Les roués
« Le Net est la plus grande saloperie inventée par les hommes ! »*
On reste coi ! Cette sentence définitive a été prononcée par M. Séguéla, publicitaire, inventeur du vote gagnant à deux tours : au premier, on vote pour un candidat, au second on vote pour le vainqueur.
On peut évidemment considérer avec quelque réticence la «blogosphère», puisque tout s'y manifeste, et le pire. Faut-il pour cette raison la placer au premier rang des «saloperies humaines» ? On a l'échelle de valeurs qu'on peut. Les blogs ne sont pas seulement l'agora des imbéciles ; par eux, se trouvent des affinités, se propagent des sympathies, et disputent des esprits de finesse.
Mais il me paraît que le monde de M. Séguéla, courtisan à la triste figure, a démontré la vanité de son idéologie. Il a illustré jusqu'à la caricature le principe de «communication», lequel prétend imposer une lecture collective du réel.
Le bagout d'un vendeur d'espace publicitaire ne suffit plus à apaiser notre angoisse. M. Séguéla devrait bientôt replier son parapluie : les cravates et les chaussettes qu'il propose depuis trop longtemps sont démodées.
° On n'est pas couché, France 2, 17 octobre 2009. Au cours de la même émission, Eric Zemmour a rappelé, non sans malice, à Julien Dray qu'il avait été, dans sa jeunesse, le zélateur de la morale en politique. Manipulateur de la sphère médiatique, M. Dray lança dans les rues la «génération morale», dont il fut en effet, le parrain comblé d'honneurs.
24 commentaires:
Si le net n'existait pas, nous ne nous serions pas rencontrés. Bien sûr qu'il y a des bêtises sur certains blogs pour ne pas employer un mot plus grossier.
Le problème de Séguela, c'est qu'il retourne sa veste plus vite que son ombre et qu'il se la prend en boomrang.
Les mots me manquent pour exprimer le dégoût que m'inspirent ces gens-là!
Et je me prends à rêver d'une révolution où le peuple lassé d'être toujours trahi et méprisé demandera justice. Ce jour-là,je crois que nous serons nombreux.Grâce à mon père et ses ancêtres bretons, j'ai fait mienne cette devise que, debout sur les barricades, je crierai :"Plutôt la mort que la souillure !" ou encore cette autre, attribuée à Cambronne: "La garde meurt mais ne se rend pas !"
Elle est revenue ! Et que serait-ce si les mots ne lui manquaient pas ?
On boudait son cousin ?
Ma chère Emilie, attention, vous versez dans le "tous pourris" qui fait le lit, non pas des révolutions qui se nourrissent plutôt de la misère, mais des extrêmismes...
La misère existe, hélas, ma chère Nadia, la misère morale des gens du peuple à qui on demande de supporter l'insupportable depuis bien trop longtemps.Je suis extrêmiste, je l'ai toujours été, en tout; on ne se refait pas et je sais, à cause de ce que j'observe et vis, les yeux bien ouverts sur la réalité, que le temps sera bientôt venu de ne plus se voiler la face. Dans tous les sens du terme, d'ailleurs !J'espère que vous serez des nôtres, car il faudra choisir son camp...
Pourquoi choisir son camp ? Les événements s'en chargent bien. Et puis, je trouve qu'il y a des alliés compromettants. Non, chère Émilie, je ne choisirai pas mon camp. Je vous laisserai m'achever d'une balle dans la tête.
D'ailleurs, ce n'est pas le très convenu et convenable "tous pourris" qu'il faut dire, c'est surtout "tous aveugles et sourds" ou qui font semblant de l'être !
Mon cher Patrick, je vous regretterai !
Et puisque vous souhaitez continuer à fermer les yeux,je tâcherai de vous achever sans haine et sans violence, mais comme je pense que, là, maintenant, nous sommes déjà morts, moi, je choisis la vie, la résurrection!C'est ça, mon camp !
Chère Émilie, vous ne me regretterez certainement pas, mais je regrette, quant à moi, que vous n'ayez pas pris connaissance de l'article «L'unique et ses semblables», je déplore votre absence des fils Jean Cocteau (Les enfants terribles, Les parents terribles), de celui où j'avais placé un excellent rock comme vous les aimez (Bo Diddley), et je n'ai pas compris votre désertion des aventures de la marquise.
