samedi 13 février 2010

Mes amis

Les Tuileries, c'est sexe, violence et concupiscence ! Les corps, féminins ou masculins, y prennent des poses exquises et abandonnées, toutes plus révélatrices de leurs sublimes anatomies. Je leur rend une visite quotidienne, je les contourne, les observe sous tous les angles. Les siècles précédents adoraient la chair humaine, sa vigueur nerveuse, ses courbes, ses sinuosités, ses formes ; ils lui rendaient constamment un hommage vibrant. Les Tuileries, c'est le conservatoire du désir charnel.















































































































































































Toutes ces photographies ont été prises aux tuileries, vendredi dernier.
1, 2, 3) Hercule Farnèse, marbre, 1670-1672, par Giovanni Comino (?-1708) ; placé au jardin des Tuileries en 1797.
Le corps de ce colosse ne doit rien aux procédés en usage chez les pratiquants de la «gonflette». On ressent dans sa proximité une impression de force sans égale dans le monde des hommes ; en même temps, il paraît un peu las, empreint de la sérénité des demi-dieux, qui savent qu'ils vont mourir. Ce qu'il dissimule dans son dos, au-dessus de son fessier puissant, au creux de sa main, ressemble fortement à une partie de sa virilité, laquelle n'apparaît nullement lorsqu'on le regarde de face…

4) Thésée combattant le minotaure, marbre,1821-&8é7, par Étienne-Jules Ramey (1796-1852) ; placé au jardin des Tuileries en 1832. Encore un magnifique athlète, dont les traits sont à peine altérés par la violence et la colère : il frappe avec application, sans pitié. C'est qu'il est fort, Thésée, moins qu'Héraklès cependant, mais plein de ruse. Il tire de son intelligence des ressources qui le sauvent de tous les mauvais pas. C'est ainsi qu'il tuera l'horrible Minotaure, créature du Labyrinthe imaginé par l'architecte Dédale, et prédateur des plus beaux jeunes gens d'Athènes…


5, 6) Le serment de Spartacus, marbre, 1868-1871, par Louis-Ernest Barrias (1841-1905) ; placé au jardin des Tuileries en 1875. La cause est entendue : le visage de ce jeune garçon est d'une beauté fatale. Et tout son corps gracile, flexible et ferme, ne veut que l'admiration. Cet èphèbe ne saurait laisser indifférent ni les amis de la liberté, ni les mères de familles, ni André Gide. Il nous évoque un Tadzu viscontien, en plus résolu…

7, 8) Caïn venant de tuer son frère Abel, marbre, 1896, par Henri Vidal (1864-1918) ; placé au jardin des Tuileries en 1982. C'est trop tard ! Où qu'il aille désormais, l'assassin sera suivi par son remords, comme dévoré par lui. Il n'est nul lieu connu ou imaginaire où Caïn puisse échapper à l'œil de son frère !


9) Especialy for Lady T. : Those words were really engraved by an unknown on the snow, in Tuileries garden. Tous les garçons dedicates them to you !

Photographies : PM

12 commentaires:

Tanya a dit…

Salut Patrick! Fabulous pics!!!
But what are these statues and where in Paris are they? I would like to look at them when I get a chance in Paris!

Patrick Mandon a dit…

Dearest Lady T, tomorrow, I'll say you all ! And I'll add new pics (one especially for you)…
«The biggest sexual organ really is the brain» (Professor Arnold R. Smallstick, Distinguished Chair of Sexual healing, Columbia)

Tanya a dit…

Ha ha!
My brain is my second favorite organ!

Corinne a dit…

Les amis de mes amis sont aussi les miens. Magnifiques photographies, avec cet angle de vision si particulier qui vous caractérise, Patrick !

Patrick Mandon a dit…

Vous avez raison, Cheveux d'encre, la fantaisie de Lady T fait d'elle notre amie commune.
Très heureux de vous savoir revenue !

Tanya a dit…

TOO MUCKING FUCH!!!!
Breathtaking!!!!

Tanya a dit…

Roses are red
Violets are blue
Best wishes from Boulder to Paris
And a Happy Valentine to all of you!

Corinne a dit…

Voilà Patrick, j'ai fait le tri, quelques photos ici
http://picasaweb.google.com/corinne.salou
Vous y trouverez les ombres du culte arien dans la basilique de San Appolinare, le tombeau vide de Galla Placidia, et bien sûr San Vitale la somptueuse. J'ai eu un faible pour Galla Placidia, ce petit mausolée de briques rouges est un véritable écrin à bijoux. La photographie extérieure du mausolée et celle du visage de Galla ne sont pas de moi mais semblent être libres de droits.

Patrick Mandon a dit…

Chère Cheveux d'encre, votre dernière livraison sera présentée sur ce blogue dès demain matin. Je crois bien que nos lecteurs seront comblés…

Corinne a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Corinne a dit…

Quelle sensualité ! On ne peut que constater que l'orthodoxie byzantine, malgré la débauche de couleurs, en manque sacrément dans la représentation des corps ! Bien que le baroque y ait fait quelques incursions, aux plafonds de San Vitale et au choeur de San Appolinaire : contraste !

Patrick Mandon a dit…

J'ai supprimé le message de Corinne ci-dessus (14 février 2010 21:27), parce que je me suis servi du texte qu'il contenait pour en faire son article «Corinne à Ravenne 2».