mercredi 1 février 2012

Fin de partie 2 – Avec amitié







« Je me tue […] parce que vous ne m’avez pas aimé, parce que je ne vous ai pas aimés. Je me tue parce que nos rapports furent lâches, pour serrer nos rapports. Je laisserai sur vous une tache indélébile. Je sais bien qu’on vit mieux mort que vivant dans la mémoire de ses amis. Vous ne pensiez pas à moi, eh bien, vous ne m’oublierez jamais. »

Pierre Drieu-la-Rochelle, Le Feu-Follet

Nombre d'écrivains, de moralisateurs et d'épurateurs des lettres auraient bien aimé lui faire la peau. Il ne leur a pas donné ce plaisir. Désespéré de tout, et de lui-même surtout, ne trouvant plus, parmi sa garde-robe, de quoi renouveler sa « panoplie littéraire », il a ouvert le gaz, le 15 mars 1945.

4 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

Attendez, voulez-vous, cher Patrick, l'édition de ses oeuvres prévue en Pléiade pour avril.
Le spectacle promet. On va bien rire.

Patrick Mandon a dit…

Oui, Jérôme, je les attends avec impatience. Les Inrockuptibles nous feront peut-être une petite poussée d'urticaire…

Corinne a dit…

Il est formidable, ce cri d'amour et de rage !

Patrick Mandon a dit…

Bien vu, Corinne : d'amour et de rage ! L'ami de sa jeunesse, Emmanuel Berl, après la guerre, dira : « Nous n'avons pas su l'aimer. ». Il est vrai que Drieu voulait se nuire absolument.