Mon ami David A. me fait parvenir ceci, que je m'empresse de partager avec vous. Bo Diddley (mort l'an dernier, je crois), tout jeune, interprète You can't judge a book by its cover
Bo, très grand guitariste, bluesman, est de ceux qui ont «carrossé» le rock. Il lui a, pour sa part, apporté une «syncope» originale.Tout est parfait dans cette courte apparition : la tête de Bo, très mimi rockabilly avec ses lunettes d'intello, les ondulations savantes de la jeune femme, à ses côtés, moulée dans un pantalon d'agneau, et les silhouettes, au fond. Et quelle voix ! Allons, il est évident qu'après celle de Claude Debussy, l'influence des Noirs américains sur la musique moderne, leur perception du rythme à des fins religieuses (Gospel), sont constitutives de notre «oreille». Le jazz, c'est Debussy à New York, le rock, c'est une chapelle de Harlem plus l'électricité.
Mais trêve de bavardage ! Laissez monter les fourmis dans vos jambes !
2 commentaires:
Bo, c'est pas mal mais mon état d'esprit en ce moment est plus la tristesse et je passe en boucle :
Il n'aurait fallu
Qu'un moment de plus
Pour que la mort vienne
Mais une main nue
Alors est venue
Qui a pris la mienne
Qui donc a rendu
Leurs couleurs perdues
Aux jours aux semaines
Sa réalité
A l'immense été
Des choses humaines
Moi qui frémissait
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffit
Pour faire à ma vie
Un grand collier d'air
Rien qu'un mouvement
Ce geste en dormant
Léger qui me frôle
Un souffle posé
Moins Une rosée
Contre mon épaule
Un front qui s'appuie
A moi dans la nuit
Deux grands yeux ouverts
Et tout m'a semblé
Comme un champ de blé
Dans cet univers
Un tendre jardin
Dans l'herbe où soudain
La verveine pousse
Et mon coeur défunt
Renait au parfum
Qui fait l'ombre douce.
Devinez l'auteur du texte et son interprètre ?
Je connais par cœur ce texte de Louis Aragon, mis en musique par Léo Ferré.
On dit d'ailleurs qu'il reflète la situation morale d'Aragon, lorsqu'il rencontra Elsa Triolet.
Enregistrer un commentaire