mardi 28 septembre 2010

La carte noire de Melville : un seigneur sur ses terres

Impossible de chasser mon obsession Melville.
Il était vertueux.
Je demeure sur le seuil, intimidé, fasciné par l'opacité de son mystère, qui résistera à tous les interrogatoires.

3 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

Et puis le grain de la voix...Avez-vous remarqué, cher Patrick, comme les voix des hommes, des femmes, des enfants ont changé depuis quelques années. Les débits, les tessitures, les éclats: l'impression d'entendre les voix d'une espèce mutante, qui ne sonnent plus de manière tout à fait humaine.

jMT a dit…

Cher Patrick,

Vous dites : "Il était vertueux.
Je demeure sur le seuil, intimidé, fasciné par l'opacité de son mystère, qui résistera à tous les interrogatoires."

C'est exactement ce que je ressens avec Baudelaire. Incapable que je suis de commenter sa poésie. Elle est "trop parfaite". Elle laisse sans voix.

Peut-être devrais-je contacter Marie-Ségolène Royal, qui s'est auto-proclamée "vouloir être le porte-parole des sans-voix" ?...

Patrick Mandon a dit…

jMT : excellent !
Mais la prétendante du Poitou parle au nom de ceux qu'elle fait taire, pas au nom de ceux qui, comme vous, ont des choses à dire… 
Baudelaire, c'est le chef des sorciers : ce qu'il dit, révèle des formes et en suggère d'autres, qui, toutes, nous affolent. Notre mutisme naît de notre stupéfaction.
Jérôme fait une observation très juste sur le son des voix contemporaines. La voix, comme révélateur de la mutation des sociétés… Il faudra qu'un jour nous parlions de cela.