Hier, j'ai vu un cavalier, un homme endormi, un couple et une jeune femme.
Le cavalier surgit comme une apparition. Le couple était composé d'une femme et d'un homme de petite taille, replets, éminemment sympathiques, avec une pointe d'extravagance. Ils étaient étrangers, peut-être américains. On les sentait heureux de se trouver à Paris. C'est lui qui a voulu faire halte au bord du bassin des Tuileries.
Plus tard, je croisai une jeune femme, seule. Elle fumait une cigarette, appuyée contre un pilier. Elle goûtait ce moment ensoleillé, les yeux vers l'horizon. Je suis revenu sur mes pas, et j'ai osé lui demander si elle consentait à ce que je la prenne en photo. À ma grande surprise, elle n'a pas dit non d'emblée, elle m'a simplement suggéré quelques éclaircissements, que je lui ai donnés. La condition est simple : si le blogue ne lui plaît pas, elle me demandera de retirer son portrait. Je ne suis pas satisfait de mon cliché, il ne rend pas compte de l'impression qui m'a saisi lorsque je l'ai aperçue. J'ai songé alors à ces héroïnes du cinéma d'avant-guerre, à ces femmes sans passé qui suivent un destin contrarié. Elle parvient en outre à paraître athlétique et sexy, ce qui, dans mon esprit, est incompatible. Et puis cette silhouette de chair et de muscles fins, cette robe et ces bas noirs, dans l'après-midi parisien que le printemps commençait à enlacer…
Je lui donne pour compagnon Marlon Brando, sa présence torride malgré sa mine boudeuse, ses épaules encore puissantes sous le fameux manteau de cachemire.
Et, pour les faire danser tous deux, je passe Addicted To Love, par Robert Palmer, l'impeccable Palmer, terrassé par une crise cardiaque dans un grand hôtel parisien (épectase ?) ; ainsi qu'un hymne aux bas de femme en maille de filet de pêcheur, Fishnet Stockings, par Brian Setzer (ex Stray Cats) et son orchestre…
DERNIÈRE MINUTE : Pour tenter de dissiper ma migraine «vercialiste» (forte teneur de l'air en gros ions verts et socialistes), j'augmente la dose d'antidépresseur en plaçant ici l'éblouissante version des Feuilles mortes (Autumn leaves) par Eva Cassidy, chanteuse américaine que ses possibilités vocales et son audace sonore destinaient à une magnifique carrière pop-jazzy . Mais le cancer l'a emportée.
Photographies © PM (sauf Marlon Brando, extraite du film Le dernier tango à Paris, de Bernardo Bertolucci
Avec Marlon Brando, Maria Schneider, Maria Michi, Jean-Pierre Léaud, Massimo Girotti ; Italie – France 1972)
17 commentaires:
A pile ou face, vous jouez toujours gagnant avec vos photographies, j'adore ! Mais qui est donc ce bel homme à la mine si triste, là, en bas ? Je dirai qu'il vous ressemble s'il ne me semblait pas reconnaître le grand Marlon !
Corinne, deux chansons de Robert Palmer : rock et glamour. Tout le monde a oublié Palmer, et pourtant, quel bon travail de studio ! Et puis, il savait s'entourer… Les lèvres carmin, les déhanchements, les corps sensuels très «latinos», les formes pleines. Comme tout cela paraît loin, aujourd'hui ! Les électrices des Verts et leurs représentantes (ainsi que leurs représentants : José Bové a les sex appeal d'un tas de foin oublié dans une grange !) vont précipiter mon départ vers le Delta…
Après ce long hiver, voilà de quoi nous réchauffer et oublier un peu les urnes et les autres tristes sires dont le défilé sans déhanchés a achevé de me lasser définitivement. Robert est plus sexy que Bové et Besancenot réunis, je suis d'accord ! Et on imagine mal Cécile balancer des hanches dans une petite robe rose ou noire, la bouche carminée, bien qu'il existe maintenant des produits "bio" pour le maquillage... Mais ça nuirait à son image de fille "nature" sans doute. Vers quel delta fuirez-vous Patrick que l'on vous y suive ?
Ah non Corinne pas toi! Le désenchantement des urnes, non, pas une si jolie femme, un si jolie tête pleine de bonne chose, toi qui sais très bien déhanchée les mots, ah non, (rire), bon je plaisante la, mais il est vrais que la politique fatigue les êtres, fatiguant de lutter et de tomber,,,,bonne journée corinne est a tous aussi, et cordial bonjour a Patrick,
Hello Jean !
J'avoue, j'ai honte mais j'avoue, j'ai fait le déplacement au premier, mais pas au second, au-dessus de mes forces. Ici encore et toujours les mêmes, avec un petit nouveau, un gars d'la Marine avec des yeux de merlan frit.. C'en était trop.