Pourquoi tant de haine ?
Je ne déserte pas, cousin, je n'ai pas beaucoup de temps et le réel m'aspire et me contrarie, ce qui tue l'inspiration, c'est comme une balle dans la tête...
Nulle haine, cher Patrick !Si vous et Nadia, vous pouviez voir et entendre comme moi, la génération "montante", vous seriez désespérés et vous n'auriez plus envie d'écrire... sinon des pamphlets !
Mais, chère cousine, ce blog n'est-il pas fait, aussi, pour «contrarier le réel» ? J'ai placé un excellent Bo Diddley, en espérant que vous entraîneriez votre fiancé dans un rock endiablé. L'avez-vous fait ? J'ai disposé deux extraits de deux films merveilleux de Jean Cocteau : les avez-vous visionnés ?
À quoi ça sert que Mandon se décarcasse ?
Ma chère Emilie, les mots "choisir son camp" me plongent toujours dans un abîme de perplexité. Si vous saviez combien j'ai du mal à me décider pour qui voter ! J'ai toujours l'impression de m'amputer. J'ai bien une sensibilité, une couleur plutôt qu'une autre, mais je vote en lorgnant derrière mon épaule et en me demandant si j'ai bien eu raison.
J'admire profondément les gens comme vous qui ont des convictions bien arrêtées et s'y tiennent, se pasisonnent et s'engagent. Mais que voulez-vous, je suis de la Mitteleuropa, terre mouvante et fuyante par excellence, on croit la définir, elle est ailleurs, toujours ailleurs.
Ma chère Nadia, vous verrez, vous finirez par savoir,car vous êtes toute jeune encore !
Mais je dois reconnaître que ne pas craindre d'appeler un chat est un chat n'est pas de tout repos,c'est une tâche ardue, un travail à plein-temps et tous azimuts !ça choque, ça coince, ça déglingue,ça bouscule les certitudes, ça chahute et ça tangue !Mais qu'est-ce qu'on s'amuse !
Ce que je souhaite, pour ma modeste part, c'est que le temps de MM Dray et Séguéla soit enfin terminé. Leurs discours sont inaudibles.
Emilie, encore, j'adore.
Emilie, lorsqu'on s'englue dans les bons sentiments qui sont les vôtres, on finit par faire couler du sang.
Nebo, sans aucun doute,vous avez raison, j'aurais besoin d'être rééduquée. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais rien n'y fait, tous les traitements se révèlent inopérants et croyez bien que je le déplore. C'est le réel qui s'y oppose obstinément.
Si vis pacem, para bellum,je suis une pacifiste contrariée !
Mais je crois encore, tout n'est pas perdu, en l'intelligence des humains.
D'autant plus incompréhensible, Nebo, qu'Émilie n'a pas manifesté de «bons sentiments». Au contraire, c'est un personnage combattant.
Patrick, j'ai l'impression que Nebo faisait de l'ironie, non ?
C'est possible, je ne connais pas le personnage. Voulant d'ailleurs en savoir plus, j'ai suivi sa piste. Son blog est très sérieux, il semble consistant, et l'homme ne me paraît pas d'un seul bloc. On le frappe à droite comme à gauche.
Néanmoins, méfiance : il a l'air au mieux avec le plus pestilentiel, le plus borné, le moins efficient et le plus «mal orthographié» de ce qu'on nomme la réacosphère. Et l'on connaît le traitement que je réserve à ce genre : la chasse d'eau !
Vous voulez parler de qui vous savez ?
Néanmoins, cher Patrick,les réacs ne sont pas tous "à jeter" là où vous savez !
Les réacs, certes pas, mais les crétins, assurément. Un réac est un type intelligent, cultivé, qui ne se trouve bien nulle part.
Un type intelligent ou une femme intelligente, bien sûr ! D'ailleurs, j'en connais une… Son tempérament de feu l'entraînerait volontiers vers des alliances déplaisantes. Mais PM veille !
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