me) that's the difference between the great Marlon and the pale Paul Newman.
Lady, you certainly know that Elia Kazan hated Stanislavsky.
Dear Patrick!
Every ones pales next to Marlon Brando. I think Paul Newman and Robert Redford are too "in love" with themselves and end up playing the same character in every film. As a women , though, I can't resist these bad boys. (this is not to important, but I rode in the same elevator with Robert Redford whose daughter lived in the same building with me when we were both students at the University of Colorado and
he was my father's age but when he
stopped in the elevator and said Hi
girls and gave us a smile , we almost passed out..)He is spectacular in person!
Dear Lady, I do understand your point of view.
But Newman was so infuriating, he played so bad, with his poor habits he learned at Stanislawsky's firm !
I hope you do not mind my previous silly comm, But i just got carried away..
Stanislavsky is not entirely the problem there, I think a true artist -
be it the director or an actor, will
be great regardless of what system they use.
But Kazan's genius shines in every shot! And Brando's Stanley Kovalsky is the proof that even Stanislavsky can't kill the magic of Brando's talent and Kazan's vision, that will forever transform our imagination!
D'autres refusèrent, malgré les menaces [...] Je me garderai bien de juger l'homme
Voilà. Reconnaître ce qui peut être admiré chez l'un comme chez les autres nous occupera bien assez.
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