Je veux, nous voulons du sexy et du balnéaire, du rock et des lunettes noires, du cachemire et des bas résillés !
Tu te présentes à la prochaine ? Je n'y retournerai qu'à ces conditions. Na !
Le Delta, c'est celui du Danube.
Une sorte de cabane en bois, un beau demi-loup pour compagnon. L'oubli des choses avant la nuit…
Mais aussi les moustiques, l'isolement, l'humidité, les rôdeurs, l'ignorance de la langue et des coutumes locales, peut-être l'arrivée au pouvoir d'une coalition de Vercialistes (Verts et socialistes), bref le neuf contrariant augmenté du même ennuyeux !
Le spectacle de Martine Aubry se réjouissant de sa victoire, plus que jamais mécanique plaquée sur du vivant, m'a proprement anéanti ! Je n'en suis pas et ne veut point en être !
coucou Corinne et patrick, j'espère ne pas être deja un merlan frit, quoique que l'été quand je plonge et que je lézarde au soleil on pourrait le croire, snif, bon OK, le prochaine floutage de gueule, (élection) promis, juré je me présente, mais ail, ail les dégâts, je répond de rien, seront pas a la fête tous ces zèbres,,,,,,,finalement non, trop compliquer est versatile les êtres humain, je garde mon ti cabanon sur le méditerranée et ma pergola de vigne pour faire la sieste dessous, moins compliquer ,
Oui, Patrick, tu a raison, moi aussi quelques fois je mi perd, que sais compliquer toute c'est fausse combinaison politi-carte, mais comment faire ? ne rien dire!, ne rien faire!, je sais pas, la solution a tout cela, comme dit Corinne, du sexy, du balnéaire, du bas-résille, ceux serait le mieux, un monde d'insouciance,d'amour est de fête permanente avec le beau, du vrais de vrais, mais la je rêve un peut trop, je crois,
«Je n'en suis pas et ne veut point en être !»
Je ne veuX pas en être à ce point que je ne sais plus conjuguer !
Jean-de-la-Lune, heureux d'entendre ta voix d'enfant rieur et en colère !
Jean, pour moi, séance de jardinage sous le soleil.. exactement ! C'est le programme du jour, dans une tenue pas très sexy mais provisoire !
Patrick, laissez donc le Danube d'où vous êtes déjà revenu, si je ne m'abuse, après un bain qui faillit vous être fatal ! Heureusement, Emilie, Nadia et moi, nous veillions.. Et puis que deviendrait Paris sans votre regard. Votre attention, votre présence y sont indispensables.
..Je m'en vais cisailler les tiges vertes des rosiers avant qu'elles ne prennent trop d'opulence, puis replanter en terrain plus propice les fruitiers, fraisiers et framboisiers, qu'ils puissent s'y développer à l'aise et garnir un talus vierge de toute semence.
Corinne, votre dernier message est une délicieuse parenthèse. J'aime les Vertes telles que vous !
Cher Patrick, notre delta console de tout, Eminescu a écrit quelque chose sur ses vertus apaisantes, je vous le retrouve et vous le traduirai. Encore qu'il ne connaissait pas les versialistes, le pauvre homme. J'enrage de ne pouvoir voter, je suis comme les enfants face à une urne...
Bien sûr, il vous faudra apprendre l'idiome local... Facile, vous ajoutez des u et des a partout, ei au pluriel et le tour est joué.
Parenthèse technique, j'ai les pires difficultés à vous ouvrir. Cette page n'est-elle pas trop chargée, ne mérite t-elle pas d'être tournée ? Faites quelque chose, mon ami, je trépigne devant cet infernal sablier.
Patrick, Nadia a raison : hier soir et ce matin je n'ai pu lire votre dernière édition. Je pense que les images et les vidéos prennent beaucoup d'espace et gagneraient à être réparties sur plusieurs articles, un article correspondant à une page (virtuelle) nous pourrions les feuilleter bien plus aisément !
Mesdames, j'ai tenté de résoudre la difficulté que vous m'avez signalée. Faites-moi savoir si les choses vont mieux.
Votre dévoué
PM
Oui, c'est beaucoup mieux ! J'ai pu enfin écouter cette chanteuse russe. Quelle voix.. profonde, chaude, vibrante, sensuelle.. et aussi 'L'écharpe' de cet inconnu pour moi, qu'on se passerait en boucle, point mousse, point jersey, à l'envers ou à l'endroit.
Maurice Fanon, chère Corinne, fut un merveilleux personnage de la chanson, un garçon délicat, très proche de Pia Colombo (je crois même qu'ils étaient mariés). Il n' pas vraiment «percé» comme on dit, mais sa chanson «l'écharpe» lui apporta le réconfort d'un grand succès et d'un «standard». C'est encore lui qui écrivit «Jean-marie de pantin» et «La petite juive», des textes à fleur de peau.
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