mardi 8 janvier 2013

Mes (A)vœux 5 : à Pat Caza (Crasses et voluptés), René Claude (pour 15 minutes d'amour), Couleurs d'aencre (Jean-Jacques), Roland Jaccard, Jean-de-la-lune, Jérôme Leroy (Feu sur le quartier général !), La Crevaison (M. Jo), Lorenzo (tramezzinimag), Thierrry Marignac (antifixion), Ludovic Maubreuil (cinematique), Pierre, Mr PM (Quand les cons sont braves), Nuageneuf (Jean-Michel), Nicolas Ravière, Rusnasledie, Saint Loup, Sébastien Paul Lucien, Tim, Vincent Devaux (Lettres de Moscou), George WF Weaver (Lexomaniaque)



Manon, de Jules Massenet, mis en scène par Vincent Paterson : orchestre de l'opéra de Berlin dirigé par Daniel Barenboïm ; Anna Netrebko est Manon, Rolando Vilazon le chevalier des Grieux (la première eut lieu le 29 avril 2007).
Les mises en scènes d'opéra, depuis une trentaine d'années, vont du meilleur (Wagner, à Bayreuth, par Chéreau) au pire (Manon, à Bastille, par Serreau). On se permet absolument tout, sous le prétexte de « rénover » cet art, lequel se porte merveilleusement bien, puisqu'il réunit à peu près toutes les conditions nécessaires à la satisfaction de nos sens. Pourquoi faut-il qu'à intervalle régulier, un olibrius, mâle ou femelle, se croit investi de la mission sacrée de « subvertir » cette forme de spectacle total ? L'opéra supporte admirablement l'intelligence neuve, l'audace inspirée, mais il est un impitoyable révélateur de la bêtise de ses prétendus « rénovateurs » et de la jobardise de ceux qui les soutiennent.
Quoi qu'il en soit, la Manon de Paterson, épurée, graphiquement débarrassée de tout ce qui pourrait encombrer notre attention, me paraît d'une exemplaire « modernité ». Rappelons qu'il s'agit de l'histoire de deux amants affolés d'amour, unis par une passion d'éternité : Manon est une femme « absolue »,  tout entière occupée à l'amour, prostituée à l'occasion et pour sauver ses meubles (au sens propre). Elle est innocente de toutes les fautes qu'elle commet et des excès auxquels se livre le chevalier des Grieux, gouverné par son amour exclusif. Ces deux-là sont des hallucinés de la chair et du cœur.
Ah, la vision de belle Anna Netrebko, tantôt alanguie, tantôt aguicheuse, en sous vêtements, sa cuisse pleine et dorée gainée d'un bas de soie noire ! Si loin du navrant spectacle d'une ministre écologiste en jeans !   

11 commentaires:

Nuagesneuf a dit…


Merci cher Patrick ! pour vos voeux...vibrants.

Vous souhaitant une longue année emplie de belles oaristys...



Anonyme a dit…

Merci Patrick et meilleurs voeux a toi ainsi qu'a jean-michel et les autres, amitié, Jean

Nuagesneuf a dit…


Cher Patrick,

Vous trouverez sur Nuageneuf ce matin "Satin Doll" dans une interprétation de Michel Petrucciani, enregistrée au festival de jazz de Stuttgart en juillet 1993. Parmi les centaines d'interprétations et d'improvisations existantes de par la planète, on dit dans les milieux autorisés que "Satin Doll" est le thème de jazz le plus repris au monde. Celle de Petrucciani vient d'être découverte inopinément il y a peu par mon fournisseur attitré Ollivier-Charles, maître es jazzistique et interprète de talent lui-même, et elle nous a bouleversés. Aussi lui et moi vous la dédicaçons avec joie et amitié.

Il nous semble, mécréants que nous sommes, que Dieu lui-même n'est pas loin ; l'apothéose de fin - la suite des trois notes légendaires - est une bénédiction.

Je suis persuadé que vous saurez dire les mots que je ne possède malheureusement pas pour commenter ce morceau, la terminologie employée et les références tant modernes que classiques d'Ollivier-Charles dépassant totalement ma modeste compréhension d'admirateur...coi.


ps : oui, oui, le polo de M.P. est trempé. J'y vois pour ma part les effets des larmes de joie tombées des yeux de tous les anges des cieux.

Patrick Mandon a dit…

Cher Jean-Michel,cher Olivier-Charles, mille fois merci pour nous avoir révélé cette merveille. Je suis comme vous, Jean-Michel, je demeure coi. Il y a là un moment de grâce pure, en effet, et non dénuée de fantaisie (on entend quelques notes de Tea for two par exemple). J'observe également qu'il joue sans rythmique, son instrument seul donnant à la fois la mélodie et le rythme. Il est à la hauteur d'Oscar Peterson ou de M. le duc Ellington. Et quel sens de l'improvisation, de la rupture !
J'espère que jamais personne n'a prétendu que, pour jouer ainsi, il fallait être noir, ou chevelu, ou encore athlétique, de grande taille, ne pas porter un nom se finissant par i, et autres sornettes !
Pour le polo trempé, votre explication me paraît la bonne…

jean-jacques a dit…

merci beaucoup Patrick et tous mes voeux également
:-)

Nuagesneuf a dit…


Cher Patrick, merci de votre envoi à Michel Petrucciani.

Je ne suis pas surpris que vous ayez ressenti le même enthousiasme pour ce "Satin Doll" d'anthologie. Une vraie pépite.


ps : (souvenir ancien) Après G.Darmon évidemment, Petrucciani est bien le meilleur !!!

Marignac a dit…

Merci Patrick.

R. Claude a dit…

Pour 2013: glamour, glamour et glamour !
Avec mes meilleurs vœux.

Joël H. a dit…

Malpoli de service, on ne se refait pas.
Tous mes voeux,en retard mais sincères - un seul vœu en fait : ne changez rien, Patrick, surtout ne changez rien.

Ludovic a dit…

Merci beaucoup.

Anonyme a dit…

mille mercis avec un retard inexcusable... Je suis navré de n'avoir pas vu ce message plus tôt. Alors: tous mes voeux à vous pour ce qui reste de l'année 2013 ! Cordialement,
Lorenzo