jeudi 23 janvier 2020

Mes (a)vœux suite 2020

À vous qui passez ici, en guise de vœux, ces choses un peu vaines, et la superbe interprétation, par Franck Sinatra (il avait pris alors sa voix de la maturité, avec des graves un peu enrhumées et des finales légèrement éraillées) d'une composition de Michel Legrand.
Le temps a de la suite dans les idées, ou est-ce de la « fuite » ? Oui, c'est plutôt de cela qu'il s'agit : le temps a de la fuite dans les idées, et d'ailleurs plus de fuite encore que d'idées. Le temps concentre la fuite de nos idées.
Quelque chose nous constitue, qui nous fait misérables et attachants.
En physique, l'une de ses définitions est : « Durée d'un phénomène mesurée par la différence entre les valeurs finale et initiale du paramètre précédent. » (Larousse).
Notre temps à nous, humains vulnérables, se mesure parfois entre la valeur initiale de notre chagrin consubstantiel et la valeur finale de nos souvenirs. Que s'est-il passé entre les deux ? Précisément du passé, c'est à dire du temps dit psychologique : nous produisons du passé, un mélange d'illusions, d'espérances, d'émotions adorables, de mensonges nécessaires…
Alfred ne dit pas autre chose, mais il le dit bien mieux que moi :
« […] j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ».

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour (propos de Perdican)



Sur Alfred : Feinte       Libido ad libitum ?

               

                                        


1 commentaire:

Célestine ☆ a dit…

Il chante avec un soupçon d'accent français, comme un hommage à Michel Legrand...
Splendide chanson qui dit très fort le temps assassin.
C'est une de ces chansons que l'on écoute en se disant qu'on est cette femme a qui il parle.
Et c'est bon !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