dimanche 14 mars 2010

Isabelle et Jean

Elle l'admirait et le chantait admirablement. C'est par elle que nous rendons hommage à Jean Ferrat.
Puis, par Ferrat, cette déclaration de foi, que je fais mienne : Nul ne guérit de son enfance.
Et j'ajoute, pour le plaisir, parce que je suis compliqué, que je brouille mes pistes, et que je ne cherche pas à m'y retrouver mais bien à me perdre, cette petite séquence malicieuse, où l'on voit Serge Gainsbourg acquérir aux enchères le manuscrit original de La Marseillaise.
Et encore ceci : Hervé Villard, autre très grand artisan de la chanson populaire, dans un bref hommage à Alain Leprest.
Enfin, une chanson d'Alain Leprest précisément, garçon meurtri, que j'associe à Jean Ferrat, que l'on n'entendra pas à la télévision, parce que celle-ci a froidement décidé de tuer la culture française et sa forme la plus simple, la chanson.
La ultima : Francesca Solleville chante Mes amours
Pour finir, un reportage récent consacré à la vente des disques de Jean Ferrat, pour faire honte aux «décideurs» et autres programmateurs, qui prétendent connaître et gouverner nos goûts.
Et encore, encore ! Pour tous les chiens aux beaux yeux fendus de loup, souvent sauvés de la misère et des coups, qui m'accompagnèrent, et qui dorment quelque part, ce salut de Ferrat à son chien Oural.

Pour Nadia et pour toutes et tous, deux nouvelles chansons par Jean Ferrat, sur des poèmes d'Aragon (J'avais été très impressionné par ce vers :
La nuit sur ma gorge qui met
Ses doigts gantés de souveraine)
Ainsi qu'un superbe texte du même Aragon, par Monique Morelli (merci Joël !), amie de Ferrat, Maintenant que la jeunesse

Salut à Lettres de Moscou (j'adore Tanya mais, vraiment, je ne supporte pas cet Avigdor Liberman !)






















13 commentaires:

Emilie a dit…

Coucou, cousin Patrick, merci pour toutes ces chansons qui ont accompagné nos enfances. J'étais sûre hier que Jérôme Leroy écrirait un article sur Ferrat chez Causeur, c'est fait. Très bel article, très émouvant.Bisous à tous et toutes.

Tanya a dit…

Hello and thanks for this beautiful
post. I love those songs!

Corinne a dit…

"Nul ne guérit jamais de son enfance.." Ils résonnent en moi ces mots aujourd'hui plus que jamais. Il n'existait pas de meilleur interprète, une si juste, tendre et sobre traduction de l'émotion, et l'élégance... Merci Jean, et merci Patrick pour cette belle sélection.

Patrick Mandon a dit…

Corinne : «Famille, je vous haime.» Tout est dit ! Heureux, vraiment, de vous retrouver.
Émilie, j'ai deux mots à vous dire…
Lady T : you're always welcome.
Quoi que je puisse penser des ferveurs politiques du grand Jean, de ses emballements successifs pour Moscou la gâteuse et pour Cuba la boiteuse, il m'a fait connaître et aimer la France, il me l'a fait admirer. Avec Ferrat, et tous ceux qui l'ont précédé, la France fut un refrain poétique, une chanson tendre à reprendre à l'unisson. Avec Ferrat, et tous ceux qui l'ont précédé, la France fut une terre compliquée mais, au final, plus que charmante.
Je crois bien que, cette fois, nous n'irons plus au bois…

Corinne a dit…

Tant que vous et quelques autres êtes là, nous irons encore et cent fois comme une première fois.

Corinne a dit…

...D'autant que Jean Ferrat comme le souligne le reportage de votre article, continue de faire des émules, sa disparition n'y changera rien, bien au contraire je crois. Il y a donc des raisons d'espérer. Mais il est vrai que je suis d'un naturel désespérément optimiste.

Vincent Deyveaux a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Merci Patrick.
Comme quoi, vous savez moquer, souvent à juste titre, mais aussi déposer les armes de l'ironie, juste quand il convient.
De Nuit et Brouillard à Ma France, l'amour passionné et immodéré d'un immigré pour ce pays, tout me parle. Pour le reste... Ferrat lui aussi a su dire son fait quand il était nécessaire.

Anonyme a dit…

Juste pour le plaisir, mettez nous un poème d'Aragon mis en pusique par Jean Ferrat. Please, poftim, pajal'sta, ludzu, prosim...

Anonyme a dit…

Pile poile, les deux meilleures.
Merci, multumesc, spassiba, paldies, diekuje.
Grâce à vous, finies les recherches fastidieuses.

Joël H. a dit…

Merci pour tous ces liens.
Par ailleurs, il me semble que vous confondez Francesca Solleville et Monique Morelli, un sacré numéro celle-ci.

j.d.l.l a dit…

Magnifique Patrick , je n'ai pas l'élégance du verbe comme vous tous, tu le fait très bien comme cela, voilà, mais, j'ai quand même verser deux larmes a l'annonce de son décès, cela ma toucher du fond du cœur,
et bibi a corine revenue d'Israël
cordialement jean,

Patrick Mandon a dit…

Joël, en effet, j'ai confondu Francesca et Monique. La Morelli et la Solleville sont, dans mon esprit, associées : deux fameux tempéraments !
Jean de la Lune : garde ton style, tes fulgurances et tes gourances, tes emportements, tes colères et tes tendresses ; elles sont ta marque, ton empreinte, et elles te valent toute ma sympathie ! J'aime beaucoup te voir surgir, de temps en temps, au coin de ce blogue. Je viendrai te rendre visite prochainement chez JDLL.
Nadia, alors, heureuse ? Je n'ai pas voulu placer votre préférée : «La femme est l'avenir de l'hooooooooomeu» ! Mandon, salaud, le peuple aura ta peau !