lundi 30 août 2010

Les femmes s'entêtent…

Mon ami J.L., écrivain français de renom, dont je préserve l'anonymat, m'a autorisé à photographier ses deux cabinets particuliers, où il se retire pour méditer. C'est un privilège, car ne pénètrent en ces lieux que de rares créatures, remplies d'espoirs, largement comblés… Matez !
Photographies © PM
























dimanche 29 août 2010

Woody Vendôme
















































12 août, rue de Castiglione, près de la place Vendôme, Paris, Ier arrondissement. Un attroupement. Tous les regards se portent vers le trottoir opposé. Il s'y trouve une petite troupe, qui suit un homme fluet, coiffé d'un chapeau. Il y a une installation de caméras, d'écrans blancs, de projecteurs. Des vigiles interdisent la traversée de la rue.
Je reconnais Woody Allen. Mon appareil photographique, très malade, meure après m'avoir accordé ces ultimes clichés, bien mauvais, j'en conviens.



vendredi 27 août 2010

Le béguin pour Gabin

Il l'a quittée depuis longtemps, Gabin, lorsque Marlène interprète cette version en allemand de la fameuse chanson de Brel. Gabin… Il l'appelait “La grande”, et encore “La prussienne”. En 1947, désireux de fonder une famille, il lui écrit : « […] Ta as été un ange, ma grande, malheureusement même les belles choses ont une fin.»
On dit qu'elle le chercha longtemps «au fond des chambres où la lampe était allumée». Elle eut une bonne centaine d'amants, et des plus prestigieux, mais elle ne connut qu'un Gabin.
Je n'ai fait que l'apercevoir, un soir, avenue Montaigne, habillée comme un souvenir élégant… Je persiste à croire qu'elle m'a souri, mais, bien sûr, je me trompe.
Nous réussissons nos œuvres de déchirure, nous manquons nos entreprises de réunion. Avertis que le chagrin ou la lassitude nous guettent, nous en devançons les appels.

mardi 24 août 2010

À celles qu'on a seulement croisées


Georges brassens les passantes
envoyé par tunisien-kiffan. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

Antoine Pol (1888-1971)


mardi 17 août 2010

Miaou…

Pour Tanya, Tim et Joe, ombres désormais familières dans le panorama de Paname, pour Jérôme Leroy et sa gymnaste enchantée, qui en chanteront l'entêtant refrain à tue-tête, pour ceux qui passent ici, et pour ce qui s'y passe, pour tous les étrangers dont le bonheur d'être à Paris résonne si plaisamment dans toutes les rues et à tous les carrefours, pour cette ville à nulle autre pareille, charmante, piquante, élégante et bonne fille, pour les amours mortes et les amours vives, pour la Seine encore sereine qui nous inondera sans haine, pour mes frères qui dorment à la cloche de bois, et pour mes amis qui dînent à la cloche d'or, pour Albertine retrouvée, éperdue, pour les chiens égarés que je hèle en vain, qui fuient aveuglément devant eux, pour les corbeaux pillards qui ravagent les nids et crucifient les pigeons, pour les braves petits ânes d'Égypte, couverts de crachats et d'ordures, pour les bateliers de la Volga, pour les pêcheurs de Haute-Volta, pour les filles en chignon qui travaillent à façon au Burkina Faso, pour ceux qui vont mourir et me saluent, pour le passé décomposé, le présent imparfait, le futur postérieur, pour ce mois doux qui m'émerveille et m'amadoue, pour vous tous et pour moi seul, habillé de lin sale qui sera mon linceul, pour tout cela, ceci :

samedi 14 août 2010

Cœur de pierre













































Vendredi, église Saint-Roch, rue Saint-Honoré, 2e arrondissement, où sont inhumés Le Nôtre et Corneille. On y célèbre souvent les messes d'enterrement des artistes. Pourtant, ce jour-là, la messe des funérailles de Bruno Cremer avait pour cadre Saint-Thomas-d'Aquin, sur la place du même nom, dans le 7e.
Un peu plus tard, un ami, au téléphone, me donne un beau récit de la cérémonie, où il se trouvait. Grande affluence, des anonymes, des comédiens ; beaucoup d'émotion contenue. Belmondo s'était déplacé, ainsi que Jean-Pierre Marielle, Jean-Rochefort, Pierre Vernier, Claude Rich, tous de la même promotion du Conservatoire. «Cet homme était très admiré, et l'on sentait, dans l'admiration de la foule, comme de la déférence, un peu de distance amicale et respectueuse. Sur le passage du cercueil, dans l'église, les gens ont applaudi.».

