vendredi 21 février 2014

Le jeune homme est mort





















Ci-dessus : Jean Babilée, dans le ballet Balance à Trois, de J.-M. Damase et Tom Kéogh, créé par sa compagnie, en 1955.

Jean Babilée vient de mourir (1923-2014). Né un 3 février, il est parti un 30 janvier : cet homme presque sévère en apparence était de l'hiver.
Il appartient, depuis mon enfance, à mon panthéon. Je l'ai admiré dès que je l'ai vu, je n'ai cessé de lui accorder l'importance artistique et morale qu'il mérite amplement. On a très peu parlé de ce danseur accompli, qui incarnait l'audace et la technique, et qui libérait sur scène une énergie toujours élégante. Quand on le voit dans Le Jeune homme et la mort, il me semble qu'apparaît évidemment ce qu'on nomme, parfois un peu facilement, la « modernité ». Dans son apparence, d'abord : c'est un garçon d'aujourd'hui, un français charmant, un parisien, sensible, tendre presque, avec ce qu'il faut de belle colère inassouvie.
On le rencontrait dans la rue, même à un âge avancé, et c'est ce jeune homme que l'on voyait d'abord. Mais je vous épargne mon bavardage, et je vous invite plutôt à le retrouver : 





À propos de « Le Jeune homme et la mort », on lira Jeune homme, qu'est-ce que tu crains ?
Sur Noureev et la danse : Pas de deuxPas de côtéLe don d'Avedon
Sur Lifar, les Ballets russes, Jean Cocteau : L'Histoire attendra L'enchanteur du XXe siècle (1)L'enchanteur du XXe siècle (2)Lifar aux enchères -3-

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