J'arrivais par le flanc gauche des Tuileries (quand on regarde vers la Concorde), c'est alors que je vis, telle une brigade de grands oiseaux à tête blanche et à l'extrémité des ailles bleue, posée dans l'allée centrale, ces charmantes petites sœurs.
Elles manifestaient leur joie par des rires sonores : c'est qu'elles découvraient Paris et les statues des Tuileries ! L'une d'entre elles, plus savante sans doute, et plus âgée, se chargeait de leur donner un cours d'histoire de l'art.
Cependant, elles ne demeurèrent pas longtemps dans le jardin (ah, j'aurais aimé les surprendre devant quelque adorable divinité si dénudée, si lascive !). Marchant de front, formant une ligne ondoyante et gaie, elles se dirigèrent vers la place de la Concorde,puis filèrent d'un bon pas vers la rue Royale…
J'ai aimé croiser ces petites fiancées de Jésus, dévouées aux plus faibles d'entre nous. J'ai aimé leurs joues rougies par le froid, leurs visages sans fard qui souriait aimablement. Elles marchaient à grandes enjambées, foulant le trottoir de leurs chaussures de randonneuse aux semelles épaisses, proprement inaptes à susciter la moindre pensée lubrique chez le plus coquin des parisiens !
Où que vous soyez, je vous salue, petites sœurs de l'humanité souffrante.
Photographies © PM
23 commentaires:
Fabulous!!!!!!
Dearest Lady T, my lovely friend from America !
Patrick, vos photos sont exceptionnelles ! Je crains qu'on ne vous les vole très vite, tant elles sont délicieuses. Faites attention au copyright ! Pourtant, la bonne soeur (au sens premier du terme, je vous jure que je n'y mets pas de maligne intention !) est et reste pour moi un mystère absolu...
Chère Nadia, je ne voyais pas de malice dans vos propos. C'est un grand mystère, en effet, mais il faut dire que chez les sœurs comme chez les frères, beaucoup ont vécu avant d'entrer dans les ordres. J'aime par dessus tout la diversité du monde et, vous l'avez bien compris, je ne goûte pas le mauvais esprit facile. Elles me plaisent, ces petites sœurs, comme me plaisent, m'envoûtent les statues incroyablement sexy des Tuileries. Tout est affaire de désir ; le désir est partout, il nous tient en vie et nous donne envie.
Oui, Patrick, rigolote et magnifique photos, (rire), bon, je garde un souvenir pas très folichon de mon enfance chez les pères, «l'œuvre timond David» a Marseille ou l'éducation et la prière marcher main dans la main, et un certain père job et sa règle en fer, qui me ronger les doigts, faux dire une chose, les bêtises était monnaie courante, et je me rappel une chose, lors d'un repas chez eux, un midi, ayant fini de manger, je suis partie avec quelques un, faire l'idiot dans l'église qui était accoler a la cantine, je pris la soutane du père job, et nous nous somme habiller de leur habit pour faire la messe façon délirante ( rire) mais le père job a eu vent de notre plan et a débarquer au moment ou je donner les hosties a l'église, moment de sauvetage a toute jambe, et sacrer racler après (rire)
mais je garde quand même le souvenir d'un père, «ferari» d'une gentillesse et d'une grande bonté envers nous,
cordialement jean,
Exacte Patrick; Le désire, belle phrase, désire du curiosité, désire d'amour, désire de vie, désire de criée haut et fort la beauté, même si quelque fois la vie nous en empêche, bravo Patrick,
Amitié jean,
Jean de la L., j'aime beaucoup vos surgissements. Vous apparaissez, tel un bon petit diable, vous tirez la langue, et vous disparaissez. Revenez vite !
La jolie prise que voilà ! Il y a un esthétisme certain dans ces tenues plus coquettes qu'il n'y paraît, et le rehaut de rouge jeté négligemment sur l'épaule, comme un rappel de leur unique passion, ou peut-être des passions terrestres qui leur sont désormais interdites. Superbes les petites soeurs tricolores !
Quand j'étais jeune, je me rendais parfois dans un lieu nocturne, à Saint-Germain-des-Prés. On y accédait par un escalier, sur le palier duquel se trouvait un immense poster représentant une superbe jeune femme, portant l'habit d'une nonne. Elle soulevait sa tunique austère, découvrant une cuisse ronde, gainée de soie blanche. Elle était chaussés d'escarpins à haut-talon, noirs et luisants.
Je maintiens, contre vents et marées, que la religion chrétienne, jusqu'au XIXe siècle, fut merveilleusement incarnée. Elle seule célébra la chair, dans les figures de la souffrance comme de la joie. Il fallut le remords des excès antérieurs, l'esprit de pénitence post-révolutionnaire, et les bondieuseries sulpiciennes pour assécher définitivement la veine «charnelle» de l'Église.
Cela dit, avec ou sans christianisme, définitivement contre ou volontiers tout contre, je vous aime toutes et tous, et je vous espère gainées de soie pour les unes, vêtus de cuir pour les autres, désirables, désiré(e)s, désireux, satisfait(e)s et jamais remboursé(e)s.
«Le cuir et la soie,
Quand on les a sous les doigts,
On perd son quant-à-soi…»
Franz Joseph Mirliton, poète protéiforme.
il est vrai, Patrick, que certains primitifs flamands représentant la passion de tel ou telle, me semblent bien... extatiques.
..et les baroques ! Le Bernin et sa Sainte Thérèse, en extase :
http://www.lesmanantsduroi.com/Images11/bernin_extase2.jpg
Mesdames les Brunes, je vous en prie, poursuivez dans l'illustration de la chose extatique !
Belle du Seigneur... Mais que lui a t-il fait pour la mettre dans cet état ?!
http://www.artliste.com/peter-paul-rubens/sainte-marie-madeleine-extase-94.html
Il ne lui a fait que du bien. D'ailleurs, elle est «aux anges»…
je crois qu'il y aura du monde à l'office ! (lire la légende..)
http://lebibliothecaire.blogspot.com/2009/07/marie-madeleine-sur-razes.html
Corinne, chère mécréante, l'adresse est incomplète ! Je suis impatient de lire la légende.
Copiez et collez Patrick, pour moi ça fonctionne !
http://lebibliothecaire.blogspot.com/2009/07/marie-madeleine-sur-razes.html
Rennes-le-Château, son trésor, son drôle de curé, ses extases…
..et sa tour Magdala !
Et l'autre Marie, la fidèle servante du curé, c'est troublant !
elles sont superbes, elles sont magnifiques, elles ont la flamme, elles ont Dieu, elles ont le sens de la vie en elle.
salut à tous, et Patrick je vous embrasse.
Albertine apparue, qui écrit sur le fil du rasoir, Albertine insolente, hussard sexy, botté, clouté, commando furtif jaillissant derrière les lignes ennemies, Albertine des bénitiers d'orage, sainte-qui-touche, survivante des pluies nucléaires, lassée des liens, délacée, affolée d'un violoniste du premier rang au beau visage de garçon d'autrefois, Albertine d'arrondissement, fille capitale, je vous salue, et j'invite toutes celles et ceux qui passeront ici à se rendre à l'adresse suivante, que j'ai rapportée de votre blogue :
http://www.novaplanet.com/novaactu/combats/r%C3%A9voltez-votre-clavier. Je suis bien sûr qu'ils en riront. beaucoup.
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