Photographies © PM

vendredi 13 août 2010

La nuit 8

Elle était ceci, il était cela, elle était carottes, lui, pommes frites, elle fréquentait Angelina, il avait son ardoise chez René, il s'essuyait sur la nappe, elle effleurait à peine sa bouche de sa serviette, elle aimait le polo, lui le foot… Bon, elle est partie, mais il l'a éperdument aimée ! Bien sûr, il ne le lui a jamais avoué.
Depuis, il erre dans les rues, et quand on lui dit qu'il pleure, il répond qu'il pleut.




She was Boston, I was Vegas,
She was crepe suzette, I was pie,
She was lectures, I was movies, but I loved her.
She was Mozart, I was Macy,
She was afternoon tea, I was saloon,
She was Junior League, I was Dodgers,
But I loved her morning, night and noon.
Opposites attract, the wise men claim,
Still I wish that we had been a little more the same.
It might have been a shoot out war,
If we had know each other more.
She was polo, I was race track,
She was museum, I was G.P.
She did her best to change me
Though she never never knew quite how,
But I loved her, almost as much as I do now.


She was Wall Street, I was pawn shop,
She was French champagne, I was beer,
She knew much more that I did
But there was one thing she didn`t know,
That I loved her, `cause I never never told her so.

lundi 9 août 2010

Où naît le chant ?

Entendu, cherché, trouvé. Voici !
On se tait, on écoute.

dimanche 8 août 2010

Farniente parisien

«Je suis un après-midi d'été, en retrait de la ville et au cœur de Paris. Il y a comme un tendre bourdonnement, quelques éclats joyeux de voix. Ce mois d'août est un enchantement. Le temps hésiterait-il un instant, suspendu à la douceur des choses, avant de basculer dans une sombre période ? Je veux l'ignorer. Je ne suis, après tout, qu'un après-midi du mois d'août, à Paris…»
(Clin d'œil à M. Jo, qui a placé dans son blogue urticant et indispensable, La crevaison !, la chanson de Jacques Brel, Je suis un soir d'été. Et tandis qu'agonise mon appareil photographique…)
Photographies © PM




































































samedi 7 août 2010

Devil in miss Jones

Elle constitua l'une des plus originales «découvertes» du show business des années Quatre-vingts. Très étudiée, très «mode», elle avait une silhouette incomparable et des yeux fous qui saisissaient l'espace et ses interlocuteurs.
De Libertango d'Astor Piazzola, elle tira la chanson I've seen that face before, pour son album “Nightclubbing”. C'est respectable.


Et puis cette curiosité, Pourquoi me réveiller, extraite de “Werther”, de Jules Massenet (un chant proprement merveilleux), ici massacré, pour satisfaire à nos bas instincts d'amateur pervers de kitsch glamour.

Julio l'américain

Il est très délicat pour un hispanophone d'interpréter des chansons en anglais et, surtout, de percer sur le marché américain. Or, Julio Iglesias y parvint, et au-delà de ses espérances, grâce à son album 1100 Bel Air Place, chez Columbia records. Il y chante en duo avec Diana Ross (All of you) et Willie Nelson( To all the girls I loved before). Le succès est immédiat. De ce jour, Iglesias devient une star aux USA.

Le contraste entre Iglesias et Nelson pourrait conduire au ridicule ; il n'en est rien. La chanson est belle, le moment très réussi.


Avec Diana Ross, nous sommes un peu plus dans le kitch, dans la posture californienne, piscine, champagne, luxe et volupté… Mais il n'est pas interdit d'apprécier ces trois minutes sentimentales.

vendredi 6 août 2010

La querelle du tango

Où l'on voit que les argentins ne plaisantent pas avec l'interprétation du tango. Julio Iglesias (Julio José Iglesias de la Cueva) s'est essayé à cet art délicat, sans déchoir selon moi, mais les tenants de la tradition (tous connaisseurs), ne sont pas de cet avis. C'est une vraie querelle : met-il assez de cœur, assez d'émotion dans son chant et jusque dans sa gestuelle ? Le beau Julio paie-t-il ses années de roucouleur, ses pâmoisons de latin lover ? Lui discuterait-on jusqu'à sa virilité, ou plutôt, cette forme singulière de la virilité que le «macho» doit manifester ?




mercredi 4 août 2010

Musique à bretelles

Il accompagna Barbara, Claude Nougaro ; il est un artiste accompli, un musicien parfait. Ce qu'il aime, c'est le souffle, de la voix, de l'accordéon.
Magnifique version de Libertango, d'Astor Piazzola

mardi 3 août 2010

Tilt !

C'est tout simple, une chanson des temps révolus !

Corinne Charby, Boule de flipper (1986). Je crois me souvenir que Christophe n'est pas étranger au succès de cette charmante mélodie d'été.