Devant affronter la querelle, toute de malicieuse courtoisie, que me cherchait la marquise Émilie de Beauregard (voir plus bas ; quand je dis «plus bas, je désigne ce blog…), j'en appelai à mes amis Catherine et Paul, fondateurs et animateurs d'un site de plaisir(s) déjà signalé ici (encore plus bas !). Je leur écrivis donc :
«Chers amis coquins,
Des dames, qui visitent mon blog, s'affrontent (gentiment) à propos du vôtre. Je vous fais un résumé :
Émilie écrit d'abord ;
«
D'ailleurs le site érotique dont vous faites la publicité m'a beaucoup amusée ! Il s'affiche hypocritement cul-turel, mais il est surtout cul...Pardon, mais…"Je ne suis pas parisienne,
ça me gêne, ça me gêne.
Je ne suis pas dans le vent
C'est navrant, c'est navrant
Aucune bizarrerie
Ça m'ennuie, ça m'ennuie...!"»
Alors, je réponds à Émilie :
«
Pour ce qui est du site de Paul et de Catherine, qui sont des amis, je comprends fort bien qu'il ne vous intéresse pas, mais je vous trouve injuste : ils ont vraiment cherché à marier le cul et le turel. Tous deux sont de vrais coquins, des libertins sans doute, et ils aiment tous les aspects de la vie. Je ne sais pas s'ils parleraient de «libération sexuelle», trop connotée mai 68, trop libéral-libertaire à leur goût, je pense qu'ils se réclament plus du XVIIIe siècle. Je souhaite vivement que cette contrariété ne vous détourne pas de ce blog, Beauregard, j'en serais vraiment désespéré. Que pense Nadia de cette initiative ? Il me vient à l'esprit que Paul et Catherine voudront peut-être vous répondre…»
Là-dessus, intervient Nadia, qui dit :
«
Quant au blog de vos amis, il est libertin assurément et ce n'est pas pour me déplaire.»
Émilie semble interloquée :
«
Alors, comme ça, vous aimez les sites libertins, Nadia ? Je dois être très vieux jeu !»
Considérant cela, je ne pus m'empêcher de faire cette proposition à Nadia :
«
Je me réjouis de constater que vous voyez le site de mes amis comme libertin. Car, n'en déplaise à Beauregard (c'est ainsi que je surnomme Émilie, qui a effectivement un regard de braise), ce fut bien leur intention. Je leur demanderai de préparer une ballade coquine, pour votre fiancé (le joli mot) et pour vous même, en Angleterre. Mais, avez-vous besoin de leurs conseils ?»
Proposition qui me valut cette réponse :
«
Cher Patrick, si vos amis sont taquinés par une ballade coquine, mon "fiancé" et moi sommes preneurs naturellement.»
Voilà, chers amis, c'est à vous de jouer. Avez-vous, dans votre site, une pérégrination coquine en Angleterre, à laquelle renvoyer Nadia (un week end amoureux dans un bel endroit, par exemple) ? Où possédez quelques adresses de lieux un peu secrets, où Nadia pourrait se rendre, à Londres, où elle réside ?
À bientôt,
Patrick Mandon
Catherine et Paul me firent cette jolie réponse, que je m'empresse de vous transmettre :
«
Cher Patrick Mandon de XXXXX et autres lieux,Merci de nous avoir communiqué ces avis aussi divergents que d’un ton agréable sur notre site. Celui d’Emilie comporte plus d’autocritique que de critique. Evidemment, elle nous taxe d’hypocrisie, ce qui n’est pas horriblement insultant. Nous nous proclamons “magazine culturel des plaisirs”, parce que nous essayons de parler des plaisirs et de les inscrire dans LEUR culture (au sens de “l’idéal de la vie de l’esprit”). Le sexe a une culture, la gastronomie aussi, etc. Quant à la balade coquine en Angleterre de Nadia et de son “fiancé”, nous n’e disposons pas encore d'informations vérifiées, relatives à des lieux “libertins”, à Londres ou dans la verte campagne anglaise. On le fera, on le fera ! En attendant, si Nadia et le fiancé le veulent, ils peuvent faire une escapade à Amsterdam : nous indiquons dans le dossier que nous avons consacré à cette ville, des adresses pour hédonistes joyeux (pléonasme ?) En attendant, monsieur le Marquis Mandon, comment as-tu trouvé notre article sur toi ? Te sied-t-il ? Merci d’avoir rendu si promptement au sieur Bergaud ce qui lui revient. Ton blog prend de l’ampleur (excellente analyse de la photo de JMP. J’ai vu une photo de Blondin sans bouteille : retouchée ?) Salue très cordialement aussi bien Emilie-Beauregard que Nadia. AmitiésCatherine et Paul
Pour conclure, cette note, trouvée dans
Fabrication pratique du beurre : Manuel publié par la Société Française d'Encouragement à l'Industrie Laitière, 16 rue Sauval, Paris. Rédigé par une commission composée de MM. A. Chirade, E. Moreau, R. Lezé. Caen : Imprimerie E. Adeline, rue Froide, 16, 1886 : «Le lait doit être filtré avec très grand soin avant d'être reçu dans les écrémeuses. Cette filtration ou ce coulage s'opère en le faisant passer à travers un tamis métallique fin, ou une toile ordinaire soutenue sur un petit cadre.
Une bonne filtration est indispensable pour retenir les poils, les poussières ou petits corps étrangers qu'il est si désagréable quelquefois de retrouver ensuite dans le beurre.»
Illustration, L'harmonie des plaisirs, Les manières de jouir du siècle des Lumières à l'avénement de la sexologie, Alain Corbin, Perrin