Pour Tanya, Tim et Joe, ombres désormais familières dans le panorama de Paname, pour Jérôme Leroy et sa gymnaste enchantée, qui en chanteront l'entêtant refrain à tue-tête, pour ceux qui passent ici, et pour ce qui s'y passe, pour tous les étrangers dont le bonheur d'être à Paris résonne si plaisamment dans toutes les rues et à tous les carrefours, pour cette ville à nulle autre pareille, charmante, piquante, élégante et bonne fille, pour les amours mortes et les amours vives, pour la Seine encore sereine qui nous inondera sans haine, pour mes frères qui dorment à la cloche de bois, et pour mes amis qui dînent à la cloche d'or, pour Albertine retrouvée, éperdue, pour les chiens égarés que je hèle en vain, qui fuient aveuglément devant eux, pour les corbeaux pillards qui ravagent les nids et crucifient les pigeons, pour les braves petits ânes d'Égypte, couverts de crachats et d'ordures, pour les bateliers de la Volga, pour les pêcheurs de Haute-Volta, pour les filles en chignon qui travaillent à façon au Burkina Faso, pour ceux qui vont mourir et me saluent, pour le passé décomposé, le présent imparfait, le futur postérieur, pour ce mois doux qui m'émerveille et m'amadoue, pour vous tous et pour moi seul, habillé de lin sale qui sera mon linceul, pour tout cela, ceci :
4 commentaires:
Merci beaucoup, Patrick. Ce chanson me plait énormement.
Il se trouve, mon cher Patrick, que c'est là une des mes chansons françaises préférées. Vous avez mis dans le mille et elle couronne avec justesse votre texte d'une grande élégance. Figurez-vous, en plus, que je viens de relire quelques Modiano et que j'ai souvent pensé à vous, me disant qu'il était toujours bien d'avoir des amis qui ressemblaient à des personnages de Modiano.
Et que cette chanson, finalement, bien qu'elle ait illustré le film de Verneuil (pas mal) adapté du roman de Fallet(très bien), aurait aussi pu servir de générique à nombre d'errances modianesques, de mises en congé du Temps dans des rues désertes et incertaines
Thanx Patrick, I spend lots of Augusts in Paris and loved it!
Honest!
Mon très cher Patrick, Jérôme a je crois comme vous emprunté Paris au mois d'août à Aznavour il y a un an. Ou volé et rendu, tant on a envie de le garder et de le regarder encore et encore. Décidément. De l'autre grand Charles à Woody, il nous met tous d'accord, dans sa poche.
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