mercredi 18 janvier 2012

Le livre Sterling

Chez Causeur, un article remarquable sur la Serbie, sur la honteuse attitude des européens, allemands en tête, à l'égard de ce pays, qui fut notre fidèle et courageux allié pendant la Seconde guerre mondiale. L'Europe d'aujourd'hui ne mérite pas l'admiration que je lui porte, surtout en raison de son prestigieux passé. J'enrage au spectacle toujours recommencé des imbéciles et des arrogants, qui refont le procès des Serbes. Un jour, peut-être, je vous parlerai de mon attachement à la Serbie, et des racines de cet attachement.
En attendant, je vous recommande la lecture de Wanderer, le livre autobiographique de l'acteur Sterling Hayden (Johnny Guitar, de Nicholas Ray, The Asphalt Jungle, de John Huston). Il y rapporte son engagement dans les rangs des partisans de Tito, en Serbie, pendant la guerre.
C'est très bien écrit, et passionnant de bout en bout. Peut-être avez-vous vu l'entretien qu'il accorda à Philippe Garnier pour le magazine Cinéma-Cinémas, que diffusait Antenne 2 ( un crétin en majesté a supprimé cette merveille, un beau jour !). Hayden se remémorait, avec courage, sans rien dissimuler, son attitude, qu'il regrettait sincèrement, devant la Commission des activités anti-américaines : il y avait dénoncé ses anciens « camarades » du parti communiste américain.
Je pleure le rejet de la Serbie par l'Europe stupide, je pleure la mort de Sterling Hayden, je pleure la disparition de Cinéma-Cinémas. Je me console avec un verre de champagne, que je lève en votre honneur !

1 commentaire:

Nuagesneuf a dit…

Un air triste, un air gai. On est sur le balcon de Roxane, rejointe par Christian qui dépose sur ses lèvres un baiser...

CYRANO
Aïe ! au cœur, quel pincement bizarre !
— Baiser, festin d’amour dont je suis le Lazare !
Il me vient de cette ombre une miette de toi,-
Mais oui, je sens un peu mon cœur qui te reçoit,
Puisque sur cette lèvre où Roxane se leurre
Elle baise les mots que j’ai dits tout à l’heure !
On entend les théorbes.
Un air triste, un air gai : le capucin !
Il feint de courir comme s’il arrivait de loin, et d’une voix claire.
Holà !