vendredi 24 juillet 2009

Pour Corinne

Corinne, connue chez Causeur sous le pseudonyme de Zyva, est arrivée dans la nuit dans ce blog. Au lieu de me moquer cruellement, comme l'a fait la divine marquise de Beauregard, elle m'a aimablement indiqué la manœuvre à exécuter pour que l'on puisse lire les vidéo que je vous recommande. Par surcroît, elle a eu des mots aimables pour ma personne, alors que la marquise aux yeux de braise épuise son vaste vocabulaire pour me disqualifier ! À cette heure, la Beauregard doit encore chevaucher pour épuiser son désir… de vastes paysages. Je remercie donc Corinne, et j'en profite pour vous inviter à visionner toutes les belles images antérieures et, surtout à entendre toutes ces voix qui devraient vous faire frissonner. Et, pour finir avec mes Tziganes, cet enregistrement, par Aliocha Dimitrievitch, d'une chanson traditionnelle. Je pense qu'il s'agit de la dernière période d'Aliocha, celle qui a succédé à tant de cigarettes, à tant de nuits, à tant de vodka. Aliocha semble fatigué, mais il chante encore, et il joue…

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis confuse ... j'en rougis !
Les précédents étaient très bien aussi. Je ne connaissais pas Aliosha, ni même Vera Bila, j'ai adoré "les humeurs du vent" -une force ! merci donc à Nadia. Côté musique tzigane, j'en étais restée à Django et aux Gypsy kings ! Merci, vous êtes un vrai gentleman, et je suis plutôt une gentille fille. Bref, c'était d'bon coeur, m'sieur. ;)

Corinne

olyvier a dit…

Je ne peux profiter de ces splendeurs, pour des raisons techniques... aussi je ne les commenterai pas.

J'ai en revanche entendu ce matin, au micro de J-J Jeannenay, que le château de Beauregard accueillit les premières colonies de vacances de l'après-guerre. Je reconnais là votre noblesse, Emilie, Patrick.

Comme ces enfants autrefois, je rentrerai de vadrouille les genoux écorchés. Mercurochrome et goûter, je sais ce qu'à la maison je trouverai.
Car on est tout à fait chez soi que chez les autres, j'avoue,

en toute amytié.

Emilie a dit…

Cher cousin Patrick, vous dites encore du mal de moi ! Heureusement Olyvier est là pour rappeler qu'au château on ne soigne pas que les chevaux !

Quant à votre demeure, qui ressemble de plus en plus à une roulotte ( ce qui n'est pas pour me déplaire !), on se demande bien pourquoi vous ne l'avez pas appelée :" Nomades'Land" !

Saul a dit…

mais soigner les chevaux doit rester une priorité, car, selon le proverbe " qui veut aller loin, ménage sa monture".
j' ai bien celui de la cavalerie en tete pour porter un toast mais...

Patrick Mandon a dit…

Cher Saul,
Bon, à présent, il faut vous trouver une occupation. Vous avez une sensibilité à fleur de peau, et peut-être un usage réservé de la manière dont cette sensibilité pourrait susciter une forme émouvante quoique rationnelle. Je me demande si vous n'êtes, vous aussi, du côté du «surgissement», mais différemment d'Olyvier qui, pour cela, a besoin de frémir (de colère, de dépit, de désir…). Vous Saul, il me semble que vous passez par un idéal (historique, par exemple). Où est votre «veine d'or», Saul, comment allez-vous la trouver, l'exploiter sans la tarir, et nous en livrer quelques pépites ? J'ai été frappé par l'expression de votre soulagement, lorsque vous êtes arrivé parmi nous : vous avez «posé votre sac», vous avez réclamé à boire, vous avez été à la fois modeste et confiant. Où est votre veine d'or ?

olyvier a dit…

Patrick :
Nancy Houston, à propos de Romain Gary, écrit (je cite de mémoire) : "pour toi, aimer l'autre c'est l'inventer."

Je dirais que Saul est un camarade, qu'il a cela en lui, et que ce n'est vraiment pas rien. J'ai senti cela avec force quand Saul a évoqué ces soldats irakiens qui résistaient quand tout était perdu. On n'a pas ce type de sympathie sans avoir quelque chose de très fort du côté du "ensemble", une espèce de savoir de la fraternité des hommes.

Bon, votre regard me rappelle que ce n'est pas à moi que s'adressait la question...

Patrick Mandon a dit…

Olyvier «aimer l'autre, c'est l'inventer» ! Mais oui, c'est cela ! Et c'est terrifiant : aimer, c'est donner une réalité parallèle à une existence indépendante de notre volonté. En amour, si la fantaisie prend son aimable relais, voire toute sa part de butin,cela conduit à un feu d'artifice. Mais si la fantaisie n'accomplit pas sa part de travail, alors gare à l'enfermement ! En politique, «inventer l'autre», c'est à dire le peuple, c'est le faire exister dans son inconscient. Cela s'appelle la dictature. Mais oui, Olyvier, «aimer l'autre, c'est l'inventer». Vous avez là un beau sujet…
Si vous voyez passer la Beauregard au galop de son étalon, criez dans sa direction que j'attend son texte, dont elle m'a «encapsulé» un premier envoi dans une icône de compression avec lequel mon Mac refuse de «prendre langue»…

Patrick Mandon a dit…

Olyvier, vous direz à la marquise de Beauregard que «j'attendS», sinon elle moquera encore ma défaillance en orthographe. Elle s'empare d'un rien pour me clouer au «poteau de couleurs».

Anonyme a dit…

Saul possède au plus haut point des qualités qui me sont chères, la fidélité en amitié et le sens de la douceur sans mièvrerie ni affectation. Si j'ajoute qu'il en sait bien plus que moi sur ma Roumanie, vous aurez vraiment le portrait d'un honnête homme que Boileau n'aurait pas renié.

Patrick Mandon a dit…

Ah, la belle roumaine est de passage ! Vous devez être sur le départ. Pensez à ce que je vous ai proposé : une sorte de carte postale numérique sur les confins de la Mer du Nord…
Et puis, bien sûr, Bucarest. Mais, pour ce dernier, vous avez tout le temps. Bonnes vacances : les baignades dans l'eau glacées sont excellentes pour la circulation, pour la peau, pour la compréhension du monde. On y entre à reculons, on en sort en tremblant. Il se produit, comme après le choc thermique, dans le bain glacé de la maison Gellert, à Budapest, un moment de pure extase, proche du vertige. Votre fiancé fera le reste…

Anonyme a dit…

Je ne vous garantis rien, cher Patrick, je me suis jurée de ne vivre que de papier pendant 2 semaines et d'oublier jusqu'à l'existence de l'écran. Tiendrais-je bon ?

Patrick Mandon a dit…

Je comprends fort bien.
«J'attendrrrrai le jourrr et la nuit
J'attendrrrrai toujourrrrrrrrs
Ton retourrrr»

Anonyme a dit…

Mais je reviendrai. Soyez sans crainte.