mardi 29 décembre 2009

Baguette chinoise

De Pietro Mascagni (1863-1945), on connaît surtout Cavalleria Rusticana, opéra bref, très intense, brillant, qui rapporte la sombre histoire d'un jeune sicilien nommé Turiddu, infidèle à Santuzza par amour pour Lola, mariée à Alfio, lequel percera le cœur de son rival sur la place du village…
C'est dans cette œuvre que Tony, fils de Michael Corleone et de Kay, deuxième épouse du Parrain, fait ses débuts de ténor, à l'opéra de Naples. Et c'est sur L'intermezzo de Cavalleria Rusticana que la tragédie se dénoue, et que meurt Mary, sœur de Tony, fille chérie de Michael. Sanglantes Pâques siciliennes !
Dirigé par l'excellent violoniste et chef Lim Kek-Tjiang, voici cet «intermezzo» :



Et la scène finale du Parrain III :











Ci-contre : Pietro Mascagni (DR).

8 commentaires:

Anonyme a dit…

pietro mascagni était mal-aimer,je crois,pour avoir fricotté avec le fascisme en 1935,avec son "néron" special dédié au porc de mussolini,mais bon,la musique prend le dessus sur la laideur,ayant travaillez sur "cavalleria rusticana" et quelques concerts symphonique a l'opera de marseille, cela reste de toute beauté.a voir et revoir pour le plaisir des zoreilles....

cordialement j.d.l.l

Anonyme a dit…

c'est quand même un paradox incroyable qui me turlupine, comment tant de grâce dans la musique de pietro mascagni peuvent cotoyer tant de laideur a fricotté avec le diable....comment peut on imaginer cela ....suis estomacquer .peut être les deux entité,le Yin et yang. les deux ne son pas incompatible.
bonne journée
j.d.l.l

Patrick Mandon a dit…

j.d.l.l.
Question éternelle, cher ami, qui demeurera sans réponse : le mal et le beau ne sont pas incompatibles. Les ténèbres d'où nous sortons, ne nous ont abandonnés qu'au prix d'un péril permanent : celui de leur surgissement, individuel ou collectif. Je crois bien que nous cohabitons avec elles, que notre «civilisation» les tient éloignées, mais il est des moments où, même les meilleurs d'entre nous côtoient des gouffres…
Sinon, le rapport entre Mascagni et le régime de Mussolini est celui de tous les artistes avec le pouvoir. Je me demande même s'il peut exister un art indépendamment d'un puissant ou d'une puissance. Certes, il existe des niveaux de soumission, de collaboration, de compromission ; mais d'indépendance totale ? En outre, avec le fascisme, le nazisme et le communisme, l'État a pu assurer son contrôle sur l'ensemble de la «production» (y compris les arts), afin de la mettre à son service. Et, sous notre république bonhomme, il en va de même : les commandes d'État aux artistes, le soutien aux troupes, le financement des films…
De ce point de vue, il faut se consoler en se disant que chaque époque a «légitimé» son esthétique : on peut trouver de la grandeur et une certaine beauté dans l'architecture monumentale, moussolinienne ou non, des années 1920-1935, et l'on peut être sensible à la fantaisie «pâtissière» des hôtels particuliers de la Belle Époque.
Vous connaissez sans doute ce passage du film Le Troisième Homme, de Carole Reed, où Orson Wells déambule dans Vienne bombardée et, s'adressant à son interlocuteur, fait une amusante digression sur le «mal», qui dit à peu près ceci :
«Voyez la Suisse, tout y est ordre, propreté, respect d'autrui et des droits du citoyen. Et qu'ont donc inventé les Suisses ? Le coucou ! Maintenant, examinez l'Italie de la Renaissance : ce ne sont que crimes, trahisons, empoisonnements, corruption, débauches. Mais elle nous a laissé Léonard de Vinci, Raphaël, Michaelangelo…»
J'aime beaucoup cette cynique constatation. Le mal n'est pas nécessairement le beau : on dit que, de tous les anges, Satan était le plus beau…
Il est possible que l'artiste soit une sorte de thaumaturge : par son intermédiaire et sur son intervention, une œuvre s'accomplit, où, du bien et du mal confrontés, naît le beau…
Je crois bien m'être égaré en chemin. Pardonnez-moi d'avoir été ennuyeux, et soyez le bienvenu parmi nous.
Vous avez bien fait de laisser votre photographie au tableau des inscrits : les dames apprécieront sans nul doute !

Anonyme a dit…

loin de moi,cette idée de penser cela,vous n'avait nullement était ennuiyeux,bien au contraire,je prends et j'apprend encor et encor , milles merci a vous, pour ces explication d'une grande clairvoyence,pour ce qui est de la photo du tableau des conscrits...(rire)...., vous croyais que l'on mesure la beauté a l'intelligence ,les rues sont pleines de gens (magniphique) a la beauté du diable, mais l'enveloppe est souvent un leurre....pour tout vous dire,cela ne m'intéresse nullement....mais bon,dans le monde ou nous vivont,il parait que paraitre et une marque d'intelligence.
bonne,journée patrick mandon et encor merci a vous.cordialement
j.d.l.l

L'Anonymalienne a dit…

Pat, tu te soucies plus de ton blog que de tes ami(e)s. Et tu t'en occupes avec beaucoup plus d'attention. Mais, je reconnais que le résultat est excellent. Bon, on t'attend !
Alice

Pat Caza a dit…

que vos blues soient lumineux en ce nouvel an, ami

Anonyme a dit…

Bon année cher Patrick, prenez soin de votre blog, il nous est précieux.
A vous aussi naturellement, Alice, rare et donc chère.

Tanya a dit…

Dear Patrick,
Happy New Year!
Hugs+kisses from Mushrooms$Berries!!!!!