mercredi 14 juillet 2010

Métamorphose





















































Une forme, immense mais encore imprécise, semblait réunir tous les éléments qui devaient la composer définitivement, un peu au-delà de la Concorde. J'allais à pied, je traversai la Seine, afin de me retrouver sur la rive gauche. De l'autre côté du fleuve, la métamorphose s'accomplissait, avec le crépuscule, qui suscitait des couleurs et des masses. Nous progression, chacun sur notre quai, «Moi Pharaon, lui les Hébreux.» Elle me fit un aimable cortège panoramique, jusqu'au pont Alexandre III.

Photographies © PM

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Le ciel de Paris était plein de poignards hier soir mon cher ami. Pour qui, pour quoi ?

Patrick Mandon a dit…

Des poignards dans le ciel de Paris ? Je n'ai rien vu de tel. J'ai entendu des explosions, que j'ai attribuées à des feux d'artifice que je qualifierais de collatéraux. En revanche, mon domicile se trouvant près d'une caserne de pompiers, j'ai pu constater la navrante influence de David Guetta sur le goût musical des soldats du feu. Adieu l'accordéon, la valse musette, le cha-cha-cha et, bien sûr, le slow !

Anonyme a dit…

J'assistais pour ma part avec une tristesse certaine à la dernière garden party de notre ambassade. Non que je tienne particulièrement à serrer 2000 mains en 3 heures en buvant presqu'autant de verres de Champagne pour finir à moitié hagarde sur la pelouse dévastée, mais ces rencontres étaient le moyen de promouvoir notre pays avec un certain éclat et rappeler utilement que nous sommes là et bien là. Sacrifiée sur l'autel des économies de bout de chandelles. Nous avons du cette année faire appel à Pernod-Ricard et tendre la main comme des miséreux depuis deux mois pour sponsoriser nos petits-fours qui sont beaucoup plus que des petits-fours. La diplomatie marche au symbole, cher Patrick, et les nôtres sont attendus comme le gage que la France ne change pas. Erreur, Elle change.
Sublimés par vos photos, la tour Eiffel et les clochers des églises de Paris me faisaient penser à des poignards.

Anonyme a dit…

Pardonnez-moi, nous avons "dû"... Je n'ai pas avalé que du champagne en gigantesque quantité, mais aussi mes circonflexes.

Patrick Mandon a dit…

Lady N., les poignards, suis-je bête ! Votre description de la garden party m'accable, et me fait penser à une photographie, que j'ai prise récemment. Je la publierai. J'ai acheté un livre, cet après-midi, chez Galignani (la dernière grande librairie fréquentable), un livre en anglais, qui rend hommage à tout ce que la France a apporté au monde, c'est à dire l'essentiel : l'art et le goût de vivre, le souci de plaire en s'habillant, de dresser de jolies tables. Il n'y a plus que de rares étrangers pour croire que la France a existé !
So long, Lady.

Anonyme a dit…

So long Patrick meu. La France de la diplomatie n'est pas morte encore, Elle qui l'a inventée entre le drap d'or, le cabinet secret et Vienne. Talleyrand, notre maître à tous, nous souffle de faire de la résistance. Nous faisons l'impossible qui n'est pas français, mais nous nous dissolvons dans l'illusion de ce que nous avons été. Je donnerais un bras pour un congrès de Versailles où selon des règles très précises on tranchait l'avenir d'un continent dans la galerie des glaces. J'arrive trop tard drag meu, nous sommes des dinosaures juste avant l'arrivée de la météorite.

Patrick Mandon a dit…

Lady N, vous avez certainement aimé Gainsbourg chez Denise.

Anonyme a dit…

Ô combien, il est à peine sorti de sa coquille, tout frais encore, bien loin de Gainsbarre.
Quant à Denise, si j'osais, je vous dirais qu'elle vient certes du Nord mais de bien plus loin encore...