vendredi 13 avril 2012

Obsessed by Auermann -3-



Un film, pour la voir se mouvoir, pour s'émouvoir. La mode qu'elle incarnait encore dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, était sérieusement menacée ; aujourd'hui, elle n'existe plus. Le rêve « couture » s'est dissipé dans les faillites, les scandales médiocres, les disparitions, dans les crises économiques qui nous ravagent, nous réduisent à l'état de quêteurs et d'importuns. Ce que nous vivons est atroce, il ne restera rien de l'édifice, hormis, chez quelques-uns, son souvenir.
Alors, la beauté de Nadja, comme le rappelait l'excellent Sébastien Paul Lucien (qui tient un blogue particulièrement fréquentable, et référencé chez Tous les garçons), ne se soucie ni du temps ni des épreuves. Elle est en quelque sorte un oiseau captif, une énigme admirable, pour toujours immobile.
Pardonnez-moi mon obsession, mais, vingt ans après, je la revois défiler, arpenter la rampe des lumières, abolir le temps. Elle n'a pas été remplacée.

1 commentaire:

Sébastien Paul Lucien a dit…

Cher Patrick

Merci de mêler si aimablement mon nom et mon blog à une entrée sur la divine Auermann, c'est un vrai privilège! Connaissez-vous les photos d'elle par Avedon, sorte de vanités où elle est photographiée à côté d'un squelette dans des tenues de soirées d'un luxe funèbre?