mardi 19 janvier 2016

Roland Jaccard, deux colts et une Marie





















Un livre de Roland Jaccard est annoncé en librairie. Je ne l'ai pas encore lu, mais, par avance, je me réjouis de la prochaine et somptueuse démonstration de mauvais esprit revendiquée par l'ami Roland. Naguère, il fut, au journal Le Monde, le moins pédant, le plus sagace, le plus « viennois » des chroniqueurs freudiens. Son ironie à double tranchant -qui lui fait donc à tout moment courir le risque de se blesser lui-même-, perce tous les blindages de la sérénité moralisatrice. Il est une manière de cow boy raffiné qui rentrerait à son ranch, le visage et le pantalon de cuir élégamment couverts d'une poussière fine, enfin las des chevaux, résolu à ne se consacrer désormais qu'au bien-être de sa maîtresse et à l'entretien de son colt (et le contraire). Avec cela, ce brillant esprit se montre un ami
assez aimable pour vous laisser croire qu'il prend plaisir à votre conversation.

Pour cette occasion, Roland a réalisé un film de promotion. Il y est à la fois Cecil B. de Mille et Clint Eastwood. Par surcroît et en homme de goût, il y a convoqué quelques-uns de ses plus affolants fantasmes en porte jarretelles ! 





Auparavant, avait paru « Une liaison dangereuse », excellent titre choisi par Marie Céhère et lui-même. pour attirer le chaland sur le récit subtil de leur aventure initialement numérisée. Ils flottaient tous deux dans l'espace infini 2.0, où l'on peut feindre d'espérer que s'abolit le chagrin d'être né.




















Marie, ange déçu en perfecto, créature boudeuse et cérébrale tout à a fois, comme évadée du monde présent, visiblement irritée par la bêtise ambiante, croise l'abscisse jaccardienne et interrompt ainsi sa course vers l'infini. En se coupant, la droite de Marie et la courbe de Roland augmentent la réalité d'une science admirable : la géométrie amoureuse. Il en résulte un excitant échange de courriels, où l'on voit progresser le phénomène de l'attraction puis de la fusion de deux atomes « saisis par l'ébauche » puis par le dessein.

Enfin, puisque je suis en pleine célébration Gainsbourgienne, je leur dédie cette chanson :


SERGE GAINSBOURG - Elisa par l0ve_0n_the_beat

Pour Gainsbourg, Bardot et tout le toutim, on ira ici et à toutes les adresses indiquées.

5 commentaires:

Tanya a dit…

my favorite song of all times!!!

Patrick Mandon a dit…

Enjoy, Tanya is back ! Dearest, your comeback is my « christmas box.
J'invite d'ailleurs les passants à se rendre chez Tanya. Elle manifeste, elle aussi, un délicieux « mauvais esprit », qui sait être caustique et piquant, augmenté d'une dose de « sexy cheap » très amusant.

Célestine ☆ a dit…

Si vous ne l'aviez écrit, c'aurait été un billet à lire sur vos lèvres, du bout des doigts, les yeux bandés.
J'aime bien l'argument du livre : une relation "deux point zéro" et votre phrase "feindre d'espérer que s'abolit le chagrin d'être né."
N'est-ce pas ce que nous faisons à chaque instant ?
Le personnage de Marie me botte. Boudeuse et cérébrale à la fois, quel travail !
Tendres pensées numérisées.
¸¸.•*¨*• ☆


Patrick Mandon a dit…

Célestine : « "feindre d'espérer que s'abolit le chagrin d'être né."
N'est-ce pas ce que nous faisons à chaque instant ?
En effet, Céleste, c'est ce que nous faisons.

Célestine ☆ a dit…

Il y a même des fois où ça marche...
¸¸.•*¨*• ☆