Olyvier avait disparu. Il cherchait quelqu'un, quelque chose. Il vient de me joindre. Ce que j'ai vu, ce qu'il m'a montré est au-delà de ce que je pourrais en dire pour l'instant. Certains d'entre nous sont des dissidents, mais tous, nous traversons des apparences.
Le désir est une poussée exercée sur notre mélancolie ; grâce à ce mouvement mécanique, nous progressons de notre apparence vers celle de l'autre. Ce qui existe avant, c'est le manque, et c'est aussi ce qui subsiste.
8 commentaires:
Bonsoir Olyvier. Nous allons, nous venons, mais nous finissons toujours à un moment ou à un autre chez Patrick avec une coupe, un tzigane au violon vibrant ou un mouchoir. C'est le seul endroit sur la toile où c'est possible.
Délicieuse amie !
Votre message Patrick est assez sibyllin mais on devine que quelque chose de bouleversant est arrivé à Olyvier. Je suis certaine qu'il trouvera ici, chez vous, un peu de réconfort comme nous tous.
J'écoute Mercédès Sosa et Nilda Fernandez et je me liquéfie..
Corinne, vous avez raison, c'est sibyllin. Je me suis exprimé ainsi pour exprimer ma surprise, après qu'Olyvier, par un message personnel, m'a signalé son «retour», et m'a fait découvrir ses récentes photographies. Ce garçon est gouverné par un principe d'intensité qui me touche particulièrement. Chez causeur, il imposait un rythme à la fois rationnel et sentimental à tous ses messages, qui me parurent très vite constitutifs d'une personnalité «à fleur de peau». Je savais qu'il avait orienté professionnellement sa vie, de manière à développer l'un de ses talents majeurs. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il l'a vraiment développé. J'espère également qu'il se souviendra qu'il dispose d'un beau talent d'écriture. Je pense, j'espère qu'il nous permettra de découvrir quelques-unes de ses dernières photographies.
Au vrai, chère Corinne, ce que je dis d'Olyvier, je le pense sincèrement de beaucoup d'entre vous. Si nous marchons sur le bord d'une large flaque d'eau, qui reflète les apparences de notre vie, joies et chagrins mêlées, il arrive que la surface en soit brutalement brouillée par le jet d'un caillou, par le souffle de l'air. Cela nous trouble, nous inquiète, mais, au final, cela nous aide à traverser les apparences.
Chère Corinne, j'ai voulu dire quelque chose, mais je m'aperçois que ma démonstration est longue, embrouillée, ennuyeuse. L'essentiel est dans ce que vous avez si aimablement écrit, à propos d'Olyvier : «Je suis certaine qu'il trouvera ici, chez vous, un peu de réconfort comme nous tous.»
Très cher Patrick, allez savoir pourquoi j'avais imaginé le pire !
Ravie qu'Olyvier ait trouvé le moyen d'exprimer son talent, il en a beaucoup.
J'ai été maladroite ; on trouve ici bien plus que du réconfort, de la joie, de belles mélancolies, des raffinements que vous savez mettre à la portée de tous.
Il est vrai Patrick, je n'ai pas bien saisi la démonstration du miroir.. mais comme Alice, je vous suivrai tel le chat de Cheshire au-delà, et les yeux fermés :-) !
«je n'ai pas bien saisi la démonstration du miroir».
J'en conviens, elle manque de clarté. Depuis longtemps, je suis persuadé que nous traversons, pendant notre vie terrestre, un ensemble de réalités, qui ne sont que des apparences. Nous sommes à côté de notre vie, nous marchons le long d'un reflet de cette vie, comme au bord d'une grande flaque. Il arrive que des événements, des rencontres, des êtres plus brusques, plus troublants que la moyenne, nous conduisent à nous interroger sur ces apparences.
Il est ici-bas d'éblouissants repères, vous le savez, et il est des individus, des formes, des productions, des «surgissements», qui nous bouleversent et nous font paraître plus fascinantes encore nos illusions.
Mais je crains de m'embrouiller plus encore.
Je suis surtout heureux que vous n'ayez pas définitivement déserté Tous les garçons…
Les enfants sautent dans la flaque à deux pieds et avec une jubilation qui fait plaisir à voir.. Ces surgissements tiennent peut-être un peu de cela ?
Les enfants qui sautent dans la flaque… Voilà ce qu'il fallait dire ! Cela me réjouit, ce saut dans la flaque, qui vient brouiller les formes et moquer la gravité(passagère) du p'tit Mandon !
